Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Avril 2011

Liens

Par Le 11/04/2011

Les liens. Attaches. Attachés. Liens invisibles. Chaînes des prisonniers. Fil d'Ariane, pour se répérer, ne pas se perdre dans le dédale.
Les liens, servitude ou liberté. Les miens, les tiens, chacun les siens. Ces riens qui nous unissent, nous désunissent, nous font chanter à l'unisson.
Créer du lien, attacher les atomes crochus, les promener en laisse. Marionnettes, pantins, qui tire les ficelles?
Difficultés de la vie en société, douleurs de la solitude.
Les liens tissent et métissent une géante toile d'araignée. Piège ou chemin pour s'évader ?
Les mots: liens matérialisés mais pas toujours explicites, lire entre les lignes, cliquer, allez donc voir les liens dans la rubrique éponyme, il y a des artistes à découvrir, pas nombreux mais de qualité.
Et l'art ne serait-il pas le lien entre nous-même et le divin

Dans Avril 2011

Un jour par semaine

Par Le 10/04/2011

Après un samedi sans Chloé, un dimanche venté. Aucune relation de cause à effet. Aucune signification. Les mots font ce que les pensées ont défait, ce qui fait que Chloé est une fée. Ce qui est fait n'est plus à faire. Affaires de coeur, valet de pique, homme d'affaire, serviteur. Un plateau, deux verres, un guéridon de bistrot. Deux hommes trinquent, deux hommes pleurent, plutôt rare de voir deux hommes pleurer à la terrasse d'un café. Pourquoi pleurent-ils? Parce qu'aujourd'hui c'est dimanche, ils pleurent les heures perdues, les minutes dégoulinantes des montres Dalisques(je dis Dalisque parce que ça me plait, si ça ne lui plait pas il peut venir me chatouiller les doigts de pieds, ça ne me dérangera pas). A-t-il peint ses montres molles le dimanche? Le gustaban a ti los domingos? (j'ai pas de correcteur espagnol sur ce traitement de texte donc pas d'accent ni de point d'interrogation à l'envers). 
Pas moyen de me défaire de cette lourdeur particulière de ce jour. Je suis pourtant plongée dans un bouquin passionnant, je viens juste de le poser pour jeter ces quelques lignes et je n'attends que de le reprendre, mais c'est quand même dimanche. Il en sera de même dans une semaine.

Dans Avril 2011

Train-train

Par Le 09/04/2011

Aujourd'hui , c'était le jour de Chloé, mais elle n'est pas venue. Chloé est éprise de liberté, un seul jour ne saurait l'emprisonner. Je la laisse gambader. Elle reviendra quand elle voudra, ou elle ne reviendra pas.

Le quotidien. Son pain. Son train-train, contraire du TGV. Prendre le TGV tous les jours doit lasser.
Le quotidien a un côté douillet, mais aussi un côté oxygène saturé. Renouveler l'air du quotidien en prenant le TGV pour aller plus vite que son train-train, se griser de vitesse, découvrir de nouveaux chemins, rencontrer. Rencontrer l'autre, l'inconnu, s'exposer, recevoir, échanger. Les idées circulent, les fils se tissent, tissu social, patchwork, passionnant, les histoires s'entremêlent, le temps d'une poignée de main, d'un repas, d'un regard, d'une discussion, un partage.
A partir de ce moment là, l'autre ne sera plus inconnu. Il tiendra entre ses doigts un bout du tissu. On le reconnaîtra, on se sentira partie prenante de ce monde, un fil aussi nécessaire qu'un autre dans la trame du tissu.
Tissu est un mot qui laisse libre court à mes pensées décousues. Je pense aussitôt à tiramisu et j'imagine une étoffe couleur café crème. Une étoffe sucrée saupoudrée de cacao. Un bout de tissu à déguster. Oui je sais ma gourmandise me perdra, et les mots se révolteront. Un jour ils en auront assez d'être détournés, ils me tourneront le dos, alors j'irai manger un tournedos, ils disserteront dans mon dos pendant que je desserterai une tarte aux fruits de saison. Bien sûr je n'y irai avec le dos de la cuillère mais je nierai toutes responsabilités dans la signification de ce billet.
J'ai faim ! Et après dodo.

Dans Avril 2011

Bug.

Par Le 04/04/2011

Mon ordi bugue, il m'annonce une attaque virale imminente, peut-être va-t-il anéantir mon blog, il n'en restera plus rien, plus un mot, plus une virgule, juste un point, final. Parfois je soupçonne mon propre disque dur personnel de disjoncter aussi, on pourrait le mettre sur le compte d'un virus hivernal, mais nous voilà maintenant au printemps. Je m'aperçois que ma logique n'est pas à l'endroit.
Et oui je veux continuer même si cette page contient des risques pour ma sécurité! Il m'énerve à la fin de me poser la question toutes les 30 secondes. Ecrire comporte des risques, taper sur un clavier comporte des risques, comme marcher dans la rue, respirer, chanter, aimer, manger, fumer, boire, désirer, espérer, vouloir, avoir, être, enfin tous les verbes de tous les groupes comportent des risques, plus des noms propres ou communs, poison, venin, vipère, sucre, cigarette, un Robert tout entier de risques potentiels. J'ai encore une fois perdu le fil de mes pensées, je suis fillogique, je ne suis que le fil de mes idées (du verbe suivre), me perds en chemin mais trouve d'autres issues, sentiers obliques, détours ironiques, pentes douces ou abruptes. J'arrive toujours à destination, en déroulant le fil , on ne se perd point.

