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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Juin 2011

Vaitea

Par Le 06/06/2011

Suite à un échange matinal avec l'autre côté de la planète...

Vaitea
A un Papa, une Maman
Comme tous les enfants
Mais il a aussi
C’est un peu plus inédit
Pour nous métropolitains
Du continent lointain
Une Tatie à Tahiti

Vaitea
N’a cependant pas
De Papet à Papeete
De Papi au Chili
De Nounou au Pérou
De Tata dans le Dakota
De Tonton à Canton
Il a une Tatie à Tahiti

A-t-il Vaitea
Une marraine en Ukraine
Un parrain au Bénin
Ou alors un cousin
Une soeur en Equateur
Un frère en Angleterre
Une grand-tante vers Nantes
Une grand-mère à Madère

Un jour il aura peut-être Vaitea
Un alter ego à San Diego
Un réseau social au Portugal
Un boss en Ecosse
Des collègues de bureau en Ontario
Des connaissances en France
Des copains à Tonkin
Et toujours une Tatie à Tahiti

Dans Juin 2011

L'écureuil, le lapin, la pie et le corbeau

Par Le 05/06/2011

J'ai revu l'écureuil dans l'herbe tendre du matin, il sautillait dans le jardin, vers les quartiers du lapin. Sont-ils devenus amis ? S'invitent-ils à des carottes-party, vont-ils à l'opéra voir les petits rats danser "Casse-noisette"?
Puis j’ai aperçu la pie en pleine conversation avec le corbeau de l’arbre mort, elle se plaignait de son sort, et disait en piaillant (normal pour une pie) qu’elle était tombée sur un écureuil méchant. Médusés, les deux volatiles médisaient sur la caste des rongeurs, régurgitaient leur rancoeur, complotaient une vengeance.Puis le corbeau, grand seigneur, décida, pour changer d’air, d’amener sa copine à l’opéra, on y donnait « La pie voleuse ». De toute façon pensait-il la vengeance est un plat qui se mange froid.

Dans Juin 2011

Séraphin Machin

Par Le 04/06/2011

Mademoiselle Charlotte Quelquechose, je vous prie de bien vouloir m'éclairer de vos vives lumières quant à la signification du dernier message. En effet la terminaison en -ER(Ma maman maman m'appeler Séraphin)  m'invite à penser à un sens obscur, caché, qu'un esprit non-initié ne saurait comprendre. Si ce n'est qu'une vulgaire faute d'orthographe, elle est vulgaire, -AIRE et non -ER, mais Séraphin me plaît, j'en ferais bien un couplet avec un début et une fin.

Séraphin peint
Des céramiques cuites
Il n'en peint que huit
Mais il les peint bien

Séraphin à Giens
Au mois de Juin
Regarde avec dédain
Les oeuvres exposées

Séraphin feint
Un air enjoué
Il n'est pas certain
De tout apprécier

Séraphin geint
Il a mal aux pieds
Est d'humeur chafouine
Il voudrait rentrer

Séraphin viens
Lui crie Séraphine
Pour soigner tes pieds
J'ai une grande bassine

Séraphin vint
Mais il se noya
Dans les mirettes coquines 
De la Séraphine

Séraphin. FIN

Dans Juin 2011

Souricière

Par Le 03/06/2011

Petits rats de l'opéra, fines souris, jolis minois
Ce soir sur la scène illuminée, ce soir vous allez danser
Faire mouvoir vos corps dociles en de surprenants ballets
Emouvoir nos cordes sensibles par la grâce de vos sautillés
Arabesques, tendus pliés, pirouette, pas de bourrée
Entrechat, petits menés, ronds de jambe, port de bras
Grand écart pour terminer, révérence, applaudissements
Chaque petit rat rentrera chez soi
Fier de si beaux mouvements
Fines souris au joli minois
Oui mais attention au chat
Qui se lèche les babines
A l’idée de déguster
Une délicieuse ballerine

Dans Juin 2011

L'écriture automatique tique

Par Le 02/06/2011

Un billet détaillé, un taille-haie désuet, des chouettes hulottes sans culottes en Vendée qui vendaient des cartes postales décolorées. Sel marin des salins, herbes hautes, brume au loin, palissades, rails de bois, des balades sur le sable froid. Vent iodé des marées, démarrer d’un nouveau pied, repartir du début, dans la lumière crue. Décoller, dévaler, débrancher, des branches rejetées par le mouvement perpétuel des vagues, divaguer, diverger, cierges allumés devant la Vierge, onze mille verges, blasphématoire, Apollinaire devant son écritoire, défense de voir la tour d’ivoire, d’ébène, éléphant de porcelaine dans une boutique de Rochechouart.

