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Il faut un endroit pour se dire au revoir 
Un aéroport 
Ou un quai de gare 
Sortir les mouchoirs 
Tourner la page 

Il faut un endroit pour se retrouver 
S'apercevoir 
Sur un quai de gare
Zone d'arrivée d'un aéroport 
Pouvoir espérer encore 

Il est des endroits dédiés 
Pour se séparer 
Sans déchirement 
Des croisements 
Chemins à suivre 

Il est des endroits 
D'où il est temps de partir 
Il est des endroits 
Où il fait si bon
Revenir 

Piazzale Roma 
Action 
Premiers pas 
De l'eau des ponts
Du beau
Stupéfaction 
Rues pavées 
Venelles 
Gondoliers
Santa Croce
Chemin familier 
Ca'Lucia
Un chez soi
Décor de cinéma 
Dorsoduro
San Pantalon
Dieu gît dans les détails 
D'une église de quartier
S'agenouiller
Travelling avant 
Université Ca'Foscari
Esthétique du mouvement 
De l'errance 
Fondu enchaîné 
Gallerie dell'Academia 
Peintres vénitiens mais aussi 
Instant de grâce 
Hieronymus Bosch sur les murs
Un peu plus loin 
Dans son palais 
Peggy Guggenheim
Révèle ses secrets 
Panoramique 
Grand canal 
Rialto 
Piazza San Marco 
Palais des Doges 
Pont des Soupirs 
Flots de touristes 
Caméra épaule 
Fuir
Sur la lagune 
Jardins de la biennale 
Arsenal 
Mains tendues sculptées 
Partout où les yeux se posent 
La beauté 
Couleur du ciel 
Azuréen 
Une idée de perfection 
Le scénario nous mène 
A Cannarregio
Flashback 
Leçon d'histoire 
1516 premier Ghetto 
Se réconforter 
Chocolat chaud 
Un café librairie 
Cosy
Flâner dans le quartier 
Loin de la foule
S'imprégner 
Respirer
L'air iodé 
La beauté 

J'ancre les mots
Encre sur ta peau 
Deviennent vagues
Mouvement de l'eau 
Balancement 
Les mots s'éparpillent 
Une mer d'huile 
Écume vive 
De l'océan 
Houle plus forte
Où le vent me porte
Je lèverai l'encre
Pour te parler 
Du bruit des vagues 
Mouvement de l'eau 
Qui se fracassent
Sur les rochers 
J'ancre les mots
Encre sur ta peau 
Un ricochet 
Une écorchure
Des écritures 
De l'eau salée 
Caresse des vagues 
Tout disparaît 

A chaque premier jour de la nouvelle année, des zérolutions telles des promesses d'un changement inévitable, d'une élévation de la pensée, d'une rupture dans le quotidien du temps qui passe

Toujours le même espoir de les voir s'accomplir. 

Toujours le même constat 

Et pourtant toujours le désir de recommencer, une flamme qui brûle encore, attisée par un insatiable désir, de beauté, de liberté sauvage 

Il pourrait s'agir de cela dans mes zérolutions de ce premier janvier 2025

Du désir, de la beauté, du feu attisé 

Un début, un commencement, une suite, une fin, enfin
Les couleurs de l'automne 
La grisaille du marin
Une journée 
Plus loin
Les embruns 
Ailleurs 
Le bruit des feuilles mortes
Sous les pas
Les bas filent
Et les filles 
Et la vie 
Un début, une suite, une fin

Juste trois petites notes de musique 
Pas grand chose 
Presque rien 
Un mouvement 
Un léger geste de la main
Pas grand chose 
Presque rien 
Et la peau frissonne
Et les yeux s'embuent
Trois petites notes
Souvent à l'accordéon 
La nostalgie d'une époque que l'on n'a pas vécue 
Pas grand chose 
Presque rien 
Et les regrets pleuvent 
Et les yeux s'embuent 
"Et le soleil met du plomb dans les rêves, sur la Lune on affiche complet"
Joli mai
Même si c'est juin 

Anne ma sœur Anne 
Ne vois-tu rien venir?“
Mauvaise mémoire 
Frontières 
Miradors
Barbelés 
Autrefois les lycéens collectaient des sacs de riz pour la Somalie 
Des stylos Bic pour les enfants d'Afrique 
Une utopie pour l'Éthiopie 
Ces gestes sans être toujours appropriés témoignaient d'un peu d'humanité 
Aujourd'hui les lycéens rêvent de selfies ou de story
Quart d'heure de gloire médiatisé 
Se faire un fix devant Netflix 
Un idéal 
Mauvaise mémoire

 "Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie"  Barbe Bleue, Charles Perrault

1697https://youtu.be/IIZysMH6oXg?si=BJ587ZlYHdQ309R8

J'ai écouté 
Chanter les oiseaux 
Au petit matin 
Braire l'âne au loin
Puis un bruit sourd
Un grondement 
Les réminiscences 
D'un torrent 
J'ai entendu 
La rumeur s'amplifier
J'ai écouté 
Chanter les oiseaux 
Au loin
Les ânes braire
J'ai écouté les bruits 
Puis le silence se faire