Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Avril 2011

Bug.

Par Le 04/04/2011

Mon ordi bugue, il m'annonce une attaque virale imminente, peut-être va-t-il anéantir mon blog, il n'en restera plus rien, plus un mot, plus une virgule, juste un point, final. Parfois je soupçonne mon propre disque dur personnel de disjoncter aussi, on pourrait le mettre sur le compte d'un virus hivernal, mais nous voilà maintenant au printemps. Je m'aperçois que ma logique n'est pas à l'endroit.
Et oui je veux continuer même si cette page contient des risques pour ma sécurité! Il m'énerve à la fin de me poser la question toutes les 30 secondes. Ecrire comporte des risques, taper sur un clavier comporte des risques, comme marcher dans la rue, respirer, chanter, aimer, manger, fumer, boire, désirer, espérer, vouloir, avoir, être, enfin tous les verbes de tous les groupes comportent des risques, plus des noms propres ou communs, poison, venin, vipère, sucre, cigarette, un Robert tout entier de risques potentiels. J'ai encore une fois perdu le fil de mes pensées, je suis fillogique, je ne suis que le fil de mes idées (du verbe suivre), me perds en chemin mais trouve d'autres issues, sentiers obliques, détours ironiques, pentes douces ou abruptes. J'arrive toujours à destination, en déroulant le fil , on ne se perd point.

Dans Avril 2011

Adam et Eve

Par Le 03/04/2011

Un dimanche après un samedi d'absence, les billets perdus, comme le temps, pourront-ils être rattrapés? Ou sont-ils perdus à jamais, envolés, feuilles d'éphémérides arrachées, le temps éparpillé. Le temps et sa relativité.Les minutes savoureuses, celles lourdes comme du plomb, celles légères comme de la plume, chaud duvet dans un grand lit en bois. Odeur du parquet ciré, de la buée sur les vitres, dehors il fait si froid. En bas, dans une casserole en cuivre, une grand-mère aux joues roses fait chauffer un chocolat au lait pur cacao, pas de l'instantané au micro-onde, un vrai chocolat qui épaissit dans la casserole. Des tartines d'un grand pain beurré et de la confiture maison, cuite au chaudron. Une grande pendule dans le salon, et l'heure sonne, retour des minutes de plomb. Ce n'était qu'une hypothèse, un souvenir inventé à l'évocation du mot duvet, plus léger que le mot plomb, qui lui ne m'inspire qu'une pâte grise au goût électrique à la surface d'une dent cariée, rien de très poétique.
Alors s'envoler sur une plume de duvet ou s'y lover...rêver... Eve rêve for ever, Eve erre aux pays des rêveurs, for rêver faut partir ailleurs, errer dans des paradis égarés, regarder les minutes s'égréner et revenir chargées de plomb, truc infame sur la dent. Quel rêve pour l'Adam, si Eve erre for ever aux pays des rêveurs ? Dans son verre à dent, Eve a déposé son dentier, elle ne pourra jamais croquer dans la pomme, dans son verre Adam boit du petit lait, une recette pur cacao, et s'en va ailleurs parce qu'une Eve édentée ne le fait pas rêver.
Et maintenant comment il fait le Bon Dieu pour peupler la terre ?

Dans Avril 2011

Fêlure

Par Le 01/04/2011

- Je suis un génie!
- Au moins vous ne souffrez pas de modestie.
- Non, de ce côté là ça va, la modestie ne m'étouffe pas.
- Et les chevilles, pas trop gonflées ?
- Pas du tout, je suis aussi légère qu'une libellule.
- Les libellules n'ont pas de pieds.
- Pourtant elles peuvent quand même aller danser.
- Nous nous éloignons du propos initial.
- Qui était ?
- Votre géniale particularité. Et sur quels critères votre jugement est-il basé ?
- Sur le simple fait que je suis une fée.
- De mieux en mieux, vous une fée ? Alors moi je suis Harry Potter.
- Non, pas possible !
- Bien sûr que non pas possible, en plus il n'a jamais existé.
- Harry Potter ? Mais si il existe, je l'ai rencontré ! Il attendait le bus à Picadilly Circus.
- Puis il vous a invité à boire une potion magique à Soho.
- Non pas si haut et c'était une menthe à l'eau. 
- Vous allez me dire qu'il est ensuite reparti à Poudlard, parce qu'il en avait marre des moldus.
- Non, non, il aime bien les gens de la rue, il défile dans les Carnaval en distribuant sa potion magique dans des timbales.
- Je crois que vous êtes complètement fée, mais vraiment fêlée.
- Vous croyez !

Dans Mars 2011

C'est fort !

