Articles de barbaraburgos
Du temps perdu
Un cygne signe
Swann
Guermantes Guérande
Sel littéraire
Le pavé dans la mare
Loin du Berry
George Sand et son diable
Résonnaient dans les récits
Canard blanc au long cou
A Combray
Et partout
Thé tilleul
Madeleine
Se coucher de bonne heure
Recherche éperdue
A l'ombre des jeunes filles en fleur
Thé tilleul
Promenade
Je narrateur
Je est un autre
Se téléscopent
Pardon à vous tous
Grands maîtres de la littérature
Marcel, Arthur
Je me permets tous les détours
Ce n'est pas correct
Mais j'ai reçu un jour en cadeau des chaussettes
Des cygnes y voguent dessus
Il ne m'en fallait pas plus
Je n'ai pourtant jamais fini
"A la recherche du temps perdu"
Je ferais mieux de m'y replonger
Au lieu d'écrire n'importe quoi
Pour relever mon défi
Bientôt j'arrête c'est promis
Chloé en robe décembre
Chloé revient en décembre
Une goutte de pluie
Une perle d'ambre
Elle déambule
Dans sa bulle
Et danse auprès du feu
Pour se réchauffer
Chloé peut s'enflammer
Sans se brûler
Un paradoxe
Vers la fin de l'équinoxe
Hiver
Ne rime pas avec amer
Chez Chloé
Il est cocon
Il est douillet
Mousse de savon
Sur le bout du nez
Pour sentir bon
Pour rigoler
Une madeleine
Au coin d'une cheminée
Le temps retrouvé
Un thé de décembre
Chloé vapeur d'ambre
Parfum capiteux
Chloé rêve mieux
Quand tique la physique
Les atomes crochus
Rapprochent les individus
Mélange des corps
Echange de bons procédés
Possibilité d'une autre vie
Une question de physique
Ou de biologie ?
Les phénomènes d'attraction
Entre particules élémentaires
Peuvent-ils donner une explication
Sur la naissance de l'univers ?
Pourquoi avoir autant de neurones
Pour savoir ce que font deux et deux
Mais pourquoi en avoir si peu
Pour comprendre le mystère des cieux
Un chat passe devant mes yeux
Est-il ici
Est-il ailleurs
Appartient-il à Schrodinger ?
Il est bien vivant
Mais ne sait pas m'expliquer sa théorie
Ni même chasser les souris
Alors je lui prie d'aller voir ailleurs
Parce que moi j'y suis
Ca sent le sapin
Un sapin allongé sur le parvis
Le parvis de la mairie
Un sapin à décorer
Pour les fêtes de fin d'année
Il a grandi dans le seul but
D'être un jour enguirlandé
Il le savait dès le début
Peut-on échapper à sa destinée ?
Envie-t-il le sort de ses copains
Ceux qui servent de combustible
Ceux qui servent de plateau
Aux écrivains aux affamés
Aux travailleurs acharnés
Pour l'heure
Il se sent seul dans le froid
Abandonné sur le parvis
Sur le parvis de la mairie
Demain il sera debout
Paré de ses plus beaux atours
Déjà mort
Comme les étoiles
Il scintillera encore
Quelques jours
Puis il deviendra rebut
Il s'interrogera
Sur le sens de son existence
Pourquoi telle essence
Peut elle rester en forêt
Telle autre doit être brûler
Finalement sa condition
Est semblable
A celle de tous les humains
Savons-nous pourquoi nous sommes ?
Pourquoi des boules sur le sapin ?
Pourquoi la vie plutôt que rien ?!
Le temps et rien d'autre
" J'ai le temps "
Quelle drôle d'expression
Personne ne peut le posséder
Il s'échappe sans cesse dans le sablier
"J'ai quelques grains de poussière dans les mains"
Serait plus approprié
A utiliser comme je peux
En fonction du temps qu'il fait
Si le ciel est à la fête
Je partirai en goguette
Si les nuages sont pluvieux
Je resterai au coin du feu
Ou j'irai sauter dans les flaques
En écoutant le tic-tac
Ce petit bruit mécanique
Qui dit que l'horloge va vite
Est-ce que le temps est plus lent
Sur une pendule Dalisque ?
