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Articles de barbaraburgos

Ciel !

Par Le 01/12/2021

Over the rainbow
Au pied de l'arc-en-ciel
Indigo
Indigo
Blue morning
Des reflets
Des reflets
Un prisme
Fragments
Eclats de verre
Fissure
De la lumière
Eclair
Dans les iris
Des reflets
Rouge feu
Des variations
Bleu indigo
Des sommets
Enneigés
Over the rainbow
Et puis le gris
Et puis des mots
Et puis la pluie
La pluie

Homonygramme

Par Le 30/11/2021

Je suis allée prendre un rêve
Que j'ai siroté alanguie

Dans une paillotte sur la grève
En bien charmante compagnie
Libérée de mes souliers de vair
J'ai foulé le sable chaud
Les yeux tournés vers l'univers
Ajustement des idéaux
Je me suis mirée dans l'eau claire
Au milieu des rimes à écrire
De la mer j'ai bu un verre
Une vision de l'avenir
De ce sérum physiologique
Murés dans ses convictions
Un palindrome stylistique
Une vérité sans concession
Je suis allée prendre un rêve
Puis la nuit s'est éclipsée
Restait bien droit sur la grève
Un grand verre d'eau salée
Et une pantoufle de vair
Abandonnée sur les galets





 

Trente ans

Par Le 29/11/2021

Trente ans
C'est un printemps
Même le 29 novembre
Précieux moments
Aux reflets d'ambre
Symbole de joie et d'harmonie
Une jeunesse qui s'épanouit
A l'aube d'une nouvelle décennie
Trente ans
Ce n'est qu'un début
Et toute l'étendue
Du champ des possibles
Des prairies verdoyantes
Des rêves accessibles
Aux couleurs sémillantes
Aux limites extensibles
A trente ans
Ou à n'importe quel âge
Il est important
De ne pas rester sage
Cueillir à chaque jour
La rose et le lilas
Même si sur le parcours
Les épines piquent parfois
Avoir trente ans
Un 29 novembre
C'est quand même un printemps

C'est encore un début

R
espire tous les parfums
Et des fleurs et de l'ambre
Les rêves sont étendus
Les possibles extensibles...









 

Le clan des italiens

Par Le 28/11/2021

Ils étaient cinq
Comme les doigts de la main
Jamais bien loin
Ils ont connu le chagrin
De quitter la terre natale
Mais à quiconque n'ont reproché
Cette peine capitale
Toujours unis
Toujours serrés
Ils ont su sur le chemin
Semé d'embûches et de cailloux
Faire face à tous les coups
Ils sont partis l'un après l'autre
Injustice du destin
Beaucoup trop tôt pour quelques uns
Ceux qui restaient
Etaient comme les doigts de la main
Jamais bien loin
Ils ont laissé en héritage
Toutes ces valeurs d'un autre âge
Qui nourrissent mon jardin
J'en ai écrit bien des pages
Aujourd'hui je me souviens
De toutes les soirées d'été
Quand on allait prendre "le frais"
Sur la terrasse des italiens
Après des journées de labeur
Loin des séries télévisées
Elle était plus belle la vie
Dans ce petit bout d'Italie
A la sortie du village
Un petit coin de paradis
Et des moments de partage
Ils ne possédaient pas grand chose
Peu d'objets peu de moyen
Mais ils étaient riches du plus grandiose
Du plus éclatant des biens
De l'or à chaque matin
Ils étaient unis
Comme les cinq doigts de la main
Chaque histoire a une fin
Je veux rendre ici hommage
A l'aînée des italiens
Qui a connu le grand âge
Et l'absence de tous les siens
Tu vas pouvoir les retrouver
Lina
Tous tes frères et soeur aimés
Joseph, Alphonse, Marcel, Nora
Passe leur notre bonjour
Et sachez bien qu'ici bas
Nous penserons à vous toujours


 

Jour de marché

Par Le 27/11/2021

Aujourd'hui j'ai fait des courses
Sur la constellation de la Grande Ourse
Demain je ferai le marché
Sur l'étoile du berger
Je rapporterai des rêves bien frais
A l'abri dans mon panier
Et puis j'irai boire un verre
Au-dessus de la stratosphère
En observant l'univers
Je cueillerai la lumière
A l'issue d'un trou de ver
Je glanerai des pépites
Sur une météorite
Ainsi bien achalandée
Je préparerai un festin
Saupoudré
De poussières d'étoiles
Et de songes enfantins

