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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Mars 2024

Passante du sans souci

Par Le 17/03/2024

Le nom vernaculaire des fleurs
Prend le funiculaire pour se hisser
Tout en haut des pages du dictionnaire
Exprimer la simplicité par un mot compliqué 
Calendula officinalis se change vernaculairement en souci
Leucanthemum vulgare en marguerite des prés
Marguerite est un joli prénom
Souci, non
Est-ce vraiment drôle de prendre le funiculaire 
Peut-être en Angleterre ?
En Espagne il faudrait deux points d'interrogation
Je n'en ai qu'un et je ne saurais où trouver
Ni le deuxième, ni le premier 
A San Francisco, cable car plutôt que métro
Venez donc dîner, Marguerite Després
Pas de souci pour le trajet
Si question il y avait
Vous seriez priés de la poser en français
Pour la raison sus-citée
Et non en langue vernaculaire
Que personne ne comprendrait
Mais pourquoi faire simple
Quand tout peut être compliqué 

 

 

Dans Mars 2024

Pour ou contre

Par Le 16/03/2024

J'aime pas le printemps
L'herbe est trop verte, trop grasse, trop haute
Les insectes apparaissent par nuées tout contents de pouvoir embêter les gens
Ce n'est pas le pire
Le pire c'est les engins motorisés qui vrombissent sur les chemins
Et les petits zincs qui font de même à basse altitude
J'en perds jusqu'à ma zen attitude
Je pourrais aussi en perdre ma bonhomie
Et semer des clous sur les sentiers
Lancer des flèches par mégarde 
J'aime pas le printemps
Tout le monde est content, sourit 
S'émerveille d'une heure de soleil supplémentaire
J'aime pas le soleil
Sur ma peau blême il se transforme en érythème
Et la peau blême c'est un problème 
Difficile à solutionner
Pas de théorème pour l'enrayer
Quand les rayons trop fort viennent cogner
Sur le derme qui lui n'a rien demandé
J'aime pas le printemps
Trop clair trop chaud trop bruyant
J'aime encore moins l'été
L'été c'est le printemps au carré 
La seule chose que j'aime en cette saison
C'est les papillons 

 

Dans Mars 2024

Face caméra

Par Le 15/03/2024

Les petits gestes du quotidien
Les petits gestes anodins
Certains les subliment dans un film
D'autres les subissent de plein fouet

Mouvement d'une main en contre-plongée
Regards croisés
Instruments à cordes en fond sonore
Le drapé d'une robe au ralenti 

Mouvements des mains dans l'évier 
Regards embués
Linge étendu sur une corde
Tissu froissé à remettre en ordre

Détails créés face caméra 
Détails ressentis au bout des doigts 
L'esthétique de la fiction
La lumière crue de la réalité

A l'extérieur des salles obscures 
Sublimer les petits gestes anodins
Faire de sa vie au quotidien 
Du bout des doigts 
Un scénario de cinéma 

 

Dans Mars 2024

Du vent à Vannes

Par Le 14/03/2024

Jeanne va en van à Vannes
Ce n'est pas une vanne
C'est vrai
Elle est accompagnée
De son amie Vanina 
Le prénom a été changé
Pour plus de confidentialité
Jeanne et Vanina vont donc en van à Vannes
Elles iront manger un kougn-amann
Une recette où le beurre devient pléonasme
Puis elles boiront du chouchen
Une recette où le miel adoucit les peines
C'est joli le Morbihan en cette saison 
Disent-elles depuis le van sur la falaise 
Le vent fouettent les visages
Elles savourent cette parenthèse 
Les regards tournés vers le large
Un ciel d'hiver
Océan déchaîné
Une grande bouffée d'air
Et de particules iodées
Elles reprennent la route
Les doutes s'effacent
Sur le bas côté 
Jeanne revient de Vannes en van
Son amie Vanina l'accompagne
Une histoire s'est finie 
Une autre au début 
Retour de vacances 
La vie continue 

 

 

 

Dans Mars 2024

Le temps et rien d'autre

Par Le 13/03/2024

Du temps volé
A la quotidienneté 
Prendre le temps d'avoir le temps
Déguster une tasse de thé
En savourant chaque minute
La liberté de laisser le temps ainsi filer
Se prélasser
Se délecter des mots écrits
Une belle histoire
Une poésie

