Articles de barbaraburgos

Dans Août 2021

Gone with the wind

Par Le 02/08/2021

Le vent souffle
Léger léger
Léger souffle
Sur l'été
Atmosphère
Douce-amère
L'air frissonne
Pluie d'automne
Les bourrasques
Bas les masques
Messagères
De l'hiver
Courant vert
Les mystères
En mouvement
Du printemps
Ainsi passent
Tour de passe
Les saisons
Tourbillons
Quelques pieds
Légers légers
Pour la rime
Souffle intime

 

Dans Août 2021

Ecriture automatique

Par Le 01/08/2021

Le froid dure
La froidure
L'émotion
De censure
Les couleurs
En coulure
Sur les murs
Les murmures
Éraflures
Aux tympans
Les voussures
L'art roman
Au-dessus du portail
Graffitis
Fétus de paille
Confettis
Des détails
Envoyés
Dans le vent
Des instants
Balayés
Par le temps
Encablures
Sur la mer
Les morsures
De l'amer
L'eau salée
Panse les plaies
Un sérum
De vérité
Et du rhum
Arrangé
Un mariage
De princesse
Sur la plage

En détresse

Des bouteilles
Échouées
A la veille
D'un été
Présent futur
Éclaboussures
Éclats de lune
Sur la lagune
Des reflets
Irisés
Un regard
Sous le phare
La prunelle
Mirabelle
En son cœur
Une liqueur
La chaleur
La froidure
Rien ne dure






 

Nuitée

Par Le 31/07/2021

Les heures singulières
Dansent dans la nuit
Le temps délétère
Se teinte d'ennui
Ce qu'il faut de bleu
Pour rêver un peu
Une courte trève
Quand le jour se lève
Le mystère de l'aube
Soulève sa robe
Et déjà demain
Dans le ciel éclaire
Les pas sur le chemin
Clarté éphémère
Qui s'enfuit au loin
Seule dans les jardins
La terre tarie
Se gorge de pluie
Avant que l'été
L'espace d'une soirée
Dans un souffle polaire
Ne devienne hiver

Mot à mot

Par Le 30/07/2021

Les yeux mi-clos
L'adverbe bientôt
Les mots qui ne riment à rien
Dans le jardin
Ceux qui riment avec tout
Les mots tabous
Paupières lourdes
L'adjectif sourde
Les mots s'accordent au féminin
Dans le jardin
Ou se conjuguent au singulier
Les mots entiers
Vision fumeuse
Parole oiseuse
Les mots s'effacent un à un
Dans le jardin
Ou bien se tiennent par la main
Mots anodins
Les yeux mi-clos
Dormir bientôt
Les mots qui songent
Dans le jardin
Les mots s'allongent
Mots en déclin




 

L'hêtre et le néant

Par Le 29/07/2021

Quand est passé le verbe être
Fut-il en chêne fut-il en hêtre
Il ne reste que le néant
L'écho sourd des trous béants

Quand le vin est tiré il faut le boire
Ou se résoudre aux déboires
Les effluves d'un même tonneau
S'évaporent dans l'air chaud

Quand la coupe d'eau est pleine
Une seule goutte sur la plaine
Fait déborder les rivières
Le beau temps est éphémère

Quand la lame qu'on affûte
S'émousse au fil des ans
Le bois dont on fait les flûtes
N'a plus la souplesse d'antan

Et les fûts qu'ils soient de chêne
Qu'ils soient de hêtre
Ne conservent dans leur bedaine
Que l'essence du verbe être

 



 

Futilété

Par Le 28/07/2021

Le jardin aux loupiotes
S'illumine
Tandis que l'eau clapote
En ondes fines
Plic plac ploc
Une brise câline
Soliloque
Dans l'air intime
D'une soirée estivale
Souffle magnanime
Sous un regard amical
Lampions en fête
Notes cuivrées
Tendres ariettes
Des nuits d'été
Le jardin aux loupiotes
Scintille
L'eau clapote
Les vaguelettes brillent
Avant que les instants
Ne deviennent des souvenirs
Il restera le murmure troublant
D'une fleur qui soupire






 

Des A des N

Par Le 27/07/2021

Génotype humain
Le gène du type crétin
Est-il le même
Que celui du singe malin ?
Si Eugène se gêne
Il n'a pas de plaisir
Il voudrait pourtant sourire
A Eugénie
Ce phénomène
Cette sorte de génie
Sans anomalie
Un idéal chromosomique
Une perfection génétique
Contraire du type crétin
Un gène féminin
Plus malin ?
Eugène étudie son génome
Compte et recompte
Il manque un chromosome
Un sentiment de honte
S'empare alors de l'homme
"Je ne suis qu'une pauvre pomme
Et jamais Eugénie
Ne m'ouvrira son lit
Il me faudrait un clone
Un petit peu mieux fini"
Puis il file à Gérone
Par le dernier train de nuit
Eugénie quant à elle
Fort gratifiée d'allèles
De gènes bien aguerris
Cellules héréditaires
Habituées à pallier
Les manques délétères
De certains hominidés
Et tandis que l'Eugène
En délétion totale
Marche d'un pas bancal
En distillant sa peine
Eugénie pas peu fière
Peaufine son ADN
Et s'en va boire un verre
Sur une plage africaine
Moralité
Si les hommes sont ainsi
Quid de l'inné
Quid de l'acquis ?














