Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

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Dans Mai 2011

Génèse de Crépin

Par Le 25/05/2011

Crépin est arrivé directement du ruisseau du fond du jardin à ma cervelle d’oiseau. Il m’a aidée à préparer un anniversaire mémorable pour les 6 ans de Charlotte, puis se plaisant bien chez nous, il s’est installé, sans jamais vraiment se montrer mais en laissant des indices assez visibles de son existence. Nous entendions également croasser son Corboquet Bertrand.
Et, si parfois les enfants pouvaient avoir des doutes quant à la véracité de mes propos, ils furent complètement anéantis(les doutes, pas les enfants) pendant les vacances d’été.
Nous avions l’habitude de louer une grande maison à la campagne avec un petit groupe d’amis. Au programme: balades, piscine et farniente, les enfants préférant les deux dernières options et rechignant à marcher. J’avais actualisé l’histoire de Crépin et renseigné les non-initiés pendant les promenades. Le pirate avait donc pris ses quartiers de villégiature à deux pas de notre maison, mais gardait ses bonnes vieilles habitudes, à savoir voler des cuillères, fourchettes et autres ustensiles de cuisine. Je sentais de la réticence parmi les enfants les plus âgés, « elle nous prend pour qui celle là, elle va pas nous faire gober n’importe quoi, on a passé l’âge des histoires de pirates pour bébé, etc etc ». Et là, mon fils se met à crier « Maman, c’est vrai c’est vrai qu’il est passé par là, regarde, il a laissé tomber une fourchette et une cuillère ! ». Cet enfant est un inconditionnel de sa mère, il a peur que les autres ne me croient pas alors il se met lui aussi à débloquer pour me rendre crédible. Mais voilà que toute la tribu s’approche et devant nos yeux ébahis, nos oreilles abasourdies, nos bras ballants, se matérialisent les couverts annoncés !! Une cuillère et une fourchette incrustées dans la terre du sentier de randonnée. Nous en avons rationnellement conclu par la suite qu'un randonneur avait dû manger avec ses doigts pour le reste de son séjour, mais sur le moment nous sommes tous restés comme deux ronds de flan (en voilà une drôle d'expression)
Après ça, j’aurais pu les faire marcher jusqu’au bout du monde! Et depuis, Crépin est devenu une légende.

Dans Mai 2011

Macédoine

Par Le 20/05/2011

Artichaut, un show chaud d'Artie Show, effeuillage de bas en haut jusqu'au coeur, coeur fondant au goût troublant
Haricot sans un fil il défile vert fluo cuisson anglaise, Harry Cover de mayonnaise
Une tomate rouge vif, potage pas chaud andalou, gaspacho, Tom Ato roi des pizzaïolo
L'aubergine s'épépine et se gorge de soleil, Hobe Hergine, légume star en caviar, raffinée en beignet

C'était le panier du jardinier aujourd'hui, on fait parfois avec ce qu'on a ! C'est comme ça !

Dans Mai 2011

Horizontale

Par Le 19/05/2011

J'ai rêvé que je dormais et dans mon sommeil je rêvais, mais pour rêver il faut déjà dormir. Donc dans mon sommeil j'ai rêvé que je rêvais que je dormais et que dans mon sommeil je rêvais.
C'est une histoire à dormir debout, non ? Ah si! A dormir debout ou assis ? Moi personnellement je préfère couchée. Coucher avec qui ? Non mais je vous en prie. Je voulais dire pour dormir je préfère être allongée ou couchée si vous préférez. Oui je préfère coucher mais ça dépend avec qui. C'est ça, allez vous coucher avec qui vous voudrez et laissez moi me laisser aller à rêver tendrement lovée dans une douce couette d'été.

Dans Mai 2011

Woody loves Paris

Par Le 18/05/2011

Paris. Minuit. Les réverbères. Montmartre? Gil Pender, un écrivain américain largué. Une fiancée blonde inappropriée.
La magie de Woody Allen alliée à la magie de Paris.
Là, mon imaginaire prend le dessus, et mon cerveau projette en cinémascope la suite improbable du film.
Minuit. Les artistes du début d'un autre siècle reviennent fouler le pavé, se promener dans leurs anciens quartiers, respirer l'air du progrés , se griser d'infinies possibilités.
Dali surfe sur le net, une corne de rhinocéros à la place du nez, Pablo défile pour un grand couturier dans sa marinière légendaire, Matisse tague les murs en compagnie de Banksy et de Space Invader, Toulouse-Lautrec rentre chez lui en TGV, Zelda et Scott Fitzgerald dansent le hip-hop sur les Champs-Elysées, au son d'une musique électrique de Cole Porter. Gertrude Stein toujours domiciliée au 27 rue de Fleurus est devenue accro aux séries télé, accompagnée de Bunuel , elle regarde en boucle Dexter et Six Feet Under.
Au delà de mes extrapolations, Woody peint un tableau génial et surréalistique de Paris. Il arrive à montrer ce qui rend Paris si envoûtante, si mystérieuse, si fascinante et qui pourtant ne se voit pas. L'âme, l'empreinte, le génie, le parfum de ces artistes disparus. Flottant dans sa moindre particule d'air, gravés dans son pavé, incrustés dans ses pierres, fleurissant dans ses arbres séculaires .
Contrairement à Tom Baxter, le héros de la Rose Pourpre du Caire qui s'échappe de l'écran, on voudrait plutôt pouvoir y entrer. Attendre minuit , flâner, divaguer, se perdre dans les rues de Paris et peut-être y rester ?...