Par Le 31/03/2011

Quand les métaphores sonnent trop fort, les lourds nuages gris s'en vont fondre vers des pays de glace, terres gelées inhabitées, blanc paradis ?
Les images affluent dans tous les sens, à tous les coins de rues, les métaphores suspendues à des photophores révèlent des nuances plus ténues.
Les métaphores ne veulent rien dire, au mieux des sémaphores dans la baie du Bosphore, au pire des mots à enfouir dans les derniers vestiges d'un empire en déclin, d'antiques amphores.
J'aurais pu continuer, encore, mais je ne trouve plus de rimes en -phore, mon cerveau est en train d'être grignoté par un doryphore, plus moyen de cogiter, il a cramé tout mon phospore !

Dans Mars 2011

Solitude

Par Le 29/03/2011

Un jour. Trop tard. Un numéro aux abonnés absents. Désuet. Messagerie vocale. Voix standardisée. S.O.S amitiés en danger.
Un jour. Trop tard. Le silence. L'indifférence. Les gens déambulent dans leur bulle. Les autres. Une notion passagère.
Un jour. Trop tard. La résonnance. Le vide. Les mains se desserrent. En guise de dessert. Une amande amère. Des sourires déguisés.
Un jour. Trop tôt. Un signe de croix. Signe de dévotion. Ou d'abandon. Barrée. Ou supplément d'âmes. La croix de l'addition. Ou une croix partagée, alors égale à une soustraction. 1/2 +=-
Solitude des nombres premiers. Rien à ajouter.

Dans Mars 2011

Heure d'été

Par Le 27/03/2011

Aujourd'hui un pull noir. Le dimanche n'est pas un jour d'espoir. Toujours l'écharpe rose pour assortir au liseré des baskets. Kitsch à souhait. Il faudrait que je songe à maquiller mes joues et mes paupières de la même couleur.

Mais il me vient une autre idée, qu'a dit le curé ce matin à la messe de onze heure ? Aimez-vous les uns les autres, serrez-vous la main, soyez tous frères?  Et attendez le ite de la fin pour aller cracher votre venin loin des bénitiers et des grenouilles coassantes.
Aider son prochain. Son prochain quoi ? Son prochain ami, son prochain voisin, son prochain concubin, non ça c'est pas permis, son prochain mari, le prochain train c'est à quelle heure ? Pour aller où, vers qui? Vers des pays en pleurs d'où les prochains sont partis, vers des pays lointains sans prochaine accalmie, vers des pays en guerre où les prochains frères iront se sacrifier ? Vers des pays en paix d'où le mot prochain s'est échappé ? 
Faut-il aimer le dimanche pour être curé ? Pour raconter à ses agneaux , ses brebis égarées que ça vaut le coup de se lever tôt.
Un dimanche avec une heure en moins c'est plutôt bien.

Dans Mars 2011

Qui ?

Par Le 26/03/2011

Qui se soucie des corps malades, des âmes blessées ? Qui se soucie des failles, des fissures presques invisibles qui craquèlent les murs ? Qui les voit, qui les entend?  Qui se préoccupe des fêlures, des os cassés, des élans brisés ?
Qui recueille dans sa main les larmes lourdes du chagrin ? Qui répare, qui console ? Qui voit l'humanité dans sa plus grande nudité ? Qui accompagne la vie jusque dans son dernier souffle ? Qui apaise la folie du jour, les angoisses de la nuit ? Qui répondra dans l'urgence ou fera preuve de patience ?
Qui refroidira les brûlures, attiédira les soirées de glace ? Qui posera sur la plaie qui suppure un regard cicatrisant ? Qui fluidifiera le sang qui stagne dans les veines, paralysé par trop de peine ? Qui tracera la carte électrique du coeur ? Qui soulagera les douleurs ?  
Du premier cri à l'agonie, vous n'aurez qu'une seule amie. Qui ?

Dans Mars 2011

Rose

Par Le 25/03/2011

Aujourd'hui, j'ai mis un pull rose, optimisme démesuré? Une écharpe assortie, rose et dégradé de gris, très jolie. Sur mes baskets, un liseré rose contraste avec le noir, c'est du plus bel effet.
Et puis je suis allée me promener, je me croyais en plein après-midi, pourtant il faisait nuit. Je n'ai pas compris. Le soleil brillait mais il était noir, la lune était allée se coucher sans trop d'espoir.
Je décidai de faire comme si de rien n'était, quelques oiseaux chantaient, des voitures passaient, les phares allumés. Des chardons aux fleurs noires s'épanouissaient sous mes yeux, les cailloux blancs luisaient sur le chemin. Les amandiers et les cerisiers sauvages affichaient des fleurs noires. Un chat surgit dans le décor, noir de tout évidence, il ne manquait plus qu'un corbeau mais il ne vint pas. Le vent soufflait un souffle noir, il s'était matérialisé comme dans les livres pour enfants, je voyais sa grande bouche sombre cracher de l'air noir.
J'avançais dans ce singulier paysage, intrus rose au milieu du noir, c'était à ne rien y comprendre et je n'y compris rien.