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Blog
Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...
P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal
Par barbaraburgos Le 03/04/2024
23h57
Dernier délai avant le jour d'après
Avant qu'aujourd'hui ne devienne hier
Que la veille ne soit déjà demain
Tout ce flot d'heures qui s'écoule sans cesse
Quand le réveil sonne
On s'étonne de cet autre matin
Une succession d'aurores
Encore et encore
Certaines minutes traînent
Lourdes comme du plomb
Certaines s'effilochent
Certaines désirent se figer
Certaines méritent d'être oubliées
23h57
Un temps pour fermer ses mirettes
Rêver d'intemporalité
Et finir son billet
Par barbaraburgos Le 02/04/2024
Les araignées au plafond
Tissent leur toile
Tactiquement tapies dans l'ombre
Elles guettent leurs proies
Que ne sommes-nous ces insectes
Parfois
Pris au piège de plus grosses bêtes
Que soi
Des miroirs aux alouettes
Mirages ou sortilèges
Fils de soie
Les araignées au plafond
Tissent leur toile
Tout en conquérant l'espace
Plantent un drapeau
Un symbole, une métaphore
Dans le cerveau
Pauvres bêtes que nous sommes
Quand la pensée prisonnière
Ne parvient à se défaire
D'illusoires réflexions
D'instillation de poisson
Par barbaraburgos Le 01/04/2024
Une montre à l'heure d'hier
Temps figé sur le cadran
Une montre à l'heure d'hiver
Les aiguilles s'obstinent à pointer
Une montre à l'heure erronée
Les secondes dans leur course effrénée
Une montre à l'heure du soir
Persistance de la mémoire
Une montre à l'heure des regrets
En retard sur l'accord des projets
Une montre au tic-tac décalé
Aujourd'hui n'est pas hier, c'est un fait
Un montre à l'heure d'hiver
Sans savoir de quoi ce printemps sera fait
Par barbaraburgos Le 31/03/2024
En tant que bons chrétiens nous fûmes à confesse, puis à la messe, en ce dimanche Pascal faire bénir le rameau Olivier. Ainsi absous de tous péchés, nous nous sommes dépêchés de passer à table pour célébrer la résurrection de Jesus (prononcer Réssous en espagnol).
Nous choisimes de laisser l'agneau Pascal téter sa mère tout en sacrifiant un canard peut-être nommé Bernard, qui n'avait rien demandé. Bernard avait de beaux magrets, un foie sans aucun doute cirrhotique dont nous ne voulumes pas, préférant nous concentrer sur les nôtres, en passe de l'être. Nous l'accompagnames d'une poêlée de Saint Michel et d'asperges de chez Serge.
Nous aurions pu manger des coquilles Saint Jacques mais nous n'en avions pas.
Le vin coula à flot (Saint Émilion, mais de la région) nous eûmes chaud.
Nous riames de bon cœur.
Le fromage arriva, Saint Marcellin et Saint Paulin plus du bon pain.
En dessert bien sûr, un saint Honoré vraiment honoré de clôturer ce festin.
Le ventre bien plein, chacun jura (même si nous n'y étions pas) de prendre soin de son prochain et de prier le bon dieu de nous offrir encore beaucoup de bons moments à partager entre chrétiens. Inch'Allah
Par barbaraburgos Le 30/03/2024
Demain ailleurs à l'intérieur de la ville, aujourd'hui ici, extérieur nuit, un synopsis, les bruits de la ville, les mouvements des gens dans la ville, l'écran noir, salle obscure, lumières sur le son, expérimentation, un meurtre commis par procuration pour un papier de bonbon, "il est terrible le petit bruit"...du papier de bonbon..."café crème, café crime arrosé rhum". Et tous les bruits de la ville, des gens en mouvement, à l'intérieur, à l'extérieur. En immersion, expérience, captation du son. Un rythme, une cadence, percussion, batterie, baguette, une danse, Brasil, México, déhanché, tempo, battements, mouvements, du bas, du haut, rythme, cadence, tempo, percussion, vibrations, accélération, tourbillon, vitesse, cadence, image et son, partance, demain ailleurs, intérieur, aujourd'hui ici, extérieur nuit
Par barbaraburgos Le 29/03/2024
Trouver chaussure à son pied
L'expression est singulière
Un adage pour unijambiste ?
Si la personne est en possession de ses deux membres
Qu'advient-il de celui qui n'est pas chaussé
Un boiteux
Un pauvre bougre claudicant ?
Si chacun des pieds trouve ce qui lui va
La chaussure épousera-t-elle son pas ?
Il semblerait que certaines épousent et puis ne s'en souviennent plus
C'est pourquoi il existe à présent des chaussures à mémoire de forme
Impossible de se tromper, elle reconnaît d'emblée son propriétaire
Le Prince charmant n'aurait pas eu à parcourir le canton
Pour retrouver sa Cendrillon
Sa pantoufle de vair lui serait allée comme un gant
Alors qu'il fallut faire des pieds et des mains
Afin que le soulier retrouve la mémoire
Quelle histoire
Par barbaraburgos Le 28/03/2024
Les souvenirs
Souvenirs se souviennent
Les souvenirs
Hirondelles reviennent
A tire d'aile
Tourbillonnent dans le ciel
Un air léger
Des ariettes anciennes
Telles des pâquerettes
Les souvenirs reviennent
Reviennent
Un autre printemps
Hirondelles ballet
Le ciel clément
S'éclaire d'envies nouvelles
Les souvenirs soulèvent
Soulèvent
Des aigrettes à souffler
Des souhaits des souhaits
Hirondelles élancées
Le rythme lent
De la feuille virevoltant
Les souvenirs
En passant se transforment
Parfois l'avant
N'a plus les mêmes formes
Mais le présent revit avec le sourire
Les visions d'antan
Un bouton de pâquerette
A tire d'aile
Le vol d'une hirondelle
Par barbaraburgos Le 27/03/2024
Nous étions
Des jeunes filles
En apparences bien rangées
Pleines d'espoir
De fureur de vivre
Hypersensibles, passionnées
Et parfois même écorchées
Nous avions
Des rêves d'Amérique
De grands espaces
De liberté
Quelques questions métaphysiques
Des fous rires inoubliables
Des illusions démesurées
Nous aimions
Le désordre, le chocolat
Philosopher dans l'air du temps
Par dessus tout le cinéma
Les héroïnes littéraires
Les poètes maudits
Et les musiciens en colère
Nous contemplions
Les paysages romantiques
Feuilles mortes
Arbres dénudés
Ciels de novembre tourmentés
Quand le vent souffle sur la plaine
Dans un tourbillon déchaîné
Qu'est devenu
Le feu sacré et bouillonnant
De nos quinze ans ?
Il se consume à l'intérieur
Sans rien perdre de sa ferveur
Il lui suffit d'une étincelle
Pour rallumer mille chandelles
Qu'est devenu
Le feu sacré et bouillonnant
De nos quinze ans ?
Il se ranime avec bonheur
Après toutes ces années
Nous sommes toujours
Des jeunes filles de cœur
Pleines d'espoir
Et de fureur de vivre
Rêvant de grands espaces
De liberté
Nous gardons à l'intérieur
Le feu sacré et bouillonnant
De notre quinze ans