V.H.

barbaraburgos Par Le 16/03/2011 0

Dans Mars 2011

Totor ?
Il ne répond pas, je crois qu'il dort. Je vais en profiter pour relire quelques lignes, j'ai adoré "Les Djinns" poème de 1828 tiré du recueil " Les Orientales".

Murs, ville, 
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise;
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit.

La voix plus haute
Semble un grelot.-
D'un nain qui saute
C'est le galop:
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot. 

Le poème comporte 12 strophes de plus, c'est juste pour vous donner un avant goût, vous trouverez la suite aisément en googlelisant. 
J'aime beaucoup le rythme, la sensation de liberté qui en émane, on part au galop et Totor tient la cadence.

-Vous m'appelâtes? 
-Je ne voulais pas vous réveiller, mes excuses les plus plates.
-Oh vous savez, j'ai l'éternité pour sommeiller, mais dites moi, vous parliez de vos choix?
-Oui, j'ai adoré "Les Djinns", j'expliquais à mes lecteurs pourquoi.
-Parce que vous aussi vous êtes écrivain ?
-Pas du tout, je m'amuse juste avec les mots, je les cultive, les fais pousser puis je les plante dans cette blogosphère, cet espace où nous nous sommes rencontrés, sorte de terre fertilisée.
-Je vois, je vois, tout cela est nouveau pour moi, en fait je ne comprends rien du tout, mais je veux bien être mis au courant. Si je saisis bien , vous pouvez me lire, visiter ma maison, connaître ma vie, tout cela sans bouger d'un pouce?
- Pour votre appartement, je me suis vraiment déplacée, mais on peut certainement y aller virtuellement. Pour tout le reste, effectivement en restant derrière son clavier on a accès à toutes sortes d'informations et on peut communiquer à travers le monde entier.
-Fascinant! Pensez vous que je peux prendre un abonnement? 
-Je ne sais pas, pourquoi pas. Comment ça se passe pour vous, là-bas?
-J'ai eu la joie de revoir mes enfants, mais la vie est très différente, enfin ce n'est pas la vie, la mort est une drôle de vie. On ne fait pas ce qu'on veut dans la vie, dans la mort encore moins. Elle a des exigences beaucoup plus contraignantes, je ne peux pas en dire trop , après elle devient menaçante. Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas de stylo et cela restera un de mes plus grand regret de ne jamais avoir pu en tenir un.
Cette fois ci , c'est moi qui dois vous laisser, revenez-moi vite !

Je lui ai fait un signe de la main mais il s'était déjà enfui, s'il revient demain, je lui donnerai mon mail personnel, je ne voudrais pas lasser mes lecteurs innombrables avec ces dicours improbables.

La fin du poème quand même:

Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord;
C'est la plainte
Presque éteinte
D'une sainte
Pour un mort

On doute   
La nuit...
J'écoute:-
Tout fuit,
Tout passe;
L'espace
Efface
Le bruit.

 
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