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Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Mai 2024

Sablier

Par Le 03/05/2024

Le temps 
Plus lent
Avant 
Vite vite
Maintenant 
Le matin 
Puis le soir
Un autre matin 
Poind déjà 

Le temps 
Plus lent
Enfant 
Proportion 
Du nombre des ans
Longues longues
Journées 
Les heures
D'été 

Le temps 
Plus lent 
Avant 

 

Dans Mai 2024

Écorchures

Par Le 02/05/2024

 

J'ai connu un petit bonhomme 
A l'œil vif et révolté 
Il posait sur le monde un regard dubitatif 
N'en comprenant pas tous les codes
Il exprimait sa colère à coup de poing sur les murs
J'ai recueilli toute sa peine
Sa fureur et ses murmures
Ses mains écorchées ont appris à tenir des crayons et des pinceaux 
Au fil des semaines, des liens se sont tissés 
Sa tempête intérieure s'est diluée sur des toiles ou du papier 
Les couleurs apaisaient sa souffrance 
Petit bonhomme devenu grand 
Nos chemins ont bifurqué 
Je pense à toi souvent 
Qu'es-tu devenu à présent ?
Je garde ce beau dessin dédicacé 
Tes mots écrits avec cette main écorchée 

 

 

Dans Mai 2024

Auster Ité

Par Le 01/05/2024

Marcher dans le parc 
Écrire que l'on a marché dans le parc 
Une idée de la poésie 
Une théorie selon Paul Auster 
L'écriture pour figer l'instant 
Savourer le présent 

Marcher dans le parc
Écrire le baguenaudage dans les idées 
La poésie à travers les allées 
Une ville qui jamais ne dort
L'écriture d'un auteur new-yorkais 
Brooklyn Boogie pour décor 

Écrire dans le parc
Marcher en écrivant autour du lac 
La poésie batifole 
Au milieu des blocs de béton 
Un grand auteur s'envole 
Dans le ciel de Big Apple 

Dans Avril 2024

Audiodescription

Par Le 30/04/2024

Il suffit d'écouter 
Tendre l'oreille 
Les bruits du monde
Paroles de gens 
Murmures
Hurlements 
Craquement des branches 
Sous les pas

Il suffit d'écouter 
Le vert des feuilles 
La couleur du ciel 
Chanson du vent 
Entrechocs des cailloux 
Plic ploc des gouttes de pluie 
Les herbes hautes 
Le langage des fleurs 

Il suffit d'écouter 
Les silences 
Dans le lointain 
Ou ceux tout près 
Lourds ou légers 
Tendre l'oreille 
Les bruits du monde 
Et les cœurs qui battent 

 

 

Dans Avril 2024

Desiderata

Par Le 29/04/2024

Le désir libère 
Résonne 
Sans la raison 
Emprisonne

Le désir sidère 
Abandon
Sans la passion 
Monotonie 

Le désir mystère 
Exaltation 
Sans la folie
Ennui

 

Dans Avril 2024

Elle

Par Le 28/04/2024

Elle dit
Elle dit quoi ?
Elle dit les mots sans langue de bois 
Elle dit les gens sont trop ceci ou trop cela 
Elle dit la vie est une succession de péripéties 
Elle dit on ne peut compter que sur soi-même 
Elle dit rien ne vaut la peine quoi qu'il en soit 

Elle dit 
Elle dit quoi ?
Elle dit les mots du dictionnaire 
Elle dit avec trop de vocabulaire 
Elle dit l'existence précède l'essence 
Elle dit chacun est maître de sa conscience 
Elle dit quelle importance au fond tout ça 

Elle dit 
Elle dit quoi ?
Elle dit des mots sans artifice 
Elle dit si c'est trop peu on est déçu 
Elle dit la vie ne permet pas la moindre esquisse 
Elle dit ce qui est passé ne sera plus
Elle dit tout redeviendra poussière quoi qu'il en soit 

Dans Avril 2024

Ventôse

Par Le 27/04/2024

C'était un jour de grand vent
C'était au printemps 
C'était cette petite chose 
Dans l'air du temps 
Un grain de poussière dans l'œil 
Un caillou dans la chaussure 

C'était un jour comme un autre 
C'était au mois d'avril 
C'était une pluie cinglante
Une sorte de grésil 
Froide et menaçante
L'imminence d'un péril 

C'était un jour de grand vent
D'un printemps semblable à l'hiver
C'était avant avant-hier
Cet imperceptible grain de poussière 
C'était un au-revoir 
Sans l'ombre d'un espoir

Dans Avril 2024

Fossiles

Par Le 26/04/2024

Il y avait la mer 
A la place de mon jardin 
En des temps très anciens
Pour preuve des fossiles 
De coquillage, d'escargot
Au milieu des coquelicots 
Les hommes préhistoriques 
Faisaient peut-être des mouclades
Et jetaient les coquilles dans la terre 
En se disant qu'on les retrouverait
Dans plusieurs millénaires 
Une blague aux historiens 
Pour brouiller les pistes
Il n'y avait pas la mer
A la place du jardin 
Seulement quelques plaisantins
Des temps très anciens 
Mais qui a inventé le rire 
L'homme préhistorique 
Pensait-il à l'avenir ?