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Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

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Marie-Laurence

Par Le 17/02/2011

Marie-Laurence peint, elle copie une aquarelle de Marie Laurencin, encore une fois je ne sais pas d'où cette phrase vient. Certes une affiche écornée s'affiche dans mon couloir mal éclairé (celui où j'avais un soir laissé traîner la lumière, si vous vous en souvenez), et cette affiche invite à visiter une exposition située au Forum des Halles du 4 février au 9 mai 1993 tous les jours sauf les lundis et jours fériés. Le thème de l'exposition était "Apollinaire critique d'art" et l'illustration une toile de sa dulcinée, signée Marie Laurencin. Je n'irai pas la revoir, c'est trop tard. Puis le 8 mai étant férié ils auraient pu, soit prolonger soit arrêter le 7, surtout si le pont passait sur l'Ascension. De toute façon je n'ai plus aucun souvenir de cette exposition, à part cette affiche racornie, et puis je n'aime pas les aquarelles à part celles de Marie Laurencin, mais il n'y en avait pas d'autres je crois.
Marie-Laurence, c'est un choix, elle elle aime bien, que ce soit de Marie Laurencin ou pas.
Si elle rencontrait Edgard sur le parking du Pont du Gard (attention parce que le prix d'entrée a pris un sacré coup d'inflation), aurait-il des égards à son égard, des regards éperdus dans le ciel dilué au-dessus de cet aqueduc aquarellisable (Robert me le pardonnera comme il pardonnera à ceux qui l'offenseront), l'emmenerait-il voir des expositions d'art. Les guerriers Massaï d'Ousmane Sow du 16 Juillet au 16 Octobre 2005, ce n'est pas certain. J'ai aussi une affiche affichée dans un petit coin. Une manie de tout garder pour se rappeler.

La suite demain

So...rry

Par Le 16/02/2011

Il ne faut pas beaucoup d'eau pour faire une larme, il en faut beaucoup pour en faire un seau, ou un saut ou tous les autres.
Bon parfois les phrases arrivent comme ça, je les laisse arriver, je n'ai pourtant pas envie de pleurer.
C'était une bonne journée, ensoleillée, amicale et gourmande. Les gâteaux sont encore au chaud.
Cette idée de seau et de larme me plait. Jamais personne n'a pleuré un seau de larmes, certains pleurent à chaudes larmes, mais n'en mesure pas la quantité. 
Un sceau de larme à la cire tiède, estampille du chagrin, empreinte de la peine.
Un saut de larmes quand elles contaminent le voisin, tout le quartier se met à pleurer, les seaux forment des ruisseaux, puis des torrents et c'est la catastrophe naturelle, les digues cèdent, et les maisons englouties par des flots de larmes sont emportées au loin.
Puis il y a bien sûr les sots, ceux qui ne pleurent jamais ou qui pleurent pour un rien, une poussière dans l'oeil du voisin, non le voisin est inondé il a coulé. Les sottes larmes dégoulinent en pluie fine et tombent dans le seau profond de l'oubli, un puits d'où aucun saut, ni sot ne pourra les ramener, il est scellé.

This story is so stupid, I'm so sorry

Mots de tête

Par Le 15/02/2011

Les mots me tournent dans la tête comme des dizaines de papillons, certains plus légers que l'air, disparaissent en un éclair, d'autres donnent des débuts d'idée puis s'envolent à tour de rôle, puis il y a les céphalées, les mots qui cognent fort sur les parois fragilisées de ma boite crânienne, de leurs petits poings serrés, ils se déchaînent déclenchant de façon certaine, une migraine. Heureusement, j'ai un secret, qui ne va plus l'être puisque dévoilé, un puissant antalgique, sans ibuprofène ni morphinique, des mots poétiques qui me bercent de leur douce musique. Je les entends jouer, résonner, je les vois se dessiner, de face, de profil, je les vois dérouler le fil, et les mots ailes de papillon reviennent virevolter comme des flocons. J'en attrape un, lui trouve une rime ou le repose pour en faire de la prose, je les assemble, je les rassemble, les mets ensemble s'ils se ressemblent ou les sépare s'ils se bagarrent. Je les pétris, je les malaxe, les passe par l'ordinateur, le scanner en cas de tumeur, le fax. Quand ils sont bien emmélés, que ma migraine s'est envolée, je me rends compte qu'ils ont semé des tas de petites graines, je me baisse pour les ramasser et découvre mille poèmes.

Oulipo, un petit pô

Par Le 14/02/2011

Aujourd'hui c'est lundi, donc le lundi pour ceux qui suivent c'est...pas raviolis, ni canellonis, ni escalopes de veau Boconccini ( gratin dégoulinant de crème et de fromage fondu), le lundi c'est ... poésie.
Ce soir je vais donc aller poétiser d'après des consignes éclairées, consignées sur du papier.
Un peu façon Oulipo. Oulipo, késako? Ouvroir de Littérature Potentielle. Tout un potentiel pour ouvrir les mots, les triturer, en sortir la substantifique moelle, sans jamais se faire mal, sans jamais les faire saigner. Ouvrir les potentialités, ne pas s'arrêter à la première vision, impression, les mots vont plus loin et la contrainte les libère. Je ne suis pas non plus experte, je ne voudrais pas risquer de trahir l'idée, car parfois oui, les mots nous trahissent, peut-être aussi nous haïssent-ils. Qui leur a demandé leur avis ? On les maltraite sur des claviers, des écrans tactiles, ils sont tronqués, amputés, anéantis. Certains n'ont plus droit de citer. Oubliés, obsolètes, désuets, au rebut, surannés, périmés, foutus.

