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Articles de barbaraburgos

Flaubert et Stendhal

Par Le 13/11/2021

Vertiges
Face à la cathédrale
Syndrome de Stendhal
?
Les bras ballants
Le front brûlant
Madame Bovary
S'est enfuie
Est-il la preuve de Dieu
Cet édifice de pierre
Elancé vers les cieux ?
Un temple expiatoire
Faut-il donc être fou
Pour croire
Que l'homme se situerait
En dessous
D'une entité divine
Seules ses mains
Ont bâti le sublime
Grandeur étourdissante
Dans les moindres détails
Les couleurs insolentes
Du vitrail
Vertiges 
A la verticale
Madame Bovary se fige
Le syndrome de Stendhal ?






 

Maé Balcony Barcelona

Par Le 13/11/2021

Sur un balcon
A Barcelon
Y'a un petit peu
Du monde entier
Des jeunes des vieux
Des enjoués
Idéalistes
Contemplatifs
Simples touristes
Admiratifs
On a balcony
In Barcelony
On parle anglais
Les rires fusent
Dans l'air léger
Le thé infuse
En brésilien
En javanais
Les bruits du monde
Dans son entier
Una balcona
En Barcelona
Vue dégagée
Sur l'avenir
Morceaux du monde
A parcourir

Conjugaison
Du verbe ir
Ser y estar
En devenir
Sur un balcon
A Barcelone
Ailleurs ici
Autour du monde
Quelques paroles
En espagnol
Une rencontre avec Maé
Et de l'espoir
En cette part
D'humanité


 

Avant l'après

Par Le 11/11/2021

Avez-vous déjà songé où vous étiez
L'année d'avant
Et avec qui en cet instant ?
Ce que vous faisiez l'année dernière ?
Aviez-vous un souhait
Une prière ?
Où serez-vous l'année d'après
Une fois que les chiffres
Auront changé ?
Combien d'entre nous
Serons partis
Combien de nouveaux
Auront pris vie ?
Et ces desseins
A l'aquarelle
Devenus réels
Ou dilués
Comme l'eau de pluie
Sur de la craie
Serons-nous loin
Serons-nous près ?
Serrons-nous bien
A l'instant T
Car nul ne sait
L'année d'après

Mémé dans les orties ?

Par Le 10/11/2021

Sois prudent avec le mauvais temps
Disait la grand-mère à son petit-enfant
Si tu uses de l'imparfait
Parce que chacun peut se tromper
Tu pourras toujours écrire
Plusieurs verbes à l'avenir
Conjugaison au futur
Puisque jamais rien ne dure
Ni le beau ni le mauvais temps
Ça je le sais grand-maman
C'est bien mon petit-enfant
Je voulais en être sûre
Quand on a vécu longtemps
On voudrait laisser un peu
De tout cet enseignement
Pour que les autres vivent mieux
Mais je sais aussi petit
Que seule l'expérience dit
Ce que vaut vraiment la vie
Je te remercie mamie
Tu vois j'écris au présent
Fais attention aux orties
Tu as failli tomber dedans
Tu as raison mon chéri
Je ne les avais pas vues
Et ton regard très pointu
Me rassure pour la suite
Sois quand même prudent
Avec le mauvais temps
Mon tout petit enfant


 

Tout est relatif

Par Le 09/11/2021

Un tout est composé d'une multitude de riens
Un an: trois cent soixante-cinq jours (ou six si c'est une année bissextile)
Un jour: vingt-quatre heures
Une heure: soixante minutes
Une minute: soixante secondes
Une seconde, qu'est-ce que c'est ?
Une apostrophe, une ponctuation imperceptible du temps ?
Une vie serait donc une accumulation de ces secondes imperceptibles, un agglomérat de moments sans importance, une fulgurance de piqûres de moustique. Pourtant il des secondes de plomb et des secondes de plume. A poids égal, un duvet de plomb est moins chaud et douillet qu'un duvet de plume Une enclume en plume moins efficace qu'une enclume en plomb. Si du plomb dans l'aile, la plume alourdie, volera moins bien.
Pour voler dans un tout composé de riens, il faut bien des atouts pour ne pas tomber dans le trou, se laisser happer par les secondes avides de vide.
Trois cent soixante-cinq jours, trois cent soixante-cinq billets, le pari sera-t-il gagné ?
100 m en 10 secondes, 42 km en 2h, 14 sommets de 8000 m en 7 mois, 11mn en apnée, 20 000 lieues sous les mers, une saison enfer, 122 ans sur Terre.
Se surpasser, s'effacer, s'efforcer ? Tout ça finalement à une seconde près.