Un billet terminé, le clavier s’est refermé, l’écriture automatique part au lavomatic pour blanchir sans pâlir les tâches d’encre, les ratures, les citations sur les murs. Et que se passe-t-il rue Blanche en ce jeudi qui ressemble à s’y méprendre à un Dimanche ?

Dans Juin 2011

Oui Mai

Par Le 01/06/2011

De la pluie au mois de Mai sur les bords de la Méditerranée
Du soleil en avalanche sur les côtes de la Manche
Tout en bas du Channel un long tunnel
Pour traverser sans se mouiller ce bras de mer musclé
Se retrouver côté anglais pour déguster une tasse de thé
Tenir salon dans un palais à Brighton
Du beurre salé sur un scone toasté
Un muffin, du pudding, une contrée very green
Un petit tour à London arrivée à Victoria Station
Un salut à l'amiral Nelson, une photo des lions
Une visite au british Museum
Prendre le bus à Picadilly Circus...

Oui mais au mois de Mai sur les bords de la Méditerranée
Il pleut et on n'est plus au mois de Mai
Alors mon effet (de manche si j'osais) est raté
Que dire de ce 1er Juin.
Rien 

Dans Mai 2011

Le tamanoir

Par Le 31/05/2011

J'ai renvoyé Crépin à sa Crépinerie, mais très bientôt, c'est promis, il reviendra dans de nouvelles aventures.
Aujourd'hui, changement de registre avec un poème sur Clara, parce que même si elles ne sont plus là, certaines personnes restent présentes dans nos existences. Il n'est pas question de sortir les violons, ainsi va la vie, un jour ici, un autre jour ailleurs, nous ne sommes que des fourmis fourmillant dans un grande fourmillière. Minuscules grains de riz à Canton comme à Paris. Mais dans cette brève parenthèse, se tissent des liens entre fourmis et de ces liens noués entre eux se dessinent des lignes de vie. Les petits bouts de madeleine ou de biscuit à la cuiller se cachent au fond de ces noeuds bien faits et consolident les endroits où la ficelle s'effiloche.
Les biscuits à la cuiller de Clara, la tarte aux pommes d'Hélène, la madeleine de Marcel...petits moments privilégiés, lueurs d'espoir que n'aura pas le tamanoir !

Je pense tout d'un coup, et je me désole de ne pas y avoir pensé plus tôt, que les biscuits à la cuiller sont forcément les biscuits préférés de Crépin, sinon je crois qu'il est végétarien, il est copain avec les lapins de son jardin, la simple idée de les manger lui donne des boutons sur le nez. Quand à Joseph, le chasseur le plus rusé du village, il ne chasse que les vaches enragées et les sangliers de mauvais poil.

Tamanoir me fait penser au poème de Desnos appris à la lointaine époque des biscuits à la cuiller, merci Internet de rafraîchir si vite la mémoire!

               Le tamanoir

Avez-vous vu le tamanoir ?
Ciel bleu, ciel gris, ciel blanc, ciel noir,
Avez-vous vu le tamanoir ?
Oeil bleu, oeil gris, oeil blanc, oeil noir,
Avez-vous vu le tamanoir ?
Vin bleu, vin gris, vin blanc, vin noir,
Je n'ai pas vu le tamanoir !
Il est rentré dans son manoir
Et puis avec son éteignoir
Il a coiffé tous les bougeoirs :
Il fait tout noir.
Robert Desnos, Chantefable et chantefleurs, éd. Gründ

Dans Mai 2011

En rang donné

Par Le 30/05/2011

Une balade dominicale dans une forêt domaniale, une randonnée familiale avec un repas frugal, quel régal !
Un sentier parsemé de mots, de couleurs et de pensées, de cailloux du Petit Poucet, des mots pour ne pas se perdre, des mots pour se retrouver, des mots pour se souvenir et des mots pour oublier.
Un chemin mi-ombre mi-soleil pour découvrir sans encombre les mots et merveilles de Joseph Delteil.
Une route, sans aucun doute, pour promeneurs solidaires de textes en prose ou en vers, pour rêveurs shootés aux lignes d’héroïne de roman, pour les épris de fantaisie, les amoureux de poésie.

Une balade dominicale du côté de Villar-en-Val...mais on peut aussi faire le Lundi ce sentier en poésie, ou le Mardi d’un mois de Mai, profitez c’est le dernier, un Mercredi si cela vous plait, prenez donc votre ticket, un gros chien noir et sympa à l’entrée se fera une joie de vous accompagner, le Jeudi si je veux aussi, le Vendredi est plus sauvage, le Samedi, ça vous dit ? Mais comme dirait Mémé il faut pas se bourrer de chentier.