Articles de barbaraburgos

Dans Mars 2021

Emma Bovary Song

Par Le 20/03/2021

Emma tu te débats
Dans des ébats imaginés
Tu ne sais pas vivre
Pour de vrai
Du luxe à la luxure
Tu ne sais pas vivre
Non tu ne sais pas
Et tes amours ne durent
Ne durent qu'un soupir
Qu'un instant
Une vie de Flaubert
De Maupassant ?

Tu te débats Emma
Des hauts des bas
Dans tes ébats
Emma

Emma tu te grises
D'heures exquises
De sentiments
Et Jeanne sort du couvent
Des maris décevants
Une vie en Normandie
C'est parfois désolant
Sensuelle Emma
Tu rêves de caresses
De mains déchirant tes bas
Mais de vaines promesses
T'entrainent toujours plus bas

Tu te débats Emma
Des hauts des bas
Dans tes ébats
Emma


Et tes amours ne durent
Qu'un flacon de cyanure
Extravagante Emma

Déjà sonne le glas

Tu débats avec la mort
Jeanne pleure dehors
"La vie ça n'est jamais si bon
Ni si mauvais qu'ont croit"*
Mais pas pour toi Emma
Pas pour toi
Tu n'as jamais compris
Comment vivre ta vie


Il est trop tard Emma
Trop tard pour toi
Mais pas pour moi
Emma
Pas pour moi
Et pas pour toi et moi...




*citation de Flaubert dans une lettre à son ami Maupassant

Dans Mars 2021

A l'heure de nos chimères

Par Le 19/03/2021

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Un petit poème d'après la dernière toile de mon amie Marie

A l'heure de nos chimères

L'heure tourbillonne
Indomptable mouvement
Et la grande aiguille sonne
A la porte du printemps

L'heure tourbillonne
Un soleil iridescent
Diffuse des flammes jaunes
A l'aube d'un été brûlant

L'heure tourbillonne
Faire un vœu souffler au vent
L'écho des chimères résonne
Par delà l'enfermement

L'heure tourbillonne
Des promesses de beau temps

Quand les minutes monotones
S'effaceront éternellement

 

 

Peut être une image de 1 personne et sourire

 

 

Dans Mars 2021

In the mood

Par Le 18/03/2021

L'absence interdite
Interdite face aux sentiments

Sensations inédites
La peau jamais ne ment
Désorientée par un écrivain
Les mots resteront vains
A l'abri des portes cochères
Lourdes comme des aveux d'adultères
Choisir les pleurs ou le désir
Avoir peur de tout détruire

Les deux amants hypothétiques se sont rejoints
Dans le discernement d'une attraction lunaire
Comme dans ce film plein de violons
Violences des émotions
Dans l'ombre des portes cochères
Ces frissons qui parcourent les peaux
Sublimer le doux mal en mots
Effleurements des lettres sur le clavier
Caresses couchées sur du papier
Un baiser idéal jamais reçu jamais donné

Le plus bel amour n'est pas celui qu'on a perdu
N'est-il pas celui qu'on n'a jamais vécu ?

 

 

Dans Mars 2021

Giboulées

Par Le 17/03/2021

Le printemps frappe aux carreaux
Il fait pleuvoir
Il fait beau
Le vent du nord vient de la plaine
Il fait joie
Il fait peine
Les nuages s'en vont s'en viennent
Il fait plus loin
Il fait petit matin
Le passé se défait de ses chaînes
Il fait tombée du jour
Il fait lourd
Les jours dérivent vers ailleurs
Il fait meilleur
Il fait midi

Et puis la nuit
Et puis la nuit

 

Dans Mars 2021

C'est quoi ce délire ?

Par Le 16/03/2021

J'entendis ce matin à la radio une information qui aussitôt réveilla mon cerveau: journée de la schizophrénie. Je n'avais pas perçu le S , renseignements pris il s'agissait d'une semaine consacrée à cette maladie. Et pour moi l'occasion de faire une mise au point sur mon utilisation abusive de la question. Je ne ferai pas un cours de psychiatrie, je soulignerai juste que la schizophrénie n'est pas un dédoublement de personnalité comme cela peut être couramment admis et véhiculé souvent au cinéma.
Il y a des symptômes dissociatifs, avec une perception altérée de la réalité mais aussi des symptômes dits positifs (parce qu'ils font du bruit pas parce qu'ils sont sympas), délires, hallucinations et des symptômes négatifs, isolement, apathie et surtout une grande souffrance.
Je garde une grande empathie et sympathie envers ces patients pour avoir travaillé des années auprès d'eux. Pourquoi alors alimenter moi-même de fausses croyances quant à cette pathologie ? C'est la question que je me suis posée, et les circonstances se prêtaient aujourd'hui à rétablir la vérité.
Preuve aussi que je peux écrire de sérieuses choses, en prose.
-Oui mais t'es pas drôle
Ma douce folie ne se taira donc pas, décidément on ne se refait pas

