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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Haïku

Par Le 15/01/2011

Haïku: poème japonais en dix-sept syllabes (5-7-5), ayant pour sujet la nature, les saisons

Dans le ciel bleu gris
Les arbres à l'encre de Chine
Juste avant la nuit

                                                   Crépuscule d'hiver
                                                   Le vent fuit dans les roseaux
                                                   Clapotis de l'eau

Une fine gelée
Lueur rosée de l'aurore
La terre figée dort

Vraiment

Par Le 14/01/2011

Un vrai soleil, dans un vrai ciel bleu, pas une "Histoire de faussaire" (cf Brassens). De vrais couleurs, pas des retouches Photoshop, pas des couleurs LED, Megapixels, du jaune, du bleu, bien réels.
Il se trouve que je n'aime ni le jaune ni le bleu, que je n'aime pas non plus l'emploi abusif du mot "vrai". Pourquoi l'écrire alors ? Parce que je me pose de fausses questions, avec un point d'interrogation à l'envers, comme en espagnol. Qu'est-ce qu'une vraie question ? Celle-ci en fait-elle partie ? Comment inverse-t-on le point d'interrogation sur un clavier de PC ?

A 8 ans, je croyais que les faux tableaux étaient de Maître Zaumur dans "Histoire de Faussaire", c'étaient simplement de faux tableaux de maîtres aux murs, c'est dur la vraie vie.

Pas d'amis ?

Par Le 12/01/2011

"Vous n'avez pas d'amis".
Un message clair, net précis, du texte brut, sans fioriture, sans chichi. C'est qu'il faut être armé pour utiliser cet outil là, il traque la moindre faiblesse, se glisse dans l'interstice le plus ténu. J'ai quand même les mots, mes amis-mots, ça ne compte pas ça, les mots ?
"Non ça ne compte pas, ça n'a pas de blog, pas d'e-mail, pas d'URL, pas de flux RSS, aucune notion d'HTLM."
Je n'en reviens pas.
"Si vous n'en revenez pas , restez donc là-bas"
Où ça là-bas ? Je n'y comprends rien. Les ULM, HLM, R.A.S. Mais qu'est-ce ?
"Etes-vous sûr de vouloir tout quitter?"
Je ne veux rien quitter du tout, ma vie me convient comme elle est, quelle indiscrétion!
"Voulez-vous supprimer les originaux et ne sauvegarder aucune copie?
Non non surtout pas les originaux, si je dois sauvegarder des amis je me débarrasse des copies, et je ne garde que les vrais. Mais comme soit disant je n'en ai pas, je ne vois pas trop comment les supprimer. Et par supprimer qu'est-ce qu'il entend par là, supprimer définitivement?
"Voulez-vous supprimer définitivement les originaux?"
Oui, c'est ça. Terroriste ! Ce n'est pas parce que je n'ai pas d'amis que je vais les laisser tomber comme ça. Ne vous inquitez pas , je vous protègerai de ce néant annoncé. Venez me rejoindre, ensemble nous lutterons contre les messages abrupts, annonciateurs de catastrophes imminentes, et nous tisserons, métisserons ces liens indislocables, remplirons les cases "amis" d'adresse HLM en survolant de vastes prairies dans des ULM.
Et vous comment ça va ? Moi R.A.S

J'ai vu

Par Le 11/01/2011

J'ai vu un oiseau emporté par une bourrasque de vent, un oiseau de la famille des rapaces, un oiseau à la dérive dans le gris de cette fin d'après-midi. Majestueux malgré son déséquilibre, fragile et vulnérable à la fois, il aurait pu être la proie.

J'ai vu  de la pluie tomber, ce n'était pas le déluge par Jupiter déclenché, mais une fine pluie froide.

J'ai vu des gens dans la rue et je me demande parfois "quelle est leur vie, que se passe-t-il derrière les rideaux des fenêtres éclairées?" Je ne me réponds pas, je laisse mon imagination s'en charger. Je réponds rarement à mes questions, si j'y répondais c'est que j'aurais la réponse donc si j'avais déjà la réponse pourquoi me poserais-je la question? Manière de parler, rester en relation avec soi-même. Avoir l'illusion d'une vie intellectuelle riche. Oui (avec un accent snob), je me questionne beaucoup et vous? C'est fou le nombre d'interrogations qui s'imposent à moi dans une seule journée! Mes chaussettes seront-elles assorties à mon sac à main ce matin? Une main c'est un matin sans t. Un matin sans thé c'est un matin raté...

Ecrire tous les jours c'est bien mais si c'est pour forcément raconter n'importe quoi, il faudra peut-être que je revoie mes idéaux à la baisse.

 

 

Temps de cuisson

Par Le 10/01/2011

Vite, vite, 20 mn pour la soupe, 7 pour les coquillettes, plus que quelques secondes pour mon billet quotidien. Le temps file et les pensées décousues ne se retrouvent plus, perdues dans le Dédale, sans fil d'Ariane pour retrouver la sortie, un minotaure enragé dévore les lettres en fuite, Minos sème la peur sur la ville et Thésée part en Perse. Mais où est donc Icare ?

