Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Orthodontie

Par Le 14/02/2024

 

Pourquoi les papiers de bonbons font du bruit ?
Pourquoi les gens mangent des bonbons dont les papiers font du bruit ?
Pourquoi font-ils des bruits de bouche en mangeant leurs bonbons ?
Et pourquoi font-ils tout cela au cinéma ?
Une perte de temps
Une perte d'argent
Ce qu'ils ne savent pas c'est que ce sont des rescapés
Mais qu'ils soient prévenus désormais
Si je les croise à nouveau 
Je leur casse les dents délicatement
Puis je leur démonte le nez
Si tout cela ne suffit pas
Je leur pèterai les tibias
Ainsi quand ils reviendront au cinéma
Ils auront retenu la leçon
Et fini les bonbons
Heureusement que je suis pacifique dans le fond

 

Sagesse

Par Le 13/02/2024

Elle est seule chez elle, des photos exposées trônent fièrement sur le buffet, témoins d'une autre vie, avant
Avant quand elle était plus jeune, quand elle était moins seule
Des cartes postales reçues, à côté des photos exposées sur le buffet
Témoins de douces pensées envoyées de pays où en aucun cas elle n'ira
Elle est seule toute la journée, pourtant elle ne s'ennuie jamais
Vit-elle avec ses souvenirs ? 
Elle est seule et les gestes du quotidien deviennent douloureux, pourtant  elle ne se plaint pas 
Elle regarde les oiseaux qui s'arrêtent pour manger les graines qu'elle leur a laissé
Elle guette les nuages pour savoir si le vent soufflera du marin ou du cers
Elle envisagera d'aller étendre ses draps
Pour qu'ils sèchent au grand air
Puis elle les repassera
Au son d'une émission radio, elle se concoctera un bon petit repas
Un peu de veau en sauce
Parce qu'elle l'aime ça !
Une salade verte
Une pomme reinette ou canada
Ses proches peu à peu
S'en sont allés
A l'heure de la sieste va-t-elle les retrouver ?
Elle est seule et dit merci à ceux qui viennent lui rendre visite 
Elle est seule et c'est ainsi que passent ses journées
Elle a tous ses souvenirs pour compagnon
Elle a toute l'affection de ceux qu'elle a fait grandir
Elle lit en gros caractères des histoires de gens bien plus malheureux qu'elle 
Elle se trouve chanceuse et sourit
Elle sourit malgré les douleurs, malgré les absents, malgré le silence autour
Elle sourit doucement et profite avant tout de l'instant présent 

 

Oupoco

Par Le 13/02/2024

La plume d'un canard pour écrire
Trop tard
Hier a fui aux alentours de minuit
L'Oupoco semblait pourtant un bon sujet
Ni trop ni peu
Il n'eût pas le temps de citer
Même un clavier ne saurait rattraper
Cette heure perdue
Ce moment d'égarement
Une plume de canard pour écrire hier
Trop tard
Mais au présent
Instant parfait
Un glissement sous le duvet 

 

Si seulement je pouvais hiberner

Par Le 11/02/2024

Oulan Bator
Triste décor
Une jungle urbaine
Oubliées les steppes 
Les vastes plaines
Où les ancêtres
Se déplaçaient pour assurer leur subsistance
Le nomadisme a laissé place à l'alcoolisme
La décadence 
Des bidonvilles
Un air vicié
Le paysage est devenu laid
Ville glaciale
Oulan Bator 
Triste capitale
Jungle inhumaine
Trois enfants se débattent
Une yourte sans chauffage pour tout foyer
Une assiette à partager
De l'eau gelée
L'énergie du désespoir de l'aîné
Oulan Bator
Promesses dans le décor
Des rêves en perspective 
Une vie meilleure 
Sérieuses expectatives 
Ici ailleurs
Une même question d'instants
Après l'hiver
Un espoir du printemps 

 

 

 

 

La zone d'intérêt

Par Le 10/02/2024

Il descend l'escalier 
Il lui monte la nausée
Il s'arrête un instant
L'instant est effrayant
En flash back inversé, des agents d'entretien astiquent ce qu'il reste de cette ignominie, aspirent la poussière, nettoient les vitrines témoins de l'innommable. Tas de valises, tas de chaussures, pyjamas rayés.
Retour sur l'escalier
L'homme se redresse dans ses bottes
Dehors le bruit sourd, les cris, les tirs de mitrailleuses
Dans le jardin, les enfants jouent à faire semblant
Ils sont propres, bien nourris, souriants
Pourtant quand vient la nuit, quelques ombres s'immiscent au creux de leurs rêveries
Dans le jardin, les enfants jouent à faire semblant
Et leur maman aussi
Les allées colorées et fleuries
Un manteau de fourrure
Un diamant 
Au loin les cheminées
Le bruit sourd
Les aboiements
Il descend l'escalier vertigineux
Ravale sa nausée
Droit dans ses bottes
Il jouait lui aussi
A faire semblant il n'y a pas si longtemps 
Et puis le bruit sourd
Les cheminées
Les aboiements 

 

 

Mimas

Par Le 09/02/2024

Un océan souterrain 
Sur une lune de Saturne
Lunes mineures 
Étoile noire
De l'eau originelle
Océan souterrain
Lune noire
Anneaux de Saturne 
Océan global
Eau souterraine
Étoile lunaire
Océan mineur
Saturne noir
Anneaux originels
Lune globale
Un océan
Souterrain 
Une lune de Saturne 
Mystère
Profondeur
De l'eau existentielle
Questions originelles

 

A tue-tête ?

Par Le 08/02/2024

Saperlipopette, une esperluette ! Cela fait belle lurette que j'en cherchais une, je n'en avais pas trouvée, pas plus sur une dune que sur un névé.  Maybe on the sand since in england they say ampersand, even in spanish, c'est bien étonnant.
Pour un tête à tête est-ce congruent ? Entre deux épithètes serait-ce infamant ?

Saperlipopette, une esperluette ! Est-ce de l'occitan ? Je demande à la Mamette et elle me répond que es per lou et. Alors je lui rétorque entre Espelette et des piments, est-ce évident ?

Percevoir

Par Le 07/02/2024

Cinq sens
Carnaval des animaux
En grande section de maternelle, je faisais l'âne dans cette fantaisie zoologique.
L'année d'avant j'étais déguisée en coquelicot.
J'ai toujours aimé cette fleur, ce mot et le carnaval des animaux.
Je devais croire que le compositeur s'appelait Camille Cinq Sens. Je réfléchissais trop quand j'étais petite. Je réfléchissais tout le temps. Je m'inventais des histoires que je me racontais toute seule. Pourquoi certains souvenirs restent alors que d'autres s'effacent. 
J'étais un âne qui jouait du piano, pas très glorieux. Pourtant je m'en souviens 50 ans après. Pourquoi ce souvenir revient-il maintenant ? Une association d'idée, tout simplement. Me voilà animal aux grandes oreilles. J'étais une très bonne élève en maternelle et je faisais l'âne très sérieusement. J'étais très sérieuse petite. 
Je jouais très sérieusement. Il ne faut pas plaisanter avec le fait de jouer. C'est important de s'appliquer. J'ai joué pendant longtemps très sérieusement. C'est le jour où j'ai compris que ce n'était pas sérieux que tout s'est compliqué.

 

×