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Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...
P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal
Par barbaraburgos Le 28/04/2024
Elle dit
Elle dit quoi ?
Elle dit les mots sans langue de bois
Elle dit les gens sont trop ceci ou trop cela
Elle dit la vie est une succession de péripéties
Elle dit on ne peut compter que sur soi-même
Elle dit rien ne vaut la peine quoi qu'il en soit
Elle dit
Elle dit quoi ?
Elle dit les mots du dictionnaire
Elle dit avec trop de vocabulaire
Elle dit l'existence précède l'essence
Elle dit chacun est maître de sa conscience
Elle dit quelle importance au fond tout ça
Elle dit
Elle dit quoi ?
Elle dit des mots sans artifice
Elle dit si c'est trop peu on est déçu
Elle dit la vie ne permet pas la moindre esquisse
Elle dit ce qui est passé ne sera plus
Elle dit tout redeviendra poussière quoi qu'il en soit
Par barbaraburgos Le 27/04/2024
C'était un jour de grand vent
C'était au printemps
C'était cette petite chose
Dans l'air du temps
Un grain de poussière dans l'œil
Un caillou dans la chaussure
C'était un jour comme un autre
C'était au mois d'avril
C'était une pluie cinglante
Une sorte de grésil
Froide et menaçante
L'imminence d'un péril
C'était un jour de grand vent
D'un printemps semblable à l'hiver
C'était avant avant-hier
Cet imperceptible grain de poussière
C'était un au-revoir
Sans l'ombre d'un espoir
Par barbaraburgos Le 26/04/2024
Il y avait la mer
A la place de mon jardin
En des temps très anciens
Pour preuve des fossiles
De coquillage, d'escargot
Au milieu des coquelicots
Les hommes préhistoriques
Faisaient peut-être des mouclades
Et jetaient les coquilles dans la terre
En se disant qu'on les retrouverait
Dans plusieurs millénaires
Une blague aux historiens
Pour brouiller les pistes
Il n'y avait pas la mer
A la place du jardin
Seulement quelques plaisantins
Des temps très anciens
Mais qui a inventé le rire
L'homme préhistorique
Pensait-il à l'avenir ?
Par barbaraburgos Le 25/04/2024
Un mammouth au mois d'août
En proie aux doutes
Part en vacances sous une yourte
Et il va où ?
Il prend la route
Jusqu'à Plymouth
Tout le dégoûte
Il est à bout
Dans son enfance il était scout
Jouait au foot
Faisait grand raout
Les temps étaient doux
A présent il redoute
La banqueroute, le burn-out
Mais coûte que coûte
Reste debout
En chemin il broute
Une herbe folle qui le maraboute
La mer l'envoûte
A contre-coup
Un mammouth au mois d'août
Après des vacances à Plymouth
Voit sa mélancolie dissoute
Il retrouve le goût
Par barbaraburgos Le 24/04/2024
Le froid d'avril recouvre la poésie de ses fils gris
Quand l'homme dort toujours dans sa voiture
Il ne dit rien, il ne se plaint pas, il n'est plus en colère
Il a appris à se taire
Il n'a pas eu à traverser la Méditerranée pour se faire refouler
Il a été mis au ban de la société, petit à petit
Un appartement, un véhicule en état de marche
Puis un jour la panne, l'accident
Il est si fragile ce fil d'avril
Nous passons avec nos vêtements propres, nos voitures à crédit, entretien compris
Nous mangeons à faire péter les boutons de nos pantalons estampillés "le Jean français"
Nous achetons nos légumes en circuit court, agriculture bio ou raisonnée
Nous nous sentons concernés par les problèmes de société
Sous le froid d'un printemps hivernal l'homme dort toujours dans sa voiture
Il est fragile ce fil d'avril dont il ne faut se départir
Il est fragile ce fil qui lie les divers êtres d'une même espèce
Certains tendent la main pour secourir les naufragés en train de se noyer
D'autres leur enfoncent la tête sous l'eau ou coulent le bateau
La plupart ne font rien, écrivent quelques mots
Chacun rentre chez soi, au volant de son auto
Et lui il reste là, s'accrochant à un fil
Un fil ténu d'avril
Qui lui n'en finit pas
De passer du chaud au froid
Par barbaraburgos Le 23/04/2024
Une fleur pimpante
Volubilis
Une fleur légère
Qui grimpe au ciel
Ou rampe à terre
Une ipomée
Fleur enfantine
Dans une Fabulette
Madame Capucine
Cherche son fils
Volubilis
Qui s'enfuit par les toits
Une fleur cachée
Dans un coin de ma memoire
Je retenais déjà les mots
Pour leur sonorité
Je voyageais
Une illustration sur la pochette
Une musique
Je partais très loin
A bord de mon tourne-disque
Une fleur pimpante
Volubilis
Qui se plante en mai
Parce qu'il lui plaît
Par barbaraburgos Le 22/04/2024
Les fleurs c'est inutile mais c'est joli
Un peu comme la poésie
J'écris des fleurs
Des pensées, des soucis
J'écris l'éphémère
Un arrêt sur image
Fleurs des champs
Fleurs sauvages
J'écris les pétales rouges
Du coquelicot
Incandescence du printemps
Notes subtiles sur le tableau
J'écris par petites touches
En pointillé
Sur la futilité
Ou l'importance de l'instant
La question demeure cependant
La poésie c'est inutile mais c'est joli
Un peu comme les fleurs aussi
Par barbaraburgos Le 21/04/2024
Je connais quelqu'un qui connait quelqu'un qui fait une thèse sur la rosée du matin
Pour faire une thèse mieux vaut choisir un thème qu'on aime bien
Et la rosée j'avoue que cela m'inspirerait
Si je devais écrire une thèse sur un sujet
Je le traiterai à travers le prisme de la poésie
Alors que ce quelqu'un fait des études de physique-chimie
Une gouttelette instillée par une fée au petit matin ?
Ou par un lutin qui du bout de son grelot, dépose toutes les nuits des perles d'eau
Pour qu'au matin les coccinelles viennent se laver et s'abreuver
Une coquette coccinelle
Sur un coquelicot
Se regardait dans le reflet
D'une perlette de rosée
Une coquecigrue
Puisque ton sur ton
C'était ardu
De distinguer
Qui de la fleur
Qui de la bébête
Elle en oublia
De se laver
De s'abreuver
Si bien
Que lorsqu'elle fut prête
Joli insecte
Bête à bon dieu
La rosée, elle
Était revenue
A l'état gazeux