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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Avril 2024

Des haies sans houx*

Par Le 18/04/2024

Les arbres poussent plus haut 
Que la limite autorisée 
Ils dépassent ils dépassent 
Ils vont percer le ciel 
Du bout de la branche la plus élevée 
Peut-être crever les nuages
Alors l'eau se mettrait à dégringoler 
Un déluge incontrôlable 
Une fin du monde assurée 
C'est pourquoi il faut tailler 
Tout ce qui dépasse 
La limite autorisée 
Les plus hautes branches
Des arbres qui prennent leur liberté 
Ceux qui taquinent les nuages 
Sans vouloir les faire pleurer
Leur rêve, atteindre les étoiles 
Ne plus avoir de limite imposée 
Quelle drôle d'idée pour un arbre
De devenir une haie

 

*https://www.facebook.com/share/v/HuWw7GKWxAGpVTxV/

Ici, ailleurs

Par Le 17/04/2024

Quand je suis ici 
Je rêve d'ailleurs 
Quand je suis ailleurs 
Je voudrais revenir 
Quand je reviens 
Je prends un billet pour plus loin
Il semblerait 
Que cette insatisfaction 
Ne soit définie
Ni par la destination 
Ni la distance 
Ni le lieu de résidence 
Plutôt un manque d'apaisement 
Intérieur 
Une peur ?
Ou un besoin incessant 
De renouveau 
Une envie de découvrir 
Ce qui est beau 
Ailleurs est un peu plus loin
Qu'aujourd'hui 
Qui lui-même demain matin 
Aura fui
A quoi servent tous ces repères 
Temporels
A calculer les horaires 
De tous les trains ?
Tandis que je rêvais d'ailleurs 
Le train lui a déraillé 
Adieu la valise 
Et les projets 
 

 

 

 

 

Dans Avril 2024

Des pas

Par Le 16/04/2024

Des petites vies très bien réglées 
Pas de faux pas ni sur le côté 
Aucune surprise 
Aucune bévue 
Même l'imprévu est programmée 
Le mur d'en face 
Pour horizon 
La petite lucarne 
En guise d'évasion 

Des petites vies très bien réglées 
Pas de pas de deux ni pas chassé 
Aucun écart 
Aucune fantaisie 
Même l'inconnu est devancé 
La rue d'en face 
A traverser 
Seule aventure 
De la journée 

Pendant ce temps d'autres rêvent d'ailleurs 
De changements dans le décor 
De petites vies plus en couleur
De pas à deux ou pas chassé 
Imaginer plus loin que le mur d'en face
Un horizon plus dégagé 
Que le passage piétonnier 
Chacun choisit de traverser 
Soit sur les traits soit à côté 

Certains ont besoin de plus d'espace 
D'un sentiment de liberté 
D'élargissement du champ de vision
Leur principale source d'angoisse 
Réside dans la rue d'en face 
Dans une petite vie trop bien réglée 
Où chaque détail est programmé
Chacun choisit sa propre cadence 
Le pas de l'oie ou le pas de danse 

 

Dans Avril 2024

Maudit soit-il

Par Le 16/04/2024

Je Mallarmé de ne pouvoir écrire mon billet en temps et en heure, lorsque je vis un arc-en-ciel dans le ciel gris. Oh un Rimbaud me dis-je car je me parle souvent anglais. C'est Baudelaire coloré, c'est plus joli que de l'air transparent. De même qu'un Prévert est plus inspirant qu'un pré bleu. Et tout dépend de quel sens vient le Vian, vent d'est ou vent d'ouest. Si l'un est à l'océan, Lautréamont pellier, le nuancier sera différent. Inutile de tourner autour du Poe, hier en un battement de paupière s'est transformé en à présent, j'avais donc bien raison de Mallarmé 

Dans Avril 2024

Paille

Par Le 14/04/2024

Les pieds dans l'eau 
Le clapotis 
Chapeau de paille 
La poésie 
Les oiseaux 

Les pieds dans l'eau 
Le papotis
Cocktail à la paille 
Les amies
Les roseaux 

Les pieds dans l'eau 
La nostalgie 
Un feu de paille 
Les oublis
Les photos 

Les pieds dans l'eau 
L'embellie
Fétu de paille 
Les après-midi 
Les bientôt 

Dans Avril 2024

Star system

Par Le 13/04/2024

Je n'entrerai jamais dans la Pléiade 
C'est un fait 
J'avais pourtant rêvé de côtoyer les étoiles 
M'envoler
Chaque jour j'essaie de gravir une marche
M'élever 
Un peu plus haut que le plancher des vaches
Sans succès 
C'est que je ne suis pas légère légère 
Je le sais 
Il faut trouver des subterfuges 
Des secrets 
Pour espérer caresser les sommets 
Avec grâce 
Car il advient que parfois se cassent 
En chemin 
Les espoirs comme de fragiles glaces 
Sans tain
Pourtant des reflets dans la mare
Au soir
Disent qu'il est encore temps 
De croire
Même si ce n'est pas l'océan 
Le miroir 
J'ai remisé les instants de gloire 
Au grenier 
Je n'entrerai jamais dans la Pléiade 
Qui sait ?

 

 

Dans Avril 2024

Livrez-vous

Par Le 12/04/2024

Le livre est un objet intime. 
Le premier contact est visuel, "eyes contact" en bon français ! On se laisse séduire par sa présentation, son titre, son caractère d'écriture, son illustration. On le prend alors en main. On le touche, on évalue sa forme, le grain de son papier, on le retourne pour découvrir la quatrième de couverture. On le feuillete, on hume ses parfums.
Puis on entre dans le vif du sujet, première ligne, on s'imprègne peu à peu, on le savoure, on le déguste.
Le livre alors pénètre l'âme, il se laisse caresser, parfois maltraiter. On tourne ses pages en mouillant son doigt du bout des lèvres.
Il partage souvent notre lit , se cache dans les draps, nous accompagne dans nos rêves les plus secrets.
Une fois l'acte de lecture terminé, on se sent plein et vide à la fois. On le pose amoureusement sur sa table de chevet pour avoir à portée de main le plaisir de le reprendre.
Lire, s'émouvoir, frissonner, tressaillir, réfléchir, rire, pleurer...

Dans Avril 2024

Peinture

Par Le 11/04/2024

J'écris des natures mortes
Détails immobiles dans le décor
Quand tout bouge trop vite dehors 
Le besoin de se recentrer 
Sur un point fixe, une métaphore 
De l'errance à la mélancolie 
De l'agitation à l'absence de bruit
La nature morte s'exprime en silence 
La nature morte n'en demeure pas moins vivante 
A la fois permanence et instant 
Une coupe de fruits
Porcelaine blanche
Dentelée
Sur un buffet en pin ciré 
Une orange, un citron, une pomme rouge
Quelques noix autour 
Le petit matin diffuse une lumière de velours
Chaque jour est fait de drame ou de beauté 
De grandeur de décadence 
Le plus souvent de petits riens 
Du quotidien 
Une coupe de fruits immobile
La porcelaine est imputrescible 
Son contenu promis au déclin 
J'écris une nature morte
Aujourd'hui, à cette heure 
Pour me souvenir de ces fruits
De leurs contours
Dans le petit matin d'une lumière de velours