Il a neigé
Les mots recouvrent d’une fine gelée
Les maux empêtrés dans la glace
Un hiver d’oubli les enlace
Il a neigé
Les mots en surface, d’un écueil léger
Effleurent le mal dans son opacité
Etre lasse et de glace, enlacer
Ces flocons insaisissables
Il a neigé
A demi-mot, le mal devient affable
Il n’est plus ni désespoir, ni beauté
Il a neigé
Les maux se posent et puis fondent
Les mots de larmes les inondent
Il a neigé