2022
Par barbaraburgos Le 04/08/2022
Le dimanche en deuxième ligne
Et le lundi à la vigne
Il sait bien
Cet aragonais de souche
Que comme on fait son lit on se couche
Au dessus de la mêlée
Dans le village
Qui l'a vu naître
Il cultive le cœur léger
Les meilleurs cépages
D'une main de maître
Il a su transformer l'essai
De quelques grains
Faire du vin
Et s'il se nomme "l'Immature"
Ce n'est pas par manque d'ensoleillement
C'est qu'au milieu de cette belle nature
Florent
A su garder
Son âme d'enfant
Par barbaraburgos Le 01/08/2022
Par barbaraburgos Le 09/01/2022
Une nouvelle année se profile
En face à face
En exil ?
Une avancée inexorable
Un point de vue panoramique
Trois cent soixante degrés
Trois cent soixante cinq jours
A consommer
Les précédents se sont éteints
A l'horizon des belvédères
Il en restera une douce lumière
Le sentiment d'avoir touché
Du bout des doigts
Une évidence
En discrétion
En transparence
Qu'importe les hasards
Les vérités
Quand les inclinaisons penchent
Du côté
Où elles vont tomber
Il en restera ce souvenir
Sans un remord
Sans un regret
Un peu d'océan sous la brume
Un peu de neige sur les sommets
Un peu de peau à se rappeler
Un peu de mots à murmurer
Et puis d'autres années
Et puis quelques autres années
Par barbaraburgos Le 03/01/2022
La poésie s'essuie
Les pieds
Sur le paillasson
A pas de loup
Sans boue
Elle entre dans la maison
Elle ôte son chapeau
Debout
Seule au milieu du hall
Sa chevelure
Longue
S'étale
En cascade
Sur ses épaules
Des boucles acajou
Lui chatouillent le cou
Elle avance
Sur la pointe des pieds
Une danse
Et des airs enjoués
Puis silence
Un ange vient de passer
Ses ailes
Bruissent sans s'égarer
Sincères salutations
La poésie dit tu
Au séraphin déchu
Tombé
D'un couvercle connu
Ravi
Par les aspérités
D'un monde
Qu'il n'aurait su rêver
Entends-tu
Dans les bruits alentours
Les chants
Palpitations du jour
J'entends
Le bruissement de tes ailes
Et au loin
Je vois poindre l'amour
Par barbaraburgos Le 02/01/2022
J'ai recherché l'idéal avec un grand H
A une lettre près
Un soupçon d'espoir en l'humanité
Je l'ai trouvé accoudé au comptoir
L'air blasé
Il rêvait d'être une idée banale
Pas un concept si élevé
Lassé de courir
Pour échapper
A tous ceux qui le poursuivaient
Il rêvait de plages blanches
De galets
Degré zéro de l'altitude
Il ne voulait plus être sommé
D'atteindre les plus hauts sommets
Il rêvait d'imperfections
De cicatrices
De sutures
D'aspérités sur les surfaces
De choses qui jamais ne durent
Nous avons bu un café
Une terrasse dans la brume
Et je l'ai réconforté
Malgré le noir et l'amertume
Il est reparti serein
Pour la première fois de sa vie
Il ne croyait plus en rien
Il ne croyait plus en lui
Il allait se contenter
De cueillir sur le chemin
Les plus douces des pensées
Ou bien les laisser pousser
Libres et sauvages
Roses indomptées de l'églantier
Fleurs de l'âge
Il est reparti serein
Délesté d'une majuscule
Depuis il parcourt les routes
Dans une auto dérision
Véhicule écologique
Qui utilise du sans plomb
L'essence même de l'âme humaine
Epurée des particules lourdes
Il roule serein désormais
Dans cette insoutenable légèreté