Supputations

barbaraburgos Par Le 23/11/2016 0

Dans 2016

Les arbres pleuvent en rafale, demain ou hier un peut-être, un never more, l'hiver n'est pas mort pour ceux qui dorment dehors, l'hiver n'a même pas commencé. Etre bien au chaud sous des couches de lipides saturés, trop de beurre dans la purée, la faim tenaille les non-dits, et l'arracheur de dents ment au nom, au nom de qui, il se le demande.Les saules pleurent en s'effeuillant, demain hier, aujourd'hui. Le temps a-t-il un sens. Le vent vient de la mer mais demain il tournera peut-être. Futur de supposition, un nouveau temps dans ma conjugaison, le futur supputatif, comment si la vie n'était pas assez compliquée comment ça. Je n'y peux rien, c'est de l'écriture automatique ça va comme ça vient, vagues déchaînées sous la lune, nuages gris et manteau de brume. Une sonnerie retentit, peut-être mon amie. Non tiens c'était l'agafarot, pour ceux qui ont tout suivi depuis le début et qui ont une mémoire d'éléphant. Mieux vaut parfois la perdre un peu. Le passé nuit souvent au présent, jour aussi. Mais jour n'est pas un verbe, nuit si. Je pourrais m'arrêter là ou la pour rimer avec le si, je ferais mieux de m'arrêter là. Je regarde mes doigts si cabossés, traces de tout ce temps passé. Dans 10, 20 ou 30 ans que feront-ils ces doigts déjà  bien abimés? Mes ongles ne sont pas manucurés, ils sont rognés, rongés, déchirés par la même faim que sus-dit. Vous suivez, moi non plus? Les non-dits ont la dent dure. Oui mais si mes dents ne durent pas aussi longtemps que mes doigts.

 
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