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Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans 2012

Bizarre

Par Le 15/09/2012

L'été s'étiole ou s'éternise. Les mots, sur les murs chauds cuisent comme des lézards. Les izards cabriolent à l'ombre des braconniers. Vous avez dit izard, izard, tiens comme c'est étrange.Par un curieux hasard, un blizzard venu du nord emporte les izards vers de verts alpages, et les voilà chamois, près d'une chapelle délabrée où vit en ermite un vieux chanoine, ancien chapelier. Il égrène son chapelet en machouillant des grains de blé. Les cloches teintées de rouille ont cessé de résonner. La brume tombe sur la vallée et le lézard avale une couleuvre, elle lui reste un peu en travers du gosier, mais les mots, sur les murs chauds en ont decidé ainsi.
L'été s'étiole ou s'éternise, les mots se carbonisent.

Dans 2012

Doutes

Par Le 14/09/2012

Touches noires, écran blanc. Et si les mots ne revenaient pas, s'ils se mettaient en grève.
- Tu nous as abandonnés, laissés grelotter tout l'hiver, ignorés au printemps, assoiffés cet été, qu'espères-tu pour l'automne?
- Je ne sais pas moi, en automne on cueille des pommes, on fait des soupes de potiron, il y a même des citrouilles qui deviennent carosses, il y a les haricots qu'on écosse.
- Ce qui fait des haricots écossais, on sait, on sait, tu devrais vraiment te renouveler ou alors écrire en anglais, utilise Word, ça pourrait t'aider.
- Sympas les amis, les haricots c'était pas prémédité.
- Ca question méditation c'est sûr que c'est ni pré- ni post-, faudrait un peu plus te le creuser le potiron si tu veux des lecteurs par milliers.
- Je n'en demande pas tant et je crois que mon potiron sonne déjà creux, je crois que je ne pourrai pas faire mieux.
- Alors tant pis pour toi!

Dans 2012

Jachère

Par Le 13/09/2012

Mon motager est resté en jachère durant de longs mois. Pourquoi? Parce que le temps nous emporte parfois, bourrasques de vent d'automne, même si l'été vit ses dernières heures. Parce que mon ordinateur a mouru, mon disque dur a fondu, les mots se sont dérobés sous les touches de mon nouveau clavier. Envolés, disparus, je ne les retrouvais plus. Un désert blanc, une traversée aride, pas la moindre petite lettre, pas de point, point de virgule, pas l'accent le plus ténu, même pas un circonflexe pour me protéger de cette sécheresse.
Pourtant les mots ne m'en veulent pas, ils acceptent de se laisser à nouveau cultiver, ils s'amusent d'être détournés, malmenés, les mots ne sont pas rancuniers, sauf ce dernier puisque telle est sa nature, s'il pouvait il ne le serait pas. Il serait plutôt coquelicot ou maître saucier dans un restaurant étoilé.Hé oui, tout dépend sous quelle étoile on naît.

Dans 2011

Page d'écriture

Par Le 09/11/2011

Page d’écriture

Jacques Prévert est mort, c’est écrit dans toutes ses biographies. Jacques Prévert est mort alors que je pensais qu’il était encore en vie.

Né à Neuilly en 1900, il a donc 111 ans, enfin il aurait, puisqu’il est mort. Je n’en reviens pas encore.Pour me consoler, je me dis qu’il est au Paradis avec quelques autres Enfants maudits, même si je n’y crois pas plus que lui. Les portes de l’enfer étaient fermées ce jour là pour cause d’Inventaire.

Les Visiteurs du soir l’ont guidé, un long Cortège à travers Paris at night, le long du Quai des brumes, vers ce Quartier Libre qu’est l’éternité. C’était un peu comme En sortant de l’école, les enfants traînant les pieds dans les tas de Feuilles Mortes qui, si je me rappelle, se ramassent à la pelle. Ils fredonnaient la Chanson des escargots qui vont à l’enterrement de l’une d’entre elles, « du crêpe noir autour des cornes ».

Arrivé là-haut, Le contrôleur lui demande de réciter un Pater Noster :

   -  « Notre Père qui êtes aux cieux restez-y et nous nous resterons sur la terre qui est quelques fois si jolie ». 

