Ailleurs et plus tard. Toujours
Ailleurs et plus tard
Des forêts d’arbres morts
Ou des collines ensoleillées
L’ombre noire du doute
Les éclaircies des jours de printemps
Les réveils lourds de trop de rêves
Ailleurs et plus tard
Ou trop tard
Parce que le temps s’effrite
Les heures en petits morceaux
Les hommes naissent-ils libres et égaux ?
Les miroirs d’horreur
Mosaïque de souffrances invisibles
De douleurs transparentes
Alors un jour ailleurs
Ailleurs ou ici mais plus tard
Maintenant et ailleurs
Le lieu où l’on n’est pas
Plus tard qu’ici
Parce qu’ailleurs est trop loin
Et maintenant en déclin
Plus tard qu’ailleurs
Une lueur
Le nulle part du temps
L’éternité de l’espace
Parce que tôt ou tard
Des reflets dans la glace
Disent qu’il n’est plus temps
Ailleurs ici ou maintenant
Parce que les corps s’enlacent et se délassent
Et tout amour se lasse
Pour quelques histoires de temps
Des histoires salaces
Les maris, les femmes, les amants
Toujours en retard sur le temps qui passe
Toujours ailleurs dans le présent
Mais pas plus tard que maintenant
Dans un endroit proche du temps
Une lueur brise l’espace
L’espace tend vers l’infini
Et l’infini vers ses limites
Des barbelés sur la Voie Lactée
L’infini n’est qu’un mythe
L’espace un fragment de la relativité du temps
Si tout cela n’était qu’un leurre
Que de temps perdu à croire au bonheur
Que de champs retournés juste pour l’honneur
L’heure, un leurre
Le temps, cent ans
L’espace
Laisse passer le temps
Le jour la nuit
Comme l’ultime fragment
D’une galaxie infinie