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Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

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Dans Avril 2024

Reverso

Par Le 09/04/2024

Frühjahrsmudigkeit n'est pas le nom d'un volcan islandais ou d'un plat au menu d'un restaurant suédois, c'est un mot, composé de frühjahrs qui signifie printemps et müdigkeit, fatigue, en allemand. 
Il existe tout un tas de mots intraduisibles en français, comme Iktsuarpok  un mot inuit qui exprime le sentiment d’anticipation qui pousse à regarder autour de soi quand on attend quelqu’un qui n’est pas encore là.
Voorpret est un mot néerlandais qui signifie éprouver du plaisir avant de prendre du plaisir à faire quelque chose, par exemple prendre du plaisir à anticiper un voyage. Ça me rappelle un souvenir d'enfance ou pendant une année entière, avec mon amie Isabelle nous avons imaginé un pique-nique idéal à 200 mètres de chez nous. Nous avions 6 ans et bien évidemment pas la permission de partir seules. Nous l'avons fait des années après mais rien ne fut jamais aussi succulent que dans nos projets. C'était un véritable voorpret que la préparation de ce repas champêtre.
Plus commun le Hyggelig danois pour évoquer une ambiance chaleureuse typiquement représentée par un feu de cheminée.
Et qui porte en lui son Sielunmaisema ?
Je peux parfois souffrir de Torschlusspanik ou de Monologophobia, ce dernier étant facile puisqu'anglais.
Je pratique assez fréquemment le Tsundoku mais je tente de m'améliorer.
J'excelle en Niksen et en Lexiphanicism. 
Tout ça parce que je cherchais un mot à ma fatigue printanière et je ne suis même pas allée à Anvers 

Il en existe tout plein aussi délicieux les uns que les autres :https://chroniquesdunouveaumonde.com/2018/01/22/les-mots-etrangers-intraduisibles-en-francais/

Dans Avril 2024

Anvers et contre tout

Par Le 08/04/2024

Je suis arrivée à Anvers par la route d'en haut, je n'ai pas vu de panneaux, il était de l'autre côté. De l'autre côté de quoi ? demande celui qui l'accompagnait. De l'autre côté, là-bas, ça se voyait. Enfin ça se voyait tant qu'il ne pleuvait pas puisque qu'après il a plu, à verse de surcroît et ça ne s'est plus vu.
Une fois séchée, j'ai repris le fil de mes pensées, j'étais venue ici pour écrire de la poésie. Anvers c'est un joli endroit pour ça, on  peut écrire en prose ou pas. Comme je n'aime pas les lieux communs, ça tombe bien 

J'ai rencontré des gens, ils étaient tous de dos, signe du zodiaque, Verso. 
Sur les pièces de monnaie, un seul côté, c'est quand-même très cher pour ce que c'est.
J'ai goûté la spécialité, une crème renversée à déguster avec le dos de la cuillère, c'est meilleur.
Quand j'en ai eu assez de confondre ma tête avec mes pieds, je suis partie, debout, sans me retourner. J'ai vu l'envers du décor puis j'ai marché droit devant 

 

Dans Avril 2024

Bulletin météo

Par Le 07/04/2024

Vent marin sur la plaine
Souffle chaud sur les peines 
Le gris enveloppe et récolte 
Ce qu'a semé la tempête 
Des gouttelettes 
S'agitent dans l'air 
Des perles d'eau dégringolent 
Un oiseau bat de l'aile et s'envole 

Dépression atmosphérique sur la plaine 
Souffle violent sur les peines
Le mauvais temps escorte
Ce qui fuit par cohorte 
Les petits bouts de vie
Se diluent dans le gris
Les instants s'évaporent 
L'oiseau plane dans le décor

Quand le ciel s'obscurcit 
Quand le vent souffle trop fort 
Une mise à l'abri est souvent salutaire
Ce qu'il faut à l'envie pour revenir encore 
Découvrir sur cette terre
D'innombrables trésors 
Le gris peu à peu se disperse 
Et l'oiseau tergiverse 