   -  Non, tout ça c’est fini, ce n’est plus vous qui faites La Pluie et le Beau Temps, mais vous verrez, vous vous habituerez, il y a beaucoup d’avantages. Plus besoin de mettre  Les petits plats dans les grands, vous pourrez faire La Grasse matinée à votre guise, rattraper Le temps perdu, aller A la pêche à la baleine, relire les Ecritures Saintes ...

   -  Etrange d’Etre ange, dois-je faire mon Mea Culpa avant tout cela ?

   -  Pas de mea culpa, c’est la Belle Vie ici !

   -  Et Pour faire le portrait de d’un oiseau ?

   -  Allez donc à L’école des Beaux-Arts !

Et voilà justement Pablo qui passe par là :

   -  Une petite Promenade (de) Picasso ?

Ah, Les prodiges de la liberté !

Pendant ce temps, en bas, Le Désespoir est toujours assis sur un banc. Il attend.

Drôle de Drame.

 

 Barbara

 

Dans 2011

Saint Crépin c'est demain

Par Le 24/10/2011

Préparez vos casseroles et vos petites cuillères, demain c'est la Saint Crépin, pirate de rivière et roi des crétins. Si vous voulez, vous pouvez lui laisser un message, je transmettrai.
Bon, sinon , mon site n'a pas encore retrouvé sa mise en page initiale, je ne peux rien y faire, j'attends que les petits bonhommes qui travaillent là dedans finissent leur boulot et rentrent chez eux en sifflant une chanson de nain.
Le vent marin souffle une brume grise sur les feuilles jaunies

Dans 2011

Pré-tendre

Par Le 20/10/2011

J'étais déjà pas douée en informatique, mais maintenant que tout a changé, je ne suis même plus motivée!
Je n'écris plus et l'automne est venu, inconcordance des temps, un automne qui ressemble au printemps
Cette machine ne m'obéit plus et mon imprimante déverse des tas de feuilles mortes que je ramasse à la pelle et je me rappelle, il pleuvait sans cesse ce jour là, un poète que je ne connaissais pas me croisa. Une mégalomanie de se prendre pour la muse d'un poète endormi ? Et la mer efface sur le sable les pas des amants désunis, Prévert fume sa clope au paradis, il ne craint plus les avertissements des marchands de tabac, Fumer tue, il est déjà mouru. Comment ça déjà mouru ? Pourtant je le vis aujourd'hui, est-il plus simple de voir au passé que de vivre au présent ? Je vis, je vis, un plat de lasagnes à la Bescherelle, un tour de vis, écroué à la prison de la santé. Les mots suivent leur logique. Je ne contrôle plus rien, dites moi si vous comprenez, ou pas, ce mois ci ou un autre, qu'importe.

Dans 2011

Bugs

Par Le 07/10/2011

L'hébergeur de mon blog bugue depuis 15 jours, c'est donc pour des raisons indépendantes de ma volonté que je n'ai pas écrit depuis tout ce temps. Je m'y remets dès que tout est complètement rétabli. A très vite.

Dans 2011

Quatre saisons

Par Le 26/09/2011

L’automne nous étonne par sa chaleur sirupeuse. Le soleil se répand comme du miel, englue les velléités dans ce qu’elles sont. L’herbe se met à jaunir, les oiseaux ne veulent plus partir, le ruisseau s’ennuie tout seul dans son lit, plus une goutte d’eau pour lui tenir compagnie. Le bleu se languit du gris, le vent en panne d’inspiration a cessé de s’agiter, un décor d’été figé, une impression de stagnation.L’hiver pourtant, arrivera bien vite, il remplacera les couleurs éclatantes par son inévitable dégradé de gris, le vent se lèvera sur la plaine gelée, les nuages éplorés se coucheront dans les lits des cours d’eau esseulés.
Et là, je rêverai de soleil sirupeux, de ciel bleu, je guetterai le retour des oiseaux migrateurs, les bourgeons des lilas en me disant que de bla-bla inutile à parler de météo, le temps qui passe est un sujet plus subtil pour jouer avec les mots.