Dans Mars 2021

Le pot aux roses

Par Le 15/03/2021

J'ai découvert le poteau rose
Alors que je m’apprêtais à disserter en prose
Écrire pour une fois de sérieuses choses
Je voulais prendre une photo
graphie
D'un bouquet de fleurs fanées
Dans son vase ébréché
Là m'est apparue la supercherie
Les secrets bien gardés
Révélés par la nuit
Et Ronsard et Sully
N'y pourront rien changer
Jeunes filles, à peine éclos
Vos pétales faneront
Même s'il est des mots nouveaux
Pour dire l'obsolescence
Ne croyez pas que vos pinceaux
Cacheront vos impudences
Ne laissez pas les fissures
Toucher au cœur le point de rupture
Souriez sur la photo
Un jour envoyées au poteau
Fut-il bleu fut-il rose

Il ne sera plus temps pour la prose
Ou pour la poésie d'antan
Il n'est pas de plus sérieuse chose
Que la fugacité de l'instant


 

Dans Mars 2021

Ce rêve...

Par Le 14/03/2021

Le thème de ce printemps des poètes est le désir. https://www.printempsdespoetes.com/Edition-2021
En philosophie, une attente ou un manque ? L'essence de l'action ? Et qui dit essence dit moteur, et si moteur, action, silence ça tourne !  

Justement, cette nuit, j'ai fait un rêve saturnien. Est-il inconscient cet inconscient de réveiller le désir quand le corps s'endort ? Je m'éveillai brûlante de questions. Un plan séquence sans conséquence, si ce n'est le regret de ne pas avoir eu de remords
-Ah ben là t'y vas fort
-Elle t'a dit pas de rime
-Et voilà qu'ils s'y mettent à deux maintenant, non mais vous n'avez pas pris vos pilules ( c'est ma schizophrénie qui parle)
-Pas encore
-Il serait peut-être temps, la céphalée me guette
-Et alors, le désir ?
-Il serait un printemps, si je veux rester poète. Non pas un manque, une attente plutôt mais pas une attente dans la douleur, une attente douce, indolente. Le désir peut-il suffire à se combler lui-même?

-Par définition, non. Il serait alors un penchant, une inclination, une vague aspiration
-Pourtant Robert cite tous ces termes comme des synonymes
-Tout dépend du sens, philosophique ou courant. Et comme je le veux poétique, je continuerai avec les saisons
-Et donc ?
- Le printemps, désir naissant, léger, bulle de savon, tiens, un sujet pour Chloé
  L'été, forcément désir brûlant, des flammes par rayons, des orages, paroxysmes des sensations
  L'automne, désir plus sage au coin du feu, pourtant couleurs flamboyantes des feuilles dans la tourmente
  L'hiver, les arbres sont à nu, le désir n'est cependant pas mort, il serpente comme une eau sous-jacente, avant de rejaillir troublant aux premiers jours du printemps
-Pas mal, mais faudrait se méfier de ne pas prendre ses désirs pour des réalités
-Ça manque un peu de référence, non ?
-Que voulez-vous je m'appelle pas Platon

