Du coq à l'âne

barbaraburgos Par Le 19/03/2020 0

Dans 2018

Parfois quand les heures s'enlisent du côté des zones de congélation éternelle, que les aiguilles dégoulinent d'une sirupeuse lassitude, je me surprends à relire les mots semés au fil des ans. Traces d'un passage dans cet intervalle espace-temps. Depuis la nuit des temps les hommes laissent des traces de leur passage.
Ces mots ensemencés sont restés stériles, ils n'ont pas poussé, ne se sont pas surpassés, n'ont produit aucun fruit, aucune fleur. Au mieux ils m'ont permis de continuer à dérouler les feuilles du calendrier, éphéméride absurde pour aller d'un point A à un point B. Se lever le matin, se coucher le soir, un lieu commun, entre espoir, errance, désespérance.
On ne sème plus de mots. On ne s'aime plus. Un silence de tombeau dans les coeurs solitaires, le vide jusqu'au plus profond des os. Regard creux sur le monde qui bouge. Les mots ne coulent plus de source, elle est tarie, trahie. Qui a inventé les mots? Un sourcier sorcier ?
Association d'idées, un lac, une montagne en d'autres temps. Le passé est mort, enterré, une stèle pour devoir de mémoire mais les fleurs ne poussent plus au jardin du souvenir. Ils avaient entre 17 et 30 ans, l'épitaphe est violent "sauvagemment assassinés par les boches". Cela n'a rien à voir avec mon propos initial, juste une hyperconnexion de mes cellules gliales (dont j'ai appris récemment que l'on sous-estimait leur rôle ). Mais d'où vient l'expression passer du coq à l'âne?

cz

 
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