 

Réchauffement climatique

Par Le 08/11/2021

Un félibre fébrile
Est-il libre de ses écrits
Ou soumis à sa physiologie ?
L'élévation d'un degré
De sa température corporelle
A-t-elle une influence sur ses idées ?
Une incidence ponctuelle
Sur ses vers
Le même impact sur l'humain
Que sur la terre ?
A un degré près
La rivière sort de son lit
Le poète lui s'y plait
Il laisse vagabonder
Les pensées
De son esprit échauffé
De la glace appliquée sur son front
Sur le front des glaciers
La situation est brûlante
Inquiétudes pour le Gulf Stream
Il faudra trouver des rimes
Pour garder
Le climat tempéré
Le félibre prend la tangente
Loin de la fureur et du bruit
Malgré sa physiologie
Altérée
Dans la tiédeur de son lit
Il écrit
Des vers libres
Des paroles
Et du paracétamol


 

Athez-vous*

Par Le 07/11/2021

*billet susceptible de heurter la sensibilités des plus croyants

Un tissu de mensonges
Est-ce un Saint-Suaire ?
Loué soit le Seigneur
Il n'est donc pas à vendre
Et même s'il l'était
Je n'aurais pas acheté
Je veux bien spéculer
Avec des faux billets
Tout en jetant les dés
Boulevard des Capucines
Ou bien Rue de la Paix
Mais rien en moi
Ne s'est jamais illuminé
Face à la bonté divine
Pas le moindre sursaut de foi
Face à un Jésus sur sa croix
Je respecte les croyants
Ma parole sur le Coran
Et aussi sur la Torah
Je fais un baiser de Judas
Sur une statue de Bouddha
Je prône la non-violence
Le non-sens est mon essence
Je ne veux blesser personne
Sur la tête de la Madonne
Je périra en enfer
C'est écrit sur le Saint-Suaire


 

Après le déluge

Par Le 06/11/2021

Je me suis souvenue d'un livre de mon enfance "Après le déluge", j'en ai même retrouvé la trace  https://www.desfemmes.fr/jeunesse/apres-le-deluge/.
(et si je n'avais pas un triangle des Bermudes dans la maison, je pourrais même y mettre la main dessus)
Une famille de souris se réfugie au grenier après une inondation dans la cuisine. J'adorais cette histoire. Les enfants souris dormaient dans les tiroirs d'une commode abandonnée (il ne m'en reste que quelques flash, mais dormir dans un tiroir semblait déjà une grande aventure). Tiroir de ma cuisine dans lequel le monstre de sous l'évier aimait bien se promener, avant qu'il ne soit occis. Car c'est ainsi, un jour on fait le malin dans un tiroir, le lendemain on est mis au placard.
Dans une de mes anciennes maisons, il y avait un grenier, sans souris mais avec ce livre, ce livre de souris dans un grenier. Je crois qu'une des enfants souris s'appelait Sidonie, mais je n'en suis pas sûre. Les souvenirs d'enfance ne sont pas fiables, ils sont friables comme des madeleines ou des biscuits à la cuiller de chez le boulanger, chauds, légers, trempés dans un chocolat chaud, sucré.
Peut-être y avait-il aussi Mirabelle parmi les enfants souris, mais ça c'est encore moins certain. Et pas moyen d'avoir la moindre information là-dessus.
Je resterai avec ce souvenir enfui du nom des enfants souris. Ces souris que j'aimais pourtant, quand j'étais enfant

Des pieds et des mains

Par Le 05/11/2021

Quand tu as lâché ma main
La tienne aussi a disparu
Je l'ai cherchée dans tous les coins
Je ne l'ai jamais revue
Alors j'ai fait les cent pas
Parfois j'ai tapé du pied
Je suis passée de bras en bras
Sans parvenir à retrouver
Ce petit morceau de toi
La suite de ton poignet
Son toucher si délicat
De nombreuses années après
Un beau jour j'ai mis le doigt
Sur un très obscur objet
Source de beaucoup d'émois
C'était ton membre amputé
Qui gisait là dans un coin
Il était bien embêté
D'avoir perdu son chemin




 

Terrassement

Par Le 04/11/2021

Une mésange à ma fenêtre
Des peut-être
Rouge-gorge sur la terrasse
Jour qui passe
Et des pies qui piaillent piaillent
Funérailles
De la souris égarée
Dans le pré
Sale temps pour les rongeurs
A toute heure
Quand ils veulent se réfugier
Sous l'évier
Ou grignoter ma cuisine
J'assassine
Sans sommation sans sursis
C'est la vie
Et puis c'est la mort aussi
C'est ainsi
Une mésange à ma fenêtre
Un rouge-gorge qui passe
Des pourquoi ou des peut-être
Des bientôt sur la terrasse


 

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