 

Paréidolie

Par Le 26/11/2021

Une auréole est apparue
Au plafond de mon salon
Pourtant pas un ange déchu
Plutôt un aigle ou un faucon
Qui déploient leurs grandes ailes
En me guettant depuis ce ciel
Cette cloison horizontale
Censée me protéger du dehors
M'empêcher de voir les étoiles
Me mettre à l'abri des météores
Quand la toiture n'est plus étanche
Que les certitudes prennent l'eau
Il est temps de prendre sa revanche
Sur les caprices de la météo
De voir les ailes d'un ange
Dans une trace d'humidité
De ces tâches un peu étrange
En faire un test de personnalité

 

Purée !

Par Le 25/11/2021

Quand la brume matinale
Sur le jardin jette un voile
Difficile de distinguer
Le bon mot à employer
Dans cette purée de pois
Il est aisé de confondre
La grammaire et le graminé
Les synonymes du concombre
J'avance en tatonnant
Dans cette atmosphère opaque
A la recherche du signifiant
Parmi les légumes en vrac
Se goberger d'aubergines
J'en ai déjà fait des lignes
Sans toutefois perdre la tête
Trouver l'adjectif parfait
Rimant avec feuille de blette
Attribut ou épithète
Le chou est cuit
COD
Le chou est à la chèvre
COI
Ce que la bonne est au curé
Dieu saura me pardonner
C'est bien lui qui a grisé
De ces vapeurs matinales
Un ciel qui n'a rien demandé
Qui se réveille bancal
Dans une purée de pois
Aurait-il la gueule de bois ?

Sur les chemins de la philosophie

Par Le 24/11/2021

J'écoute Schopenhauer
En prenant l'air
Pas une mélodie
Je ferais mieux
D'écouter Malher
Une symphonie
Car pour Arthur
Seules les douleurs
Du monde durent
Schopenhauer
Etait-il punk
No Future
Avant l'heure
Eudémonologie
A bas les idéologies
Fausses rumeurs
Sur le bonheur
Juste une absence
De souffrance
C'est déjà ça
Etre ce que l'on est
Pas ce que l'on a
Le phénomène
Vient de l'intérieur
L'art d'être heureux
Selon Schopenhauer
Qui dit mieux ?
Je l'écoute en prenant l'air
Pas une mélodie
Ni du malheur
En symphonie



 

Se coucounejer

Par Le 23/11/2021

J'ai sommeil
A m'en décrocher les mandibules
A faire bayer les corneilles
A dégoûter les noctambules
Je rêve d'un bon lit douillet
Où je pourrais m'étirer
De tout mon long me lover
Au milieu des oreillers
Laisser mes paupières tomber
Sur une lumière tamisée
Mes muscles se délasser
En caressant le projet
De rêver jusqu'à demain
Dormir le sourire en coin
Quand dehors il fait très froid
Il n'est pas meilleur endroit
Que le creux du matelas
La chaleur d'un duvet d'oie
Et le moelleux d'un pyjama


 

A la une

Par Le 22/11/2021

Chacun sur son chemin
Chacun dans sa rengaine
Chacun un point de départ
Une lignée d'arrivée
Parfois une droite tracée
Ou une route sinueuse
Parfois un filet d'eau
Ou des cascades montagneuses
Parfois le sable du désert
Ou des plages de grains fins
Chacun mord la poussière
Chacun reste dans son coin
Chacun rêve à plus loin
Ou bien ne rêvent plus
Englués à leur sort
A trop d'espoirs déçus
Tous seuls face aux frontières
Aux barbelés tendus
Par les mains d'un autre être
Qui s'appelle humain
Et tandis que certains
Partent conquérir l'espace
D'autres se retrouvent à terre
Piétinés par la masse
Jusqu'à quand ce caillou
Pourra rester debout
A la une des journaux
Le retour des héros
Côtoie le quotidien
Des milliers de clandestins
Est-ce que depuis les astres
Le monde semble plus beau
Une meilleure place
Pour contempler le désastre ?
Depuis la nuit des temps
C'est la même rengaine
Du point A au point B
La route n'est pas la même
Pour certains un chemin
Couvert de barbelés
Pour d'autres un voie royale
Illuminée d'étoiles
Gros titres dans le journal
Ou bien entrefilet
Tout au bout du chemin
La même ligne d'arrivée



 

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