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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans 2013

No man's landes

Par Le 11/03/2013

Les pins pleurent des larmes de résine
Demain, bougies
Et douleurs assassines
L'océan fuit
Sous une nuit sans lune
Pas de rayon vert
Dans cet halo amer
Et le soleil galette
Crie sa défaite
Jusques en haut des dunes
A l'heure ou l'eau et l'air
Se confondent dans la brume
Les pins pleurent
Des larmes assassines
Les bougies meurent
Et les lueurs déclinent

Dans 2013

Vélocipède

Par Le 11/02/2013

Une minute nécessaire (c'est à discuter) en hommage à Monsieur Desproges.
Je me rendis cet après-midi, chez mon dealer agréé et largement taxé par l'état, faire "provision de fumigènes", quand j'entrevis sur son comptoir de petits coupons aux couleurs vives, promettant, pour la modique somme de 2 euros et un grattage spécial, un gain 10 000 fois supérieur. Les dits billets étaient à l'effigie des signes du zodiaque. Mon paquet de cigarettes à la main et l'image d'un poumon en stade terminal de la maladie, me fit  forcément choisir le Cancer, qui soit dit en pensant est aussi le signe sous lequel je suis née. Avec toutes ces chances de mon côté, je ne pouvais que gagner, vous vous en doutez.
J'attendis cependant de rentrer chez moi, histoire aussi de faire durer le suspens. Je pris une pièce au hasard dans mon porte-monnaie, je n'avais aucune affection particulière pour elle, et décidai de m'en remettre au destin.
Je lus consciencieusement les consignes et commençai à gratter délicatement. 2 crabes équivalaient à 10 000 euros, 2 qualités identiques à 10 000 euros de plus. C'est qu'il faut savoir compter et intégrer toute la subtilité du jeu, ne devient pas 20 000 euronnaire qui veut!
Et je ne le devins pas, sinon j'aurais déjà pris un billet pour partir sous les cocotiers, je vous le donne en 1000 ou 20 000 sous le tropique du Cancer. Ceci dit, j'aime pas la mer et les cocotiers mélangés, c'est beaucoup trop cliché. D'ailleurs en parlant d'ailleurs et de clichés comme le disait si bien Monsieur Cyclopède en zigzaguant sur son vélo " Noël au scanner, Pâques au cimetière" avant de rajouter "quant au mois de mars, je crois qu'il ne passera pas l'hiver".

Dans 2012

Anatomie

Par Le 30/09/2012

Le coeur a deux ventricules, le cerveau deux hémisphères, entre tout ça le sang circule, véhicule sang, oxygène, nutriments et sentiments. Pourtant personne ne peut expliquer le mystère de tout ce qui ce cache dans chaque recoin, les émotions qui se terrent au creux de toutes ces circonvolutions. Le coeur bat et le cerveau raisonne, parfois de concert, souvent de façon autonome. De ces quelques atomes, naissent les rires et les pleurs, les chansons d'été, les sanglots longs de l'automne, tous les espoirs, toutes les peurs.
Le coeur peut continuer à taper lorsque l'encéphalogramme est plat, le contraire ne se peut pas.

Dans 2012

Conjugaison

Par Le 29/09/2012

Quand le verbe être a vécu, il fut. Quand le verbe avoir a mouru, il eut. Quand il pleut, il a plu, les flaques d'eau clapotent, les nuages gris sanglotent. Quand le chêne n'est plus, il fût.Tonneau des Danaïdes percé par l'acidité de la peine, le bois putride s'est fendu, les vapeurs d'Alcools d'Apollinaire se répandent sur les bords de la Seine, au loin sonne le glas de ses amours perdus. Marie Laurencin peint et le verbe être fut.

Dans 2012

Automnalité

Par Le 28/09/2012

Quelques gouttes de pluie dans la Chloeserie, Chloé sur sa balançoire se raconte des histoires. Une balançoire en bois, à l'abri des feuilles d'un chêne séculaire. Il a vu grandir Chloé, ses premiers pas, ses premières peines, ses premières joies, ses premiers poèmes, ses premiers émois. Il a connu les sècheresse des étés torrides, les gelées des hivers rudes et solitaire, il a résisté aux coups de foudre, aux tempêtes. Toujours debout, quel que soit le climat, mais il sait qu'un jour son heure viendra.
Chloé est son soleil d'automne, il a fait pousser cette branche solide pour qu'elle puisse y suspendre sa balançoire. Il aime la voir s'envoler, rire aux éclats. Il voudrait parfois la prendre dans ses bras quand il aperçoit ses yeux gonflés de larmes, elle se blottit alors contre lui. Il fait battre plus fort la sève dans ses artères pour lui transmettre un peu de sa force légendaire. Elle repart apaisée souvent en sautillant.
Le reste de la journée, il batifole avec les pommes sauvages du pommier d'à côté, ils papotent, finiront-elles en tarte ou en compote?

Dans 2012

Voilure

Par Le 27/09/2012

Chloé a orné son jardin de voiles colorés, qui vont et viennent au gré du Cers ou du Marin. Des voiles d'organdi  pour faire joli, des voiles en tulle pour jouer à cache-cache avec les libellules, des voiles pour s'abriter de la fraîcheur des brumes, des voiles satinés contre les jours d'amertume, des voiles de soie, fragiles et délicates, des voiles au parfum de la pluie sur la terre, des voiles de coton pour flotter dans les airs

Dans 2012

Totor endormi

Par Le 25/09/2012

L'estranbulle déambule toujours dans le vent chaud de l'automne naissant.Un automne printanier, dans la Chloeserie de Chloé.Totor Hugo, en exil, la salue bien bas avec un chapeau imaginaire, glanant quelques épis de blé pour son Booz endormi. Chloé, éberluée, assiste à la naissance de la poésie. Les papillons se sont posés pour admirer la magie opérer, l'estranbulle s'est immobilisée en plein air, même Baudelaire a arrêté de bêcher la terre, le couvercle est devenu moins lourd, l'espace d'un instant. Mais c'est tout petit l'espace d'un instant, alors le spleen a repris sa place à Paris, les papillons leur papillonnage, l'estranbulle sa place sur un nuage, Chloé est restée dans sa Chloeserie et Totor, tel Booz s'est endormi.

Dans 2012

Coquecigrue

Par Le 16/09/2012

Une estranbulle, sans M avant le B, a déambulé dans la Chloeserie de Chloé, un enclos sans clôture, un hâvre de paix. Une sphère irisée, veloutée, virevoltant dans le vent léger. Elle a frôlé le pétale d'un coquelicot puis s'est posée sur le dos d'une aimable coccinelle, un coq fier comme un paon a entonné le chant de l'aurore, tirant le Comte de Lautréamont de son sommeil profond. Baudelaire bêchait la terre amère d'où écloraient les Fleurs du Mal, Chloé cultivait l'antidote en regardant l'estranbulle s'envoler en cet après-midi de fin d'été, elle ne comprenait pas pourquoi le coq avait claironné à cette heure là.