Dans Mai 2011

CQFD

Par Le 16/05/2011

Derrière la brume, la montagne lointaine se tient fière et droite. Bleutée. Délavée. Mais entière. Un triangle équilatéral, échappé d'un contrôle de math flirte avec un cerf-volant, qui est aussi, comme chacun sait, une figure géométrique. Le cerf-volant cervole dans le vent pendant que le triangle profite de ce bref instant de liberté. Un bref instant semble un peu pléonasmique, un instant durant rarement un siècle. Bref. Le triangle va aux Bermudes et joue une musique aiguë sur un instrument éponyme. Une division blindée marche sur la plage ensablée, les chiffres prennent le pouvoir , divisent pour mieux règner. Les nombres décimaux (ceux qui viennent de la montagne bleutée, des cimes tout là-haut) envahissent le monde. Très hautains, très aristos avec une cour de serviteurs tout autour. Un petit vermisseau s'élève, d'une voix fine dit en zozotant: -"vous pouvez avoir de grand-z- airs, faire les beaux, vous sentir fiers, sans moi, vous n'êtes que des nombres finis, sans suite et tutti quanti, sans moi, petite virgule, vous devenez ridicules, et auzourd'hui c'est décidé, ze prends mes conzés, ze vais aller visiter des contrées sans siffre, ze vais me balader vers des vallées littéraires faites de rimes et d'acrotisses, de dialogues, de prose, de textes risses, ze ne veux plus soustraire mes désirs au gré de vos volontés."
Voilà pourquoi la montagne est belle, loin là-bas dans la brume bleutée, elle se dresse seule et fière. C'est bien sûr sans aucun rapport avec l'énoncé précédent, c'est bien pour cela que les poules n'ont pas de dents.

Dans Mai 2011

Parrigue

Par Le 15/05/2011

J'étais en train d'écrire, un billet sublime, d'une inspiration rare, d'une grande beauté, le genre de billet qu'on écrit une seule fois dans sa vie, et voilà qu'Internet Explorer s'excuse qu'il doit fermer car un bug s'est produit dans le système X ou Y, bref tout s'est effacé je n'ai rien pu sauver, mon inspiration s'est envolée. Adieu billet sublime, idée géniale, j'aurais frôlé cette éventualité.
Pour résumer j'évoquais une balade dans la garrigue, l'écho de Manon des Sources et les cloches de la messe du dimanche. Puis le souvenir de Paris, déjà lointain, et cette exposition à l'Hôtel de Ville, où les Impressionnnistes peignaient le mouvement, le progrès. Les avenues infinies vers des ailleurs probables, les lampadaires dans les rues pavées, les enseignes des grands magasins, les cabarets de la butte Montmartre. Les tableaux semblaient prendre vie, on aurait pu y sauter à pieds joints et y entrer façon Mary Poppins.
J'étais donc dans la garrigue et je rêvais du pavé parisien... 

Dans Mai 2011

Palissades

Par Le 07/05/2011

Les mains des marteaux piqueurs, lourdes , calleuses, ridées, des mains exsangues de rêves, ou alors il y a longtemps. Bien avant que les oreilles s'assourdissent, que la petite musique ne soit plus qu'un lointain souvenir. Car bien sûr qui tiendrait un marteau piqueur par plaisir ? Qui nourrit le rêve secret de percer le bitume gris des trottoirs, de respirer les poussières nocives, de n'être soi-même qu'une particule invisible dans un système saprophyte. Ca profite toujours aux mêmes, évidemment, une lapalissade devant les palissades d'un chantier en cours.

Dans Mai 2011

Demain

Par Le 06/05/2011

Les marteaux piqueurs ont dilapidé les heures d’or, milliers d’éclats de bitume, de particules de calcaires, poussières. Impromptu, le mot spontané, inattendu parce que pas espéré. Pluie sur les trottoirs, pas de l’oie sur les Grands Boulevards, des armées ravageuses piétinent le temps perdu. Le soleil ne s’est pas levé, il est resté caché derrière un rideau gris ourlé de vent marin. Que sera demain?