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Articles de barbaraburgos

Time is money ?

Par Le 01/11/2021

Les horloges digitaliques
N'égrènent plus leur tic-tac
Affichage automatique
Du temps et de son ressac
On passe sans sourciller
De l'heure d'été à son contraire
Nul besoin de retarder
Toutes les pendules au même horaire
Qui a eu cette idée folle
Un jour d'enfermer le temps
De le mettre en symbole
Inséré dans un cadran ?
Puis verrouillé aux poignets
Surtout ceux des plus puissants
Qui peuvent tout acheter
Passé avenir présent ?
A chaque sonnerie du réveil
Commence une nouvelle journée
Tout en sachant que la veille
Est bien morte et enterrée
Que l'alarme du lendemain
Restera hypothétique
Que l'horloge soit d'airain
Ou de cristaux numériques







 

Promenade dominicale

Par Le 31/10/2021

A l'heure où les biches vont boire
Juste à l'orée du soir
A l'heure où vont boire les biches
Ce genre de mots s'affichent
Juste à portée de regard
Je n'aime pourtant pas les rimes riches
Ni les rimes embrassées
Mais je ne peux pas m'empêcher
De faire terminer mes phrases
Par une sorte d'emphase
Je me promène dans les bois
Et tout aussitôt j'y vois
Les traces de cerfs aux abois
Même s'il n'y en n'a pas
Je ne sais pas me satisfaire
De la couleur de la terre
Ou des teintes automnales
Capturées dans ma focale
Il faut qu'il me vienne en tête
Une quantité de lettres
Que j'ordonne comme je peux
Ça sonne souvent un peu creux
A l'heure où vont boire les biches
Les arbres font la révérence
Sur le méridien de Greenwich
Ils en saluent l'élégance
L' Angleterre est pourtant loin
Et n'a aucune importance
Il vaut mieux suivre le chemin
Et marcher avec ses pieds
Plutôt que de croire en vain
Qu'on peut tout faire rimer
Le soleil dans ses reflets
Sur l'eau sauvage du lac
Le froissement des feuilles tombées
Et le bruit des branches qui craquent

 

Heure d'hiver

Par Le 30/10/2021

L'horloge reculera
Les jours raccourciront
Les nuits s'allongeront
Et tu t'allongeras
Tout à côté de moi

L'horloge a sonné
Dehors un vent glacial
Nos peaux horizontales
Et pour se réchauffer
Le souffle de nos baisers

L'horloge et son tic-tac
Craquement du feu de bois
Égarement des doigts
Et de nos mains délicates
Caresses sous la ouate

L'horloge avancera
Ce sera l'heure d'été
Une saison passée
Alors tu partiras
Et de toi et de moi
Sourire de nos émois


 

J'aime ou pas

Par Le 29/10/2021

J'aime le gris des matins calmes
J'aime le calme des jours de gris
J'aime le matin des ciels d'ennui
J'aime la nuit dans le vague de l'âme
Je hais le bruit de la tempête
Je hais les cris dans la défaite
Je hais les idées fixes en tête
Je hais les rimes toutes en -ette
J'aime les vers libres
J'aime les félibres
J'aime les romans au chocolat
J'aime les charlottes à l'eau de rose
J'aime les rimes
J'aime la prose
J'aime dire j'aime
Plus que je hais
J'aime le verbe être
Plus que le verbe j'ai

Jardin d'automne

Par Le 28/10/2021

Dans le jardin aux grenades
Réminiscences colorées
La colline de la Bade
Notre jeunesse écoulée

Chaque année milieu d'automne
Le vingt-huit du mois d'octobre
Nous pouvions alors mignonnes
Dans nos jolies petites robes
Cueillir les fruits de saison
Les marrons les azeroles
Fertile imagination
Pour endosser d'autres rôles
Sans penser à l'avenir

Dans nos projets enfantins

Nous apprêter à grandir
A la croisée des chemins

Une année à peaufiner
Un pique-nique idéal
Des menus cent fois rêvés
Écrits en lettres capitales
Maintenant que nous sommes grandes
Presque vieilles pour de vrai
Nous regardons nostalgiques
Cette balade gourmande
Ce repas tant espéré
Qui n'exista qu'idyllique
Dans notre monde provisoire
Il reste dans nos souvenirs
Le plus succulent banquet
Accroché à nos mémoires
Il nous fait encore sourire
Après toutes ces longues années
Petits moments d'innocence
Rattachés comme des fils blancs
Malgré les périodes d'errance
Les tourments adolescents
Maintenant que nous sommes grandes
Presque vieilles pour de vrai
Sur les anciennes plates-bandes

