Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Chut

Par Le 16/01/2021

Le bruit du silence
Assourdissant
Lourdes heures immobiles
Les absents

L'écho du silence
Effrayant
Longues aiguilles d'éternité
Le passé

Le murmure du silence
Apaisant
Le temps s'étire
L'avenir

Le silence du silence
Enivrant
Les minutes savourées
Le présent



 

Pourquoi pas

Par Le 15/01/2021

Partir pour Cythère
Au son des cithares
Avec l'être cher
S'il n'est pas trop tard

Dès potron-minet
Prendre le bateau
Se laisser bercer
Par le bruit de l'eau

S'accouder au bastingage
Regards vers plus loin
Poser ses bagages
En rêvant demain

Pincement de cordes
Un vieux troubadour
D'un ton monocorde
Glorifie l'amour

Partir pour Cythère
Une fois réveillée
Curieuse chimère
D'où venait l'idée ?

J'avais oublié
Le nom de ce rivage
Puis je me suis rappelé
Baudelaire et son fameux voyage







 

Lucie fait rien

Par Le 14/01/2021

Le mot préféré d'Alain Rey est "luciférien" (Alain Rey, 1928-2020, mon pote radiophonique et celui à* Robert puisqu'il en était le rédacteur en chef).( *je sais qu'on dit "le pote de" mais là j'avais envie de dire "à").
Il en aime la sonorité, l'harmonie syllabique et l'idée de lumière introduite au plus profond des ténèbres.
J'ai souvent parlé à Dieu, jamais à Lucifer. Pourtant je sais que je finirai en enfer pour outrages à la pensée chrétienne.
Lucifer ne me dit rien, pas le moindre mot à mon oreille. Je succombe parfois à la tentation d'une tablette de chocolat, de pluies de nus sur moi, de soirées alanguies dans des sofas, mais il sait que je fais fi de la perfidie, que je donnerais mon foie pour les chers de ma chair, que le sort de mon voisin je n'envie pas et qu'il n'y a pas plus conciliant que moi !
De toute façon, je ne crois pas plus en lui qu'en l'autre, c'est normal me direz-vous, l'un ne va pas sans l'autre.
Je laisse donc Dieu dans son paradis avec Laura Ingalls et Lucifer dans son enfer avec Nelly Oleson, pendant ce temps j'irai voir les nuages spectaculaires dans la campagne alanguie et je dégusterai un chocolat étendue sur mon sofa.
Quant à mon ami Alain Rey, j'espère qu'un luciférien ne lui chatouille pas les pieds dans sa nouvelle demeure d'éternité. R.I.P

 

Atmosphère

Par Le 12/01/2021

La couleur du temps qui s'enfuit
Visages croisés
Morceaux de vie
Crépuscules lenticulaires
Quand le ciel aquarelle bleuit
Un changement d'atmosphère
S'ensuit

La saveur du temps qui s'étiole
Visages vaporeux
Souvenirs au vitriol
Front nuageux
Quand le ciel pastel devient bleu
Une perturbation atmosphérique
Se peut


La senteur du temps qui s'oublie
Visages troublés
Ambiance extatique
Totale nébulosité
Quand le ciel orageux blanchit
La pression atmosphérique
Se densifie

La couleur du temps qui s'enfuit
Crépuscule lenticulaire
Un changement d'atmosphère
Espère






 

L'aile ou la cuisse ?

Par Le 12/01/2021

Balade pour se promener ne prend qu'un L. Pas besoin de deux L pour marcher, deux pieds touchant le sol suffisent.
En revanche, deux L pour la ballade poétique et sa musique. Il faut bien deux L pour s'élever dans les airs. Pourtant la ballade répond à des règles de versification très strictes, pourquoi donc ? Là pour que ça marche, il faut plus de deux pieds. Huit ou dix par vers en trois strophes, huit ou dix vers par strophes, plus un envoi à la fin qui en contient la moitié.
Je résume:
- 3 strophes
- 8 vers de 8 syllabes
-1 envoi de 4 vers de 8 syllabes

C'est clair ?
Mais qui en a quelque chose à faire ?
On passe tellement de temps à faire des choses qui ne servent à rien, alors un peu plus, un peu moins, quelle importance !
Ce blog en est un exemple.
Et moi, je préfère les vers libres et les pieds pour aller marcher dans la campagne givrée.
Et avec un ou deux L, je parviens à m'élever au-dessus du sol... la si do. Là avec des si, je pourrais mettre Paris en bouteille, mais peut-être serait-il plus sage d'aller faire do do

 

A l'aise

Par Le 11/01/2021

J'ai mis le mot alèse sur un matelas, ce n'est pas un mot très joli pour de la poésie
Il faut bien changer ses draps mais ce n'est pas un très beau thème pour un poème
J'ai ouvert la fenêtre pour renouveler l'air
Ce n'est pas Baudelaire qui aurait écrit ces vers
Ni Aragon qui aurait parlé chiffons
Pourquoi toujours chercher des rimes ?
Vouloir toujours voler plus haut ?
Serait-ce un paradigme
Un idéal pour approcher Victor Hugo ?
Pourtant Prévert me demande si je me rappelle que les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Bien sûr que je me rappelle puisque j'ai passé le balai
Pardonnez-moi poètes
Maintenant j'enfile une nuisette, je me glisse sous la couette
Je ne suis pas farouche
Comme on fait son lit on se couche !


 

Tôt ou tard

Par Le 10/01/2021

Il est trop tard pour se lever tôt, me disait un ami tantôt. Il n'en fallait pas plus à mon cerveau pour partir à vau-l'eau, sortir du lit du ruisseau et divaguer dans la campagne givrée.
Trop tôt pour être en retard sur le temps imparti. Pas trop tard pour se délecter de la tonalité de chaque jour. Douce mélodie, musique de chambre, symphonie, opéra, blues parfois, requiem quoi qu'il en soit.
Laisser s'envoler les canards, les fausses notes, les faux-bourdons (à ne pas confondre avec le mari de l'abeille) ( quand l'abeille se marie, part-elle en lune de miel?).
Faire fi des faux espoirs, des faux-semblants, des faux-amis, des faux-fuyants, des faux monnayeurs de billets doux. Pardonner les faux pas, puisqu'un jour ou l'autre sonnera le glas.
En attendant, tant que le vin se laisse boire, tant que la musique se laisse écouter, il ne sera jamais trop tôt pour batifoler au fil de l'eau, danser sur les toits, avec toi.

Météo

Par Le 09/01/2021

Du blanc du gris
En mode dégradé
Le ciel s'ennuie

Les longs silences
Lancinants
Le temps en suspens

Du gris du bleu
En pire en mieux
Le ciel pleut

Les longues absences
Esseulement
Le temps s'étend

Du bleu du gris
En harmonie
Le ciel s'éclaircit

Les longs soupirs
Reminiscences
Le temps s'étire

Du gris du blanc
En mouvement
Le ciel s'éprend

Les longues attentes
Essentielles
Le temps s'arc-en-cielle

Du blanc du bleu
En mode avion
Le ciel s'émeut