Dans Mars 2021

Arrière-goût

Par Le 13/03/2021

Le temps passe sous les ponts et va se jeter dans l'amer, cet arrière-goût des pensées d'hier
Un aphorisme sans autre ambition que de placer un bon mot et m'auto-féliciter de la trouvaille(mon ego est tellement surdimensionné qu'il ne rentrera bientôt plus entre parenthèses).
Parfois (pas souvent) je ne pense absolument pas ce que j'écris puis je préfère les avant aux arrière-goûts. Ces petits picotements, ce pressentiment des papilles à la perspective de découvrir une nouvelle saveur, de vivre un grand événement. Ceci dit j'aime l'idée du temps qui coule sous les ponts, je l'ai eue en passant sur un pont écroulé.
-Non, ça c'est pas possible, si le pont s'est écroulé, on ne peut pas y passer dessus
-Pardonnez-moi, pour moi c'est un pont écroulé. Les gens des ponts et chaussées l'ont remplacé par un pont provisoire qui dure
-On se vouvoie maintenant ?
-Pourquoi, on devrait se tutoyer ?
- Je crois qu'on peut depuis le temps qu'on se connaît
-Ah c'est ma schizophrénie qui revient. Désolée je ne t'avais pas reconnue et ne me ressors pas que je suis toute excusée que tout le monde peut se tromper, ça tu me l'as déjà fait
- Oui d'accord, passons. Mais que vas-tu faire de ton idée sous les ponts ? Pas grand-chose je suppose, comme d'habitude
-Tu pourrais quand même noter le progrès, j'essaie d'écrire en prose
-C'est pas flagrant mais j'ose penser que tu vas y arriver
-Ce fut comme une déflagration, puis un torrent de boue
-Plus de deux ans après, il serait temps, tu ne me l'avais jamais raconté. Malgré tout tu es restée debout
-Oui mais il a fallu que je m'allonge sur le divan
-Le divan de Lacan pardi. Et tu n'as pas trop perdu ton temps ?
-Un peu mais je l'ai retrouvé, il passe et repasse sous les ponts
-Donc tu n'es pas froissée
-On dirait moi, tu es de moins en moins dissociée
-Je ne te le fais pas dire

Dans Mars 2021

Trois fois rien

Par Le 12/03/2021

Sur une ligne allant du rien au tout, vers son milieu, il y aurait des petits bouts de rien du tout. Petits bouts de vie, de chemin partagé, petits plaisirs futiles, aussi légers qu'un reflet dans une tasse de thé, une bulle de savon de Chloé, un regard, un effleurement, un désir naissant.
Le juste milieu peut sembler ennuyeux. "Je ne m'attendais pas à ce que ce soit comme ça la vie, qu'est-ce qu'on s'ennuie !" me dit une voix amie récemment.
Qu'espérais-tu ma douce Emma ? Des roses sans épine offertes chaque jour, des sensations sublimes , du soleil en rafale, que quotidiennement le cœur s'emballe ?
Ne pas se contenter du train-train, préférer le TGV. Et s'il faut renoncer au tout, choisir le rien pour ne pas vivre à moitié. La tiédeur exaspère. Un thé tiède , l'allitération est laide et la dégustation peu concluante. Brûlant ou glacé, il serait plus excitant, ferait battre le palpitant.
Mais une chaleur excessive brûle les papilles, ôtant ainsi toute possibilité de goûter à d'autres saveurs. Le trop emprisonne, rend servile et le trop peu tend vers le néant.
Pourquoi ne pas alors explorer ce juste milieu sans pour autant s'accommoder d'une langueur tiédasse.
Coudre bout à bout tous les petits bouts, un patchwork d'événements insignifiants, une mosaïque d'instants.
Contempler d'un sommet cette œuvre d'art unique, d'une unique vie parmi des milliards.
Du rien au tout, des montagnes de l'Oural aux mornes plaines, ce sont finalement tous ces petits bouts qui feront battre le palpitant puisque de toute façon nous ne naviguons, marchons, courons ou volons que d'un néant à l'autre et nous sommes de nos vies le seul apôtre (cette dernière partie ne signifie rien mais j'ai un TOC, je ne peux m'empêcher de rimer et les parenthèses me manquaient, d'une pierre deux coups et des mots pour ne rien dire du tout) (quand le langage ne veut rien dire du tout, il a une fonction phatique, uniquement utilisé pour établir une communication, mais ce sera un autre billet sinon ce sera trop long)

Dans Mars 2021

Potiche !

Par Le 11/03/2021

J'ai revu l'écureuil
L'écureuil dans son pin
Aux heures du petit matin
La pie guettait l'oeil en coin
Le chat sournois se lèchait les babines
Cours petit écureuil
Va cueillir quelques pignes
Puis reviens à l'abri
Du chat et de la pie
Goûte aux pignons
Avec passion
Délecte-toi de ce doux printemps
Mais méfie-toi des prédateurs
Aux dents longues
Tu n'es pas né dans un jardin d'Eden
Tu es né dans la jongle
Méfie-toi de leurs regards enjôleurs
Ils ne songent qu'à t'arracher le coeur
Prends soin de toi
Sinon personne ne le fera
Je veux continuer à te voir gambader
Je veux admirer ton panache
Observer ton cache-cache
Et faire des rimes riches
Je ne suis pourtant pas une potiche !

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