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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Mai 2024

Auster Ité

Par Le 01/05/2024

Marcher dans le parc 
Écrire que l'on a marché dans le parc 
Une idée de la poésie 
Une théorie selon Paul Auster 
L'écriture pour figer l'instant 
Savourer le présent 

Marcher dans le parc
Écrire le baguenaudage dans les idées 
La poésie à travers les allées 
Une ville qui jamais ne dort
L'écriture d'un auteur new-yorkais 
Brooklyn Boogie pour décor 

Écrire dans le parc
Marcher en écrivant dans le parc
La poésie batifole 
Au milieu des blocs de béton 
Un grand auteur s'envole 
Dans le ciel de Big Apple 

Dans Avril 2024

Audiodescription

Par Le 30/04/2024

Il suffit d'écouter 
Tendre l'oreille 
Les bruits du monde
Paroles de gens 
Murmures
Hurlements 
Craquement des branches 
Sous les pas

Il suffit d'écouter 
Le vert des feuilles 
La couleur du ciel 
Chanson du vent 
Entrechocs des cailloux 
Plic ploc des gouttes de pluie 
Les herbes hautes 
Le langage des fleurs 

Il suffit d'écouter 
Les silences 
Dans le lointain 
Ou ceux tout près 
Lourds ou légers 
Tendre l'oreille 
Les bruits du monde 
Et les cœurs qui battent 

 

 

Dans Avril 2024

Desiderata

Par Le 29/04/2024

Le désir libère 
Résonne 
Sans la raison 
Emprisonne

Le désir sidère 
Abandon
Sans la passion 
Monotonie 

Le désir mystère 
Exaltation 
Sans la folie
Ennui

 

Dans Avril 2024

Elle

Par Le 28/04/2024

Elle dit
Elle dit quoi ?
Elle dit les mots sans langue de bois 
Elle dit les gens sont trop ceci ou trop cela 
Elle dit la vie est une succession de péripéties 
Elle dit on ne peut compter que sur soi-même 
Elle dit rien ne vaut la peine quoi qu'il en soit 

Elle dit 
Elle dit quoi ?
Elle dit les mots du dictionnaire 
Elle dit avec trop de vocabulaire 
Elle dit l'existence précède l'essence 
Elle dit chacun est maître de sa conscience 
Elle dit quelle importance au fond tout ça 

Elle dit 
Elle dit quoi ?
Elle dit des mots sans artifice 
Elle dit si c'est trop peu on est déçu 
Elle dit la vie ne permet pas la moindre esquisse 
Elle dit ce qui est passé ne sera plus
Elle dit tout redeviendra poussière quoi qu'il en soit 

Dans Avril 2024

Ventôse

Par Le 27/04/2024

C'était un jour de grand vent
C'était au printemps 
C'était cette petite chose 
Dans l'air du temps 
Un grain de poussière dans l'œil 
Un caillou dans la chaussure 

C'était un jour comme un autre 
C'était au mois d'avril 
C'était une pluie cinglante
Une sorte de grésil 
Froide et menaçante
L'imminence d'un péril 

C'était un jour de grand vent
D'un printemps semblable à l'hiver
C'était avant avant-hier
Cet imperceptible grain de poussière 
C'était un au-revoir 
Sans l'ombre d'un espoir

Dans Avril 2024

Fossiles

Par Le 26/04/2024

Il y avait la mer 
A la place de mon jardin 
En des temps très anciens
Pour preuve des fossiles 
De coquillage, d'escargot
Au milieu des coquelicots 
Les hommes préhistoriques 
Faisaient peut-être des mouclades
Et jetaient les coquilles dans la terre 
En se disant qu'on les retrouverait
Dans plusieurs millénaires 
Une blague aux historiens 
Pour brouiller les pistes
Il n'y avait pas la mer
A la place du jardin 
Seulement quelques plaisantins
Des temps très anciens 
Mais qui a inventé le rire 
L'homme préhistorique 
Pensait-il à l'avenir ?

 

Dans Avril 2024

Yaourt

Par Le 25/04/2024

Un mammouth au mois d'août 
En proie aux doutes
Part en vacances sous une yourte
Et il va où ?

Il prend la route
Jusqu'à Plymouth 
Tout le dégoûte
Il est à bout

Dans son enfance il était scout
Jouait au foot
Faisait grand raout
Les temps étaient doux

A présent il redoute
La banqueroute, le burn-out
Mais coûte que coûte 
Reste debout

En chemin il broute
Une herbe folle qui le maraboute
La mer l'envoûte
A contre-coup

Un mammouth au mois d'août 
Après des vacances à Plymouth 
Voit sa mélancolie dissoute
Il retrouve le goût 

 

 

 

 

 

Dans Avril 2024

Sur le fil

Par Le 24/04/2024

Le froid d'avril recouvre la poésie de ses fils gris 
Quand l'homme dort toujours dans sa voiture 
Il ne dit rien, il ne se plaint pas, il n'est plus en colère 
Il a appris à se taire 
Il n'a pas eu à traverser la Méditerranée pour se faire refouler
Il a été mis au ban de la société, petit à petit 
Un appartement, un véhicule en état de marche 
Puis un jour la panne, l'accident 
Il est si fragile ce fil d'avril 
Nous passons avec nos vêtements propres, nos voitures à crédit, entretien compris 
Nous mangeons à faire péter les boutons de nos pantalons estampillés "le Jean français"
Nous achetons nos légumes en circuit court, agriculture bio ou raisonnée 
Nous nous sentons concernés par les problèmes de société 
Sous le froid d'un printemps hivernal l'homme dort toujours dans sa voiture 
Il est fragile ce fil d'avril dont il ne faut se départir 
Il est fragile ce fil qui lie les divers êtres d'une même espèce 
Certains tendent la main pour secourir les naufragés en train de se noyer
D'autres leur enfoncent la tête sous l'eau ou coulent le bateau 
La plupart ne font rien, écrivent quelques mots 
Chacun rentre chez soi, au volant de son auto 
Et lui il reste là, s'accrochant à un fil
Un fil ténu d'avril 
Qui lui n'en finit pas 
De passer du chaud au froid