Moroses à Nougailleurs
Mots noirs pour la ville rose, endeuillée dans da prose, dans ses rimes, le long de ce fleuve si lisse dont il ne sera plus l'Ulysse. Eternel detour, loin des rives de la Garonne, quand la pendule sonne, le coq en vain ne peut plus rien.
Le verbe devient irrégulier à Toulouse, loose heures, depuis que s'en est allé vers d'autres ailleurs, le fabuleux poète. Ami majeur de la chanson, lui qui se voyait travailleur de fond d'un art mineur.
Les Minimes font grise mine ce matin, l'accent du sud-ouest ne résonnera plus dans nos CD made in USA. Tempête à Nougayork, temps mort en pays d'oc, on espère encore entendre rouler les R, siffler les S et écouter sans cesse tous ces airs, ces rimes riches comme des sandwichs au jambon d'York.
Équation peu banale, métissage des mots, toujours dans le tempo. Comme les mains d'une femme, rien n'est plus beau que tous ces mots roulés dans la farine.
On sera soûls, on dansera sous les balcons de nos nuits blanches, en regardant passer les anges... pendant ce temps à Nougailleurs, les mots continueront à swinguer sous la plume de l'auteur.