Il en est tout autrement
Dans la physique quantique
Tempus incognito
Mais je n'ai pas assez de cerveau
Pour expliquer cette théorie
Il est juste bon à écrire
Quelques lignes de poésie
En n'oubliant pas de sourire
Face au miroir qui blémit
A refléter les outrages
De toutes les années qui s'enfuient
Ne reste qu'à cueillir la fleur de l'âge
Quel que soit le nombre de bougies
Tout en profitant du voyage
Prendre son temps, une utopie ?
Feu sacré ?
Des danseuses andalouses
S'agitent
En mouvements cadencés
Chorégraphie singulière
Dans l'âtre d'une cheminée
De cette combustion
Il émane
Mille et une
Petites flammes
Qui dispersent
En degrés
Une passion consumée
Il suffit d'une étincelle
Au coeur tendre du bûcher
Pour prétendre éternel
La vision d'un feu sacré
Tout en sachant
Que l'éphémère
Dans son premier mois d'hiver
Emportera dans son sillage
Les danseuses du ballet
L'exaltation la moins sage
Car le monde est ainsi fait
Et de janvier à décembre
Chaque allumette craquée
Se transformera en cendre
Prédiction ?
Un imprévu peut-il se prévoir
Sans qu'il soit un rendez-vous
Quel serait le sort d'un imprévu
Prévu peu ou prou
Une rencontre fortuite
Au coin d'un rue
Un coup de pouce du destin
Sans qu'il soit un signe de la main
Un imprévu prévisible
Est-il plus crédible
Qu'un imprévu inopportun
Quand les éléments se déchaînent
Et que le vent du nord entraîne
Peu ou prou
Vers plus loin les rendez-vous
Tandis que les imprévus
Pas prévus
Se retrouvent au bout de la rue
Tout ou rien
Craquer les mots
Plic Ploc
Les gouttes d'eau s'écrasent
A contre sens
Brûler l'allumette
Tas de cendre
Consumé
Tas de papiers remplis de mots
Plic Ploc
Dans la langueur du gris
Silence
Brouhaha
Non sens
Ouvrir les dictionnaires
Oulipo
Détournement d'avoir
Nous avions
Autrefois des âtres
Dans les maisons
Des moines sur les draps frais
Les draps lavés à la cendre
Descendre
Les pentes de décembre
Chausser
Les bottes de sept lieues
Et visiter les sept merveilles du monde
En croquant dans une pomme d'amour
Achetée à la foire
Monter sur des montagnes russes
Descendre
Les pentes de décembre
La boucle d'un grand huit
Des esquimaux au bout des bâtonnets
Et des inuits
Portant un bonnet
Du début à la fin
Des mots
Échappés du dictionnaire
Dire tout
Et son contraire
Revient
A dire rien
Pierre ou Paul ?
Il était solide comme un roc
Mais avait un coeur de pierre
Et parce que la vie est dure
Il gardait toujours
Un caillou dans sa chaussure
Il marchait en claudicant
Sur le gravier des allées
Ne restait pourtant pas de marbre
En face des fleurs ou des arbres
Il aimait glaner des galets
Au bord de toutes les rivières
Pour faire des ricochets
Un plaisir bien éphémère
Puis s'étendre sur un rocher
En observant les étoiles
Ces petites pépites perchées
Quand l'univers se dévoile
Il était solide comme un roc
A n'en pas douter
Son prénom commence par un P
Ce n'est pas Paul
Si cela était
Il s'appuierait sur une épaule
Pour avancer
Ne lui jetez pas la pierre
Si son coeur ne battait plus
Pour l'humanité entière
Il s'était épris d'une statue
Une beauté minérale
Qui jamais ne lui a répondu
Une histoire si banale
Entre les individus
Tu déconnes !
Une tour de Babiole
A l'endroit ou à l'envers
Les mots s'affriolent
En prose ou vers
Les questions en espagnol
Les réponses en anglais
Ce n'est pas une parabole
Ni même un lapsus linguae
Une note en cyrillique
Sur un morceau de papier
En écriture manuscrite
Des idéogrammes japonais
Quand les langues se mélangent
Dans un joyeux tintamarre
Il s'ensuit de nombreux échanges
Par les gestes et les regards
Du mot à l'idée ou de l'idée au mot
Anacoluthe ou pléonasme
Descendre en bas monter en haut
Porte ouverte à tous les fantasmes
Quel que soit le niveau
Dans la connaissance du langage
La maîtrise de tous les mots
A n'importe quel étage
D'une tour de Babel antique
Ne plus être seul plus alone
Au cœur d'une cité mythique
Une nouvelle Babylone ?