Instant T

barbaraburgos Par Le 28/06/2011 0

Dans Juin 2011

Nous en étions au moment fatidique ou soit Emmelle avance d’un pas, soit elle recule. Un pas en avant sans être une métaphore, peut signifier le détachement, la rupture, une décision lourde de conséquence. Un pas en arrière, non pas une régression, mais un retour nécessaire sur une situation épineuse. Et comme par hasard, Edgard plonge sa main dans un massif de ronce envahi d’orties. Sauf que si je ne m’abuse, Edgard devait avoir sa main dans celle de ML ou alors c’était l’autre. De toute façon la sensation était à peu près la même, une douleur vive et allergisante, un épiderme dévasté meurtri jusqu’au milieu d’une chair rouge sang.
Emmelle fut contrainte d’effectuer un demi-tour, la souffrance n’étant pas sa tasse de thé, elle proposa à Edgard de continuer la conversation autour d’un café.
- Quelle conversation, cela fait des jours que tu ne dis plus rien.
- Cette conversation là, précisément. Je ne sais plus ce que j’ai à dire, ce que je dois faire, je doute, je re-doute et je redoute encore.
- Deux cafés s’il vous plait et une bassine d’eau si c’est possible.
- Vous avez un chien ?
- Non j’ai juste une main et un mal de chien.
- Bien, avec ou sans glaçon la bassine, si vous voulez nous avons aussi une piscine.
- Merci, mais une bassine fera l’affaire.
- Tu as mal ?
- Oui.
- C’est pas beau à voir
- C’était mieux dans le brouillard. Pourquoi on s’est perdu quand la clarté est revenue ?

Emmelle était soulagée, un dialogue semblait s’être amorcé.

 
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