Gratitude

Par Le 26/07/2021

J'ai reçu des cadeaux par milliers
Des cousus main
Et des fleurs en bouquet
De beaux objets
Et des poèmes reliés
J'ai reçu des sourires par milliers
Des notes de musiques
Et des mots attentionnés
De doux regards
Et des lingots d'espoir
J'ai reçu ce soir
De l'or en barre
Et de l'amour par milliers
Tant de chaleur
Qui continuera à rayonner
Pendant les cinquante prochaines années
Une chose certaine
Merveilleuse sortie de quarantaine





 

25 juillet

Par Le 26/07/2021

Mais où est donc passé le 25 juillet ? Zéro billet, pas l'ombre d'un mot, un hiatus dans les bonnes résolutions. Pas un manque d'inspiration, c'est tout bête, j'ai juste été happée par une envie de dormir irrépressible après deux jours de fête. Mes doigts se sont pourtant mollement activés sur le clavier mais n'ont pas pu aller jusqu'au bout de leur démarche, mes yeux se sont fermés avant l'enregistrement pour publication du dit billet.

Après la fête
Les couillons restent
Il faut mettre un chandail
Pour manger la soupe à l'oignon
Des retrouvailles
Laisser couler son émotion
Perles salées
C'était hier
Souvenirs sucrés
Dans le coin des paupières
La bobine du temps se déroule
Fils distendus ou renoués
Les heures s'écoulent
En grains serrés dans le sablier
Dans le ciel noir
La lune luit
Dans un regard
Il rebleuit
Une simple histoire
Cycle de la vie
Et les loupiotes dans le jardin
Lucioles inertes
Eclairent demain
Après la fête
Couillons sereins
Plein de beaux restes
Pour la suite du chemin





 

Le discours !

Par Le 24/07/2021

Juste quelques mots pour vous remercier d'être là ce soir pour m'accompagner et fêter cette double sortie de quarantaine.
L'hiver fut long, nous avons été contraints de nous cloîtrer dans nos appartements et nos maisons, pour certains de vivre une solitude forcée, de nous plier à toutes les lois parfois absurdes mais cela nous aura peut-être permis de nous recentrer sur les choses essentielles.
Nous aurions pu oublier ces chaleureuses valeurs, héritées pour ma part des ancêtres, tous ces migrants issus des mouvements de population d'un autre siècle. Ils sont arrivés avec des trous dans les poches, ils ont su finalement en tirer des pépites. Ils ne nous ont pas légué des lingots d'or, ils nous ont juste transmis ce goût des bons moments partagés, dans la simplicité et la convivialité, souvent autour de tables en fête.
Le temps file, les souvenirs défilent, beaucoup d'absents aujourd'hui, pourtant nous sommes encore quelques uns à vivre toujours ici, sur leurs terres. A cet endroit précis où ils cultivaient leurs vignes et leurs jardins. Nous sommes pour beaucoup les branches de ce grand arbre généalogique, venu prendre ses racines dans ce petit coin de terre entre Bade et Trapel.
Il y a les liens du sang et puis les liens qui se tissent au fil des ans et des rencontres, tout aussi forts et indéfectibles, des arbres « amicologiques » pourrait-on dire, plantés tout au long du chemin.
Ensemble toutes ces branches grandissent, et insufflent l'oxygène nécessaire, nous aident à croire encore un peu en l'humanité, à nous dire que nous sommes tous un peu  frères !!
Nous ne vous offrirons pas ce soir des mets sophistiqués dorés à l'or fin, nous vous invitons juste à partager quelques plats maison en toute simplicité, à profiter de ces instants de liberté après tous ces longs mois d'enfermement. Tout ne sera pas parfait, le terrain est en pente, l'herbe est plus verte chez le voisin, ni de vaisselle en porcelaine, ni de verres en cristal mais de quoi régaler nos oreilles, se sustenter, rafraîchir les gosiers et réchauffer les cœurs.
Car oui il y a eu de longs hivers, des étés secs comme des déserts, des catastrophes naturelles, de l'eau en avalanche qui emporte les ponts. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais le cours de la rivière reprend finalement sa course en nous murmurant de rester vigilants au caractère éphémère des choses et surtout des gens. Un souffle de « carpe diem » qui nous invite à profiter de chaque instant, à profiter de tous ceux qui sont présents.
Mangez, buvez, chantez, embrassez qui vous voudrez, dansez à deux, dansez en rond, l'eau continuera à couler sous les ponts...
Encore merci à vous toutes vieilles branches de mes arbres de vie.... Merci !


 

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