Une branche d’azerolier Plus loin l’angélus, le clocher Arbre sauvage de mon enfance L’église, la place de la Liberté Petites pommes acidulées Sur le chemin de la Croix Un perdreau vient de passer Les vendangeurs s’en sont allés Dans le ciel, couleurs automnales Du raisin à grappiller Tourbillon de feuilles mordorées Rouges et ocres sous le souffle glacial Des grenades éclatées Marin ou Cers septentrional Une pluie en fine ondée Dans le jardin d’à côté Sur mon visage ébloui Translucides gouttes de fruit Les ronces dans les fossés Quelques mûres desséchées Il est l’heure de rentrer Au terme de ma balade Je me tourne vers la Bade Et je la prends à témoin Rien au monde n’est si proche Rien au monde n’est si loin Que l’or au fond de nos poches La richesse de savoir où prend racine Et la branche d’azerolier Et le sarment de la vigne
Date de dernière mise à jour : 30/01/2022
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