 

Dans Avril 2024

Le diable gît dans les détails

Par Le 06/04/2024

 

Un diable sous cloche
Les anges décochent
Des flèches enflammées
Depuis le belvédère
Le rouge de la terre
Le blanc des sommets

Le mystère résonne
Dans la Haute-Vallée
La légende d'un homme
Devenu curé 

Un diable sous cloche
Défilé de pioches
Désirs enflammés
Jusqu'au belvédère
Éventrer la terre
Creuser les sommets

Percer le mystère
Du trésor caché
De l'abbé Saunière
En Haute-Vallée

Un diable sous cloche
De l'or plein les poches
Regards enflammés
Le prétendu saint père
Vouait ses prières
Au dieu de la monnaie

Depuis le belvédère
Admirer, béat 
Le réel mystère
Ce panorama 

Un diable sous cloche
Sans en être proche
Question acceptable 
Devant tant de beauté
A Dieu ou à Diable 
A qui se fier ?

 

 

 Une idée m'est venue aujourd'hui, ajouter des détails pratiques à la poésie:

Pour se régaler et parler anglais (ce n'est pas antinomique)

https://www.lebistrodesamis.fr/ 

Parking gratuit avant d'arriver au village où là il est payant: ça monte, ça monte mais ça vaut le coup d'œil. C'est aussi le départ de sentiers de randonnée 

 

 

 

 

 

 

Dans Avril 2024

That is the question

Par Le 05/04/2024

Il manquera un jour, une date, un billet. A force d'évoquer le temps qui passe, la veille est devenue demain l'espace d'un battement de cil. 
Rien cependant qui n'impactera la marche avant de l'humanité, ce grand élan programmé vers un néant certain.
Rien qui ne changera mon quotidien, ce train-train animé de petits bonheurs subtils.
Rien qui ne manquera à l'histoire de la poésie contemporaine.
Que j'écrive ou que je n'écrive pas, c'est en fait la même chose. Pourquoi le fais-je ? 
La question est posée 

Dans Avril 2024

23h57

Par Le 03/04/2024

23h57

Dernier délai avant le jour d'après
Avant qu'aujourd'hui ne devienne hier
Que la veille ne soit déjà demain
Tout ce flot d'heures qui s'écoule sans cesse
Quand le réveil sonne
On s'étonne de cet autre matin
Une succession d'aurores
Encore et encore 
Certaines minutes traînent
Lourdes comme du plomb
Certaines s'effilochent 
Certaines désirent se figer
Certaines méritent d'être oubliées 

23h57
Un temps pour fermer ses mirettes
Rêver d'intemporalité
Et finir son billet 

Dans Avril 2024

Spider men

Par Le 02/04/2024

Les araignées au plafond
Tissent leur toile
Tactiquement tapies dans l'ombre
Elles guettent leurs proies
Que ne sommes-nous ces insectes
Parfois
Pris au piège de plus grosses bêtes
Que soi
Des miroirs aux alouettes
Mirages ou sortilèges
Fils de soie

Les araignées au plafond
Tissent leur toile 
Tout en conquérant l'espace
Plantent un drapeau
Un symbole, une métaphore 
Dans le cerveau
Pauvres bêtes que nous sommes
Quand la pensée prisonnière
Ne parvient à se défaire
D'illusoires réflexions
D'instillation de poisson 

 

 

 

 

 

Dans Avril 2024

Montre

Par Le 01/04/2024

Une montre à l'heure d'hier
Temps figé sur le cadran 
Une montre à l'heure d'hiver
Les aiguilles s'obstinent à pointer
Une montre à l'heure erronée
Les secondes dans leur course effrénée

Une montre à l'heure du soir

Persistance de la mémoire 

Une montre à l'heure des regrets
En retard sur l'accord des projets
Une montre au tic-tac décalé
Aujourd'hui n'est pas hier, c'est un fait
Un montre à l'heure d'hiver
Sans savoir de quoi ce printemps sera fait

 

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