C’était en automne
Un soir d’août ou de juillet peut-être
Assise sur le rebord d’un fenêtre
Je comptais les brins d’herbe
Deux mille six cent vingt deux
Plus quelques paquerettes
Sous le pâle soleil d’hiver
Un papillon se mourait
Et moi du haut de mon balcon
Je contemplais la lune
Elle était belle comme une prune
Dans un manteau de vison
Les quelques pâquerettes prirent le vison
Et couvrirent le papillon
Pour le sauver des brumes
Et moi
Toujours étendue sur le sable mouillé
J’attendais que la mer vienne me chercher