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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Avril 2024

Fossiles

Par Le 26/04/2024

Il y avait la mer 
A la place de mon jardin 
En des temps très anciens
Pour preuve des fossiles 
De coquillage, d'escargot
Au milieu des coquelicots 
Les hommes préhistoriques 
Faisaient peut-être des mouclades
Et jetaient les coquilles dans la terre 
En se disant qu'on les retrouverait
Dans plusieurs millénaires 
Une blague aux historiens 
Pour brouiller les pistes
Il n'y avait pas la mer
A la place du jardin 
Seulement quelques plaisantins
Des temps très anciens 
Mais qui a inventé le rire 
L'homme préhistorique 
Pensait-il à l'avenir ?

 

Dans Avril 2024

Yaourt

Par Le 25/04/2024

Un mammouth au mois d'août 
En proie aux doutes
Part en vacances sous une yourte
Et il va où ?

Il prend la route
Jusqu'à Plymouth 
Tout le dégoûte
Il est à bout

Dans son enfance il était scout
Jouait au foot
Faisait grand raout
Les temps étaient doux

A présent il redoute
La banqueroute, le burn-out
Mais coûte que coûte 
Reste debout

En chemin il broute
Une herbe folle qui le maraboute
La mer l'envoûte
A contre-coup

Un mammouth au mois d'août 
Après des vacances à Plymouth 
Voit sa mélancolie dissoute
Il retrouve le goût 

 

 

 

 

 

Dans Avril 2024

Sur le fil

Par Le 24/04/2024

Le froid d'avril recouvre la poésie de ses fils gris 
Quand l'homme dort toujours dans sa voiture 
Il ne dit rien, il ne se plaint pas, il n'est plus en colère 
Il a appris à se taire 
Il n'a pas eu à traverser la Méditerranée pour se faire refouler
Il a été mis au ban de la société, petit à petit 
Un appartement, un véhicule en état de marche 
Puis un jour la panne, l'accident 
Il est si fragile ce fil d'avril 
Nous passons avec nos vêtements propres, nos voitures à crédit, entretien compris 
Nous mangeons à faire péter les boutons de nos pantalons estampillés "le Jean français"
Nous achetons nos légumes en circuit court, agriculture bio ou raisonnée 
Nous nous sentons concernés par les problèmes de société 
Sous le froid d'un printemps hivernal l'homme dort toujours dans sa voiture 
Il est fragile ce fil d'avril dont il ne faut se départir 
Il est fragile ce fil qui lie les divers êtres d'une même espèce 
Certains tendent la main pour secourir les naufragés en train de se noyer
D'autres leur enfoncent la tête sous l'eau ou coulent le bateau 
La plupart ne font rien, écrivent quelques mots 
Chacun rentre chez soi, au volant de son auto 
Et lui il reste là, s'accrochant à un fil
Un fil ténu d'avril 
Qui lui n'en finit pas 
De passer du chaud au froid

 

Dans Avril 2024

Bouture

Par Le 23/04/2024

 

Une fleur pimpante 
Volubilis 
Une fleur légère 
Qui grimpe au ciel 
Ou rampe à terre
Une ipomée 
Fleur enfantine 
Dans une Fabulette
Madame Capucine 
Cherche son fils
Volubilis 
Qui s'enfuit par les toits
Une fleur cachée 
Dans un coin de ma memoire
Je retenais déjà les mots
Pour leur sonorité 
Je voyageais 
Une illustration sur la pochette 
Une musique 
Je partais très loin
A bord de mon tourne-disque 

Une fleur pimpante 
Volubilis 
Qui se plante en mai
Parce qu'il lui plaît 

 

Dans Avril 2024

Ortie culture ?

