Mochemar

barbaraburgos Par Le 06/12/2016 0

Dans 2016

La fatigue s'abat sur les mots au terme d'une nuit agitée, lourde de rêves inaccessibles au corps et à la conscience.Que représentent donc ces images fugaces produites par notre subconscient?  Je n'arrête pas de faire des fautes de frappe que je tente de corriger au fur et à mesure, mais c'est de pire en pire. Par exemple produites était devenu procuites; des images procuites, sont-elles déjà prédigérées pour se révéler au mieux à notre état d'éveil. Pourquoi je mets des guillemets à la place d'une apostrophe? Pour atténuer la signification du mot? Les fautes d'orthographe auront-elles un impact sur notre moi profond? Freud est trop loin dans ma mémoire. Peut-être est-ce juste un manque d'entraînement sur ce clavier électronique. Tout ceci pour dire que je ne comprends rien consciemment  à mes rêves, qu'ils m'échappent aussitôt que ma conscience essaie de s'en saisir. Ils laissent pourtant sur mon corps des stigmates de leurs significations. Je me réveille en nage comme si j'avais dû affronter des démons toute la nuit. J'ouvre la fanêtre, tiens une faute que je ne corrige pas, telle un exemple. Une fenêtre fânée, incapable de renouveler l'air vicié de ce cercle vicieux. Un peu d'air glacé de la nuit me parvient malgré tout, je respire dans un état de semi conscience. Les mots font des fautes parce que ce ne sont pas eux qui veulent me parler. D'une fanêtre entrouverte, j'essaie de démêler le faux du vrai. Mais voilà qu'ils reviennent avec leurs gros sabots, homonymes du subconscient, le faux, la faux, camarde ou outil pour désherber les soucis. Dans un jardin motager, allez savoir. Il me reste les néologismes et l'écriture automatique tic pour expliquer ce qui ne peut l'être. Et voilà que Jean- Sol Partre fait son apparition au bras de la duchesse de Bouvouard. Le nénuphar s'étend dans les circonvolutions de mon cerveau. Je ne comprends absolument plus rien. la pièce est exigue avec un accent circonflexe quelque part, les gens trop nombreux, un artiste panse ou pense les éventuelles blessures de mon moi intime, l'atmosphère est irrespirable, j'étouffe, vite une fanêtre. Etre fânée dans un jardin motager, tel n'est pas le but alors quel est-il?

 
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