Dans Avril 2011

Adam et Eve

Par Le 03/04/2011

Un dimanche après un samedi d'absence, les billets perdus, comme le temps, pourront-ils être rattrapés? Ou sont-ils perdus à jamais, envolés, feuilles d'éphémérides arrachées, le temps éparpillé. Le temps et sa relativité.Les minutes savoureuses, celles lourdes comme du plomb, celles légères comme de la plume, chaud duvet dans un grand lit en bois. Odeur du parquet ciré, de la buée sur les vitres, dehors il fait si froid. En bas, dans une casserole en cuivre, une grand-mère aux joues roses fait chauffer un chocolat au lait pur cacao, pas de l'instantané au micro-onde, un vrai chocolat qui épaissit dans la casserole. Des tartines d'un grand pain beurré et de la confiture maison, cuite au chaudron. Une grande pendule dans le salon, et l'heure sonne, retour des minutes de plomb. Ce n'était qu'une hypothèse, un souvenir inventé à l'évocation du mot duvet, plus léger que le mot plomb, qui lui ne m'inspire qu'une pâte grise au goût électrique à la surface d'une dent cariée, rien de très poétique.
Alors s'envoler sur une plume de duvet ou s'y lover...rêver... Eve rêve for ever, Eve erre aux pays des rêveurs, for rêver faut partir ailleurs, errer dans des paradis égarés, regarder les minutes s'égréner et revenir chargées de plomb, truc infame sur la dent. Quel rêve pour l'Adam, si Eve erre for ever aux pays des rêveurs ? Dans son verre à dent, Eve a déposé son dentier, elle ne pourra jamais croquer dans la pomme, dans son verre Adam boit du petit lait, une recette pur cacao, et s'en va ailleurs parce qu'une Eve édentée ne le fait pas rêver.
Et maintenant comment il fait le Bon Dieu pour peupler la terre ?

Dans Avril 2011

Fêlure

Par Le 01/04/2011

- Je suis un génie!
- Au moins vous ne souffrez pas de modestie.
- Non, de ce côté là ça va, la modestie ne m'étouffe pas.
- Et les chevilles, pas trop gonflées ?
- Pas du tout, je suis aussi légère qu'une libellule.
- Les libellules n'ont pas de pieds.
- Pourtant elles peuvent quand même aller danser.
- Nous nous éloignons du propos initial.
- Qui était ?
- Votre géniale particularité. Et sur quels critères votre jugement est-il basé ?
- Sur le simple fait que je suis une fée.
- De mieux en mieux, vous une fée ? Alors moi je suis Harry Potter.
- Non, pas possible !
- Bien sûr que non pas possible, en plus il n'a jamais existé.
- Harry Potter ? Mais si il existe, je l'ai rencontré ! Il attendait le bus à Picadilly Circus.
- Puis il vous a invité à boire une potion magique à Soho.
- Non pas si haut et c'était une menthe à l'eau. 
- Vous allez me dire qu'il est ensuite reparti à Poudlard, parce qu'il en avait marre des moldus.
- Non, non, il aime bien les gens de la rue, il défile dans les Carnaval en distribuant sa potion magique dans des timbales.
- Je crois que vous êtes complètement fée, mais vraiment fêlée.
- Vous croyez !

Dans Mars 2011

C'est fort !

Par Le 31/03/2011

Quand les métaphores sonnent trop fort, les lourds nuages gris s'en vont fondre vers des pays de glace, terres gelées inhabitées, blanc paradis ?
Les images affluent dans tous les sens, à tous les coins de rues, les métaphores suspendues à des photophores révèlent des nuances plus ténues.
Les métaphores ne veulent rien dire, au mieux des sémaphores dans la baie du Bosphore, au pire des mots à enfouir dans les derniers vestiges d'un empire en déclin, d'antiques amphores.
J'aurais pu continuer, encore, mais je ne trouve plus de rimes en -phore, mon cerveau est en train d'être grignoté par un doryphore, plus moyen de cogiter, il a cramé tout mon phospore !

Dans Mars 2011

Solitude

Par Le 29/03/2011

Un jour. Trop tard. Un numéro aux abonnés absents. Désuet. Messagerie vocale. Voix standardisée. S.O.S amitiés en danger.
Un jour. Trop tard. Le silence. L'indifférence. Les gens déambulent dans leur bulle. Les autres. Une notion passagère.
Un jour. Trop tard. La résonnance. Le vide. Les mains se desserrent. En guise de dessert. Une amande amère. Des sourires déguisés.
Un jour. Trop tôt. Un signe de croix. Signe de dévotion. Ou d'abandon. Barrée. Ou supplément d'âmes. La croix de l'addition. Ou une croix partagée, alors égale à une soustraction. 1/2 +=-
Solitude des nombres premiers. Rien à ajouter.