Et voilà 7 mn, et c'est trop cuit. Les pâtes c'est comme le café bouillu, quand c'est trop cuit c'est foutu.

Oui mais les minutes aussi sont décousues, le fil des heures s'est rompu, des millions de graines de sablier se répandent sur la terre, se mélange à l'eau salée, pas celle des pâtes, l'eau originelle, et apparaissent alors de somptueuses plages sur les rivages de la Mare Nostrum, polluées depuis, par un tourisme de masse croissant.

Une petite idée

Par Le 09/01/2011

Une idée a germé au creux de la nuit, dans le creux de mon lit, celui de derrière l'oreiller, là où ma tête faisait semblant de se reposer. J'ai entendu tinter la clochette de l'illumination, cling-cling-cling, vu briller l'étincelle de l'ingéniosité. Elle est apparue, une idée nouveau-né, un bébé. Je l'ai prise dans le creux de ma main, elle m'a souri, puis très vite a grandi. Elle est devenue une belle et grande idée, autonome, responsable de ses actes. Toujours aussi exceptionnelle, aussi lumineuse. Je la dorlotais, elle me berçait de ses douces promesses. Une seule qualité manquait à mon idée sublime, l'humilité. Sa grandiloquence n'avait plus de limites, elle était superlative. "Je suis l'idée la plus génialissime du siècle, suis moi et je te conduirai vers les plus hautes sphères de la gloire".

Elle était toujours présente pour moi, savait me consoler les matins gris, me réconforter les soirs de doute, me réchauffer, m'attiédir, m'apaiser, m'exalter, m'insuffler de l'espoir, mais là, je dois avouer qu'elle m'effrayait. Aurais-je dû tout quitter, la suivre, tout recommencer ? Et si c'était là ma chance, si je la laissais filer ? Je n'en dormais plus de la nuit. Je tournais, me retournais dans le creux de mon lit. Allais-je devoir l'abandonner ?

Après plusieurs jours de vaines argumentations avec moi-même, j'étais épuisée. Je tournais et me retournais encore et encore toutes les nuits. Puis vous vous en doutez au petit matin de cette courte et unique nuit, ma petite idée a fui. Je l'ai cherché partout, dans le creux derrière l'oreiller, dans ma tête qui semblait reposée. Ce n'était qu'un leurre, une présomption d'idée, j'ai cru y avoir passé ma vie et ce n'était qu'une courte nuit. J'ai cru y avoir laissé ma vie, ce n'était qu'un rêve endormi.

Ma petite idée, si une nuit tu t'ennuies, si un rêve endormi ne te suffit pas , reviens-moi, je t'accueillerai, au creux de la nuit, dans le creux de mon lit, tu sais , derrière l'oreiller, là où ma tête fait semblant de se reposer.

 

Divagations

Par Le 08/01/2011

Mon petit jardin motager commence à prendre forme. J'ai déblayé le terrain , semé quelques idées, il faut maintenant arroser ou laisser la pluie tomber, quelques rayons de soleil, l'influence lunaire, l'odeur de la terre mouillée après un orage d'été, les mots s'enrouleront comme du lierre sur un tronc de peuplier abandonné. Des impressions, imprécisions, imprégnation, exaspération, inspiration, hilarité.

Un jour, les mots s'échapperont des dictionnaires et divagueront dans les allées, les miens se sont déjà un peu dispersés, ils ont leur autonomie, ils disent ce qu'ils ont envie, l'envie c'est ce qui maintient en vie, évident dit le dentiste vivant, vive le vent dit le nuage, de lait , dans le thé anglais, fine porcelaine, laine d'agneau pourtant, pour avoir chaud dedans.

Divagueront les mots
Divaguerez vagues ondulées
Divaguerons moussaillons
Divaguerait le petit navire
Divagueras galérien
Divaguerai c'est certain

 

Humeur vagabonde

Par Le 05/01/2011

L'éclipse est passée, incognito. Du gris , du gris, pas le moindre petit bout de lune, pas la moindre étincelle de soleil. Seule la lueur de mon écran d'ordinateur.

Humeur vagabonde, change toutes les secondes, tourbillonne, tourbillonne, les arbres dénudés, un feu de cheminée. Ailleurs, quelque part, du soleil, ailleurs, quelque part de l'espoir. Pourtant l'hiver n'est pas triste, il est chaleur factice, il est emmitouflé, pull en laine, cache-nez, il est tasse fumante, chocolat chaud, pur cacao, il est brioche dorée sortie du four, il est souffle glacial dans la garrigue, il est rapprochez-vous, serrez-vous, restez dans le cocon, protégez-vous. Il est carapace, il est nid douillet, il est indémodable, inéluctable, alors ne le détestez pas , aimez-le, l'hiver vous le rendra.