Du temps volé
A ce cadran
Qui tourne tourne sans perdre de temps
Tous les matins le même train-train
Pour une journée
Stopper l'aiguille
Prendre le temps d'avoir le temps
Le luxe ultime
Face à ce monde qui court tout le temps
Seconde sublime

Du temps volé
Entre parenthèses
La fantaisie
De contempler
La forme changeante d'un nuage
L'écoute attentive du silence
Prendre le temps d'avoir le temps
Une liberté
Un luxe
Une volupté 

 

Dans Mars 2024

Hier ou peut être la veille

Par Le 13/03/2024

Hier c'était la sainte Rosine
L'occasion de me rappeler
Cette figure carcassonnaise
Qui arpentait les rues de la ville 
Et comme le faisait Émile 
Demandait à chaque passant
Une petite pièce de monnaie
En précisant néanmoins que le bon dieu la leur rendrait
Elle promenait toute la journée
Un vieux landau et sa poupée
Manteau usé
Sourire édenté
Elle faisait partie du décor 
Rosine dormait-elle dehors ?
Émile rentrait bien au chaud
Puisqu'il habitait à l'asile
Des personnages de roman
Ils vivaient pourtant dans la ville 
Une autre époque, un autre temps
Où tout en étant différents
Les oubliés de la société
Pouvaient se faire intégrer
Tout le monde les saluait
Une parole un sourire 
Une petite pièce de monnaie
Le bon dieu jamais ne la rendit
Mais il rappela auprès de lui
Et la Rosine et l'Émile
Jamais plus on ne les revit
Arpenter les rues de la ville 
Ils doivent maintenant rembourser
Tout le crédit que dieu leur a fait
Il manque quand même pas d'air celui-là 
De reclamer les intérêts
A ceux qu'il a ainsi créés
Mais voilà que pendant que j'écrivais
L'heure a trop vite fait d'avancer
Et j'ai loupé la publication du billet

 

 

 

 

 

 

Dans Mars 2024

Du coq à l'âne

Par Le 11/03/2024

Une assemblée plénière en plein air
Une assemblée plénière hier
Une assemblée plénière en plein air hier
Je ne comprends pas trop ce mot
Je l'ai lu trop tôt 
Je n'aime pas trop les assemblées
Je préfère être seule à l'ombre d'un pommier
Pourquoi un pommier
Parce que si une pomme tombe je peux la manger
Mais la dernière récolte est passée depuis belle lurette
Et la nouvelle n'a pas pas esquissé la moindre fleurette
Si, les bourgeons bourgeonnent à fond
Il y eût en tout cas, ou il y aura, lors d'une saison, l'ombre d'un pommier 
Et je pourrais m'y allonger, m'y reposer, m'y alanguir
Ainsi alanguie à l'ombre d'un pommier
Je profiterais d'un courant d'air frais
En croquant le fruit de l'arbre sus-cité
Je me délecterais des enfantillages
Du jeu du soleil
Dans le vert feuillage
Printemps ou automne
Demain, aujourd'hui 
Tant que l'aube éclaire
Chaque fin de nuit
Plus aucun rapport avec l'assemblée alors ?
Pas le moindre

 

Dans Mars 2024

Bon gré, mal gré

Par Le 10/03/2024

Les regrets quand ils t'assaillent
Ils te lâchent pas
Pourquoi j'ai choisi ce chemin là, ce chemin A
Alors que j'aurais préféré le chemin B
Les regrets de ne pas avoir fait le bon choix
D'avoir dit oui, d'avoir dit non
D'avoir rien dit
D'avoir abandonné
De ne pas avoir su lâcher

Quand les regrets t'assaillent
Ils te lâchent pas 
Pourquoi le temps est passé si vite  
Pourquoi là il s'est embourbé
Après toutes ces longues années
Il faut apprendre
A être là 
A la bonne heure
Au bon endroit 

Ils t'assaillent les regrets quand tu t'y attends pas
A la croisée d'un chemin
Et tu ne sais plus très bien
S'il s'agit du A, du B
Ils t'assaillent quand tu crois
Avoir fait le bon choix
Ils reviennent s'embourber
Dans ce temps si long à écouler

Alors donne-leur un coup de pied
Un coup de poing, un coup d'épée
Ou mieux observe-les
Puis aide-les à vivre leur vie
A se transformer 
Les beaux regrets bien apprêtés
Se changeront d'un coup de crayon
En de possibles résolutions