Je jette un œil nostalgique
Tendres heures mordorées
A l'horloge mécanique

Dans le jardin aux grenades
Réminiscences enchantées
La colline de la Bade
Notre jeunesse retrouvée


 

Eighteen's

Par Le 27/10/2021

Dix-huit ans
C'est un symbole
Un âge majoritaire
Où il faut trouver le rôle
A jouer sur cette terre
Mais ce n'est pas toujours drôle
De passer sans bouleversement
Dans cette grande farandole
Du biberon au volant
Dès la sortie de l'école
Choisir son mode de conduite
Définir vers lequel des pôles
Se dessinera la suite
Même à l'aide d'une boussole
Il s'avère souvent très dur
De traîner ses casseroles
Sur la route du futur
Une fois passée la vague
Des années d'adolescence
On se dit quelle bonne blague
Cette idée de l'existence
Mais plutôt qu'un long discours
Quelques messages d'espérance
Rien ne remplace le parcours
De ses propres expériences
Pour se retrouver un jour
A l'heure où se fâne l'âge
Où malgré tous les détours
Rien n'invite à rester sage
Dix-huit ans
C'est un symbole
Il en faut parfois du temps
Pour bien comprendre le rôle
A jouer sur cette terre
Dans cette grande farandole
Et en saisir le mystère !








 

Aqua vite

Par Le 26/10/2021

Une aquarelle
A tire d'aile
Une hirondelle
Où iront-elles
Après l'été
Couleurs pastels
Teintes diluées
Vagues dans le ciel
Cadre doré
Encre de Chine
Après l'été
L'ombre se dessine
Arbres élancés
Vers l'horizon
A tire d'aile
Une hirondelle
En migration
S'échappe du ciel
Une aquarelle
Teintes diluées
Après l'été

A la saint Crépin...

Par Le 25/10/2021

Aujourd'hui je me rappelle
Un jour un pirate est né
Sur les rives du Trapel
Il était un peu niais
Tapait sur des casseroles
Aidé par son corboquet
Mais il était aussi drôle
Et il aimait bien chanter
Sur son radeau de rivière
Il volait des souvenirs
Par les nuits de lune claire
C'était là son grand plaisir
Le temps a dégringolé
Et le Trapel qui l'eut cru
A fini par débordé
Je ne l'ai jamais revu
Ce pirate extravagant
Pas plus que son volatile
Son copain nommé Bertrand
Passez-moi un coup de fil
Si jamais vous le rencontrez
Il a toujours son lopin
Dans mon jardin motager
Même s'il était crétin
J'aimais bien le fréquenter !



 

Applaudissements

Par Le 24/10/2021

Un théâtre dans les vignes
Un jus de raisin
Une scène s'illumine
Aux quatre coins

Initiales gainsbouriennes
En fond sonore
Quelques chaises pour tout décor

Cinq comédiennes
Leurs vibrations sur les planches
Contemporaines
Récit d'une histoire ancienne
Une revanche
Les corps peuvent sans artifice
Hors des coulisses
Déclencher des émotions
Mille questions
A la scène comme à la ville
Dans les regards
Le besoin des choses subtiles

Sans faux sans fard
Forces des voix jeux de lumières

C'était hier
Mais aujourd'hui la mémoire
De ce beau soir
Un théâtre dans les vignes
Un jus de raisin
Le partage qui se devine
Le bruit des mains







 

Rouge cerise

Par Le 23/10/2021

Un bon mot
Comme un gâteau
Un gâteau à la cerise
La cerise d'Itxassou
Une poésie exquise
Quand la terre arrive au bout
Qu'elle se fond au crépuscule

Dans un paysage flou
Impression sur pellicule
Du vague de l'océan
De l'âme les vicissitudes
Dans la grâce d'un instant
Du vide la plénitude
Pour apaiser les tourments

Un bon mot édulcoré
Un gâteau à la cerise
La couleur sur les volets
Évoque la gourmandise
D'un chocolat épicé
Quand la terre arrive au bout
Mélange le sucre et le sel
Elle se jette dans le flou
En embrasant tout le ciel
Alchimie sur la photo
La cerise sur le gâteau
Qui aussi arrive au bout
La cerise d'Itxassou


 

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