Par Le 22/04/2024

Les fleurs c'est inutile mais c'est joli
Un peu comme la poésie 
J'écris des fleurs 
Des soucis
J'écris l'éphémère 
Un arrêt sur image 
Fleurs des champs 
Fleurs sauvages 
J'écris les pétales rouges
Du coquelicot 
Incandescence du printemps 
Notes subtiles sur le tableau
J'écris par petites touches
En pointillé 
Sur la futilité 
Ou l'importance de l'instant 
La question demeure cependant 

La poésie c'est inutile mais c'est joli
Un peu comme les fleurs aussi 

 

Dans Avril 2024

Rosée

Par Le 21/04/2024

Je connais quelqu'un qui connait quelqu'un qui fait une thèse sur la rosée du matin  
Pour faire une thèse mieux vaut choisir un thème qu'on aime bien 
Et la rosée j'avoue que cela m'inspirerait
Si je devais écrire une thèse sur un sujet 
Je le traiterai à travers le prisme de la poésie 
Alors que ce quelqu'un fait des études de physique-chimie
Une gouttelette déposée par une fée au petit matin ?
Ou par un lutin qui du bout de son grelot, dépose toutes les nuits des perles d'eau 
Pour qu'au matin les coccinelles viennent se laver et s'abreuver 

Une coquette coccinelle 
Sur un coquelicot
Se regardait dans le reflet 
D'une perlette de rosée 
Une coquecigrue
Puisque ton sur ton 
C'était ardu 
De distinguer 
Qui de la fleur 
Qui de la bébête 
Elle en oublia 
De se laver
De s'abreuver
Si bien 
Que lorsqu'elle fut prête 
Joli insecte
Bête à bon dieu 
La rosée, elle 
Était revenue 
A l'état gazeux 

 

 

Dans Avril 2024

Léon

Par Le 19/04/2024

Le petit du paon est un paonneau
Il court d'un pas incertain 
A travers les allées du parc du château 
Il est beau 
Il n'a qu'un seul défaut, son prénom 
Il s'appelle Brandon 
Sa mère n'a pas voulu déroger 
Si elle avait cédé
Il se serait appelé Roger 
En hommage à son grand-père 
Valeureux combattant du front de libération 
Des paons élevés en volière 
Ils ont depuis, acquis la liberté 
De verdoyer dans les allées du parc du château 
Ils aiment écouter les louanges des visiteurs 
"Oh qu'ils sont beaux ces oiseaux"
Ce qu'ils ne comprennent pas 
C'est pourquoi tout le monde les baptise Léon
Le comportement humain est curieux parfois 
Le bipède crie "Léon, Léon" en simulant une démarche de gallinacé 
Pour tenter de les approcher
Brandon accourt au moindre son
Mais il n'a pas encore toutes les plumes pour la parade
Et les gens disent "oh regarde la petite pintade"
Vexé comme un pou
Il tente de s'envoler et trébuche 
Il part alors creuser un trou 
Et faire l'autruche 

Cette histoire n'a pas d'autre morale que de bien faire attention au prénom donné à son garçon 
Si l'habit ne fait pas le moine, le prénom lui accompagne son propriétaire du premier à son dernier jour sur terre 
Il était aussi question de la cousine Bernadette la pintadette et du cousin Bruno le dindonneau mais ils n'eurent pas l'heur d'apparaître dans l'historiette !

 

Dans Avril 2024

Des haies sans houx*

Par Le 18/04/2024

Les arbres poussent plus haut 
Que la limite autorisée 
Ils dépassent ils dépassent 
Ils vont percer le ciel 
Du bout de la branche la plus élevée 
Peut-être crever les nuages
Alors l'eau se mettrait à dégringoler 
Un déluge incontrôlable 
Une fin du monde assurée 
C'est pourquoi il faut tailler 
Tout ce qui dépasse 
La limite autorisée 
Les plus hautes branches
Des arbres qui prennent leur liberté 
Ceux qui taquinent les nuages 
Sans vouloir les faire pleurer
Leur rêve, atteindre les étoiles 
Ne plus avoir de limite imposée 
Quelle drôle d'idée pour un arbre
De devenir une haie

 

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