Griserie

Par Le 13/02/2011

Gris
Gris dimanche de février
Gris dimanche qu'as-tu fait ?

J'ai offert aux demoiselles
De gros gâteaux au caramel
Des nuages de Chantilly
Sur des napperons en dentelle

Gris dimanche de février
Gris dimanche où es-tu allé ?

J'ai promené la vieille dame
Un petit tour à la campagne
Une grande bouffée d'oxygène
Un souvenir pour la semaine

Gris dimanche de février
Gris dimanche as-tu pensé ?

J'ai pensé toute la journée
A me prendre pour un lundi
Mais le temps a refusé
Dehors il fait triste et gris

Gris gris dimanche de février
Gris dimanche as-tu pleuré ?

J'ai pleuré les robes blanches
Les jeunes filles enrubannées
Qu'autrefois j'amenais danser
J'ai pensé aux robes blanches
Les belles robes enrubannées
Celles réservées aux dimanches
Aux dimanches bien plus gais

Le chat

Par Le 12/02/2011

Comment t'appelles-tu ?
Je m'appelle le chat
C'est tout, t'as pas un petit nom de plus
Non pas en ce moment
Pourquoi?
Parce que je suis un chat errant
C'est quoi un chat errant?
Ben, si tu veux je n'ai pas de parents
Et alors tu fais comment?
Je m'invite chez les gens, je fais les yeux doux, quelques ronronnements, deux trois miaous, ça marche à tous les coups
Et moi tu ne veux pas savoir mon nom
Non tu seras petit garçon, et ne me fais pas le coup de "dessine-moi un mouton"
J'aime pas les moutons, je préfère les lapins
Miam, c'est vrai tu as raison, un lapin avec un peu de thym...
Tu manges les lapins ?!
Ne fais pas le dégoûté, toi tu as ta maman qui te prépare ton goûter, moi je dois me débrouiller
Si tu veux on partage
Je ne mange que du bio
Maman, j'ai rencontré un chat bo-bo!
Chut, ne crie pas, souvent les adultes ne veulent pas de moi
Tu veux être mon ami? Je m'ennuie
Si tu veux mais pour cet après-midi, pas de promesses et tutti quanti, pas de je suis responsable de toi à vie et patati et patata, je suis un chat libre moi
D'accord moi ça me va, on joue à quoi, à chat ?

 

Chloé bis

Par Le 12/02/2011

Le samedi sera le jour de Chloé, ainsi l'a-t-elle décidé. Comme moi, elle déteste le dimanche.
Mais n'allez pas vous imaginer qu'il s'agit d'un simple dédoublement de personnalité. Que nenni.
Chloé est réellement une bulle de savon qui vient me rendre visite au gré de ses gravitations.
Parfois triste, parfois légère, parfois gaie, parfois désespérée. Je la laisse se poser, je l'écoute, la console, puis un courant d'air frais l'emporte plus loin. Chloé a besoin d'aventures, des vastes espaces, de sensations fortes, elle ne se contente pas d'une vie médiocre, pas d'horaires réguliers, ni de courses au supermarché. Chloé vit d'un peu de nectar des fleurs, de rosée des prés, le reste du temps, Chloé feu follet vole dans le vent et n'éclate jamais. Un tour de magie, un secret pour faire de l'éphémère une éternité...

Un point c'est tout !

Par Le 11/02/2011

A la cime du mot cime, sur le pic de l'imisphère, j'aurais bien mis un châpeau. Un châpeau sur le chapeau, non mais vous travaillez du chapeau, point de chapeau ni sur le i ni sur le a ni sur le o. Le o de quoi, le o du haut. Vous dites point de chapeau mais le point vous le mettez où? Sur chapeau point, sur cime, en haut de l'imisphère. C'était pourtant si beau cîme avec un châpeau, comme sous un châpiteau. J'en mets un par superstition, pour protéger les trapézistes, pour ne pas qu'ils tombent de haut. Un châpiteau sans châpeau, ouvert à tous les vents, et vlan, le fil suspendu se dépend et la danseuse de corde danse dans le néant.
Pour cime c'est pareil, j'en mets un pour protéger le i de l'air trop frais des hauts sommets, ou pour abriter les oiseaux, sur les branches très élevées, un petit toît pour qu'ils aient chaud. Toit non plus n'en veut pas. On s'étonne ensuite de la disparition de l'artisanat, plus de chapeau pour personne, plus de chapelier qui façonne.

"Il y avait une pomme
A la cime d'un pommier
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré

Pomme, pomme,
T'es tu fait mal ?
J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l'oeil poché"

extrait de "La pomme et l'escargot" de Charles Vildrac

Un souvenir d'école, et je suis persuadée qu'en ce temps là, tout là-haut, le mot cime portait un chapeau!

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