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Un jour de janvier
Les paupiettes de Mémé
Ce n'est pas un poème
C'est pourtant un je t'aime
Une recette concoctée
Avec tant d'attention
Que le goût dans le palais
Déclenche une émotion

Un jour de janvier
L'île flottante de Mémé
Ce n'est pas un long courrier
C'est pourtant un voyage 
Un délicat nuage 
Une crème onctueuse
A s'en lécher les doigts
A devenir bienheureuse

Un jour de janvier
Le sourire de Mémé
Autour d'une infusion
En toute discrétion
Illumine le ciel gris
Et réchauffe les cœurs
Maintenant et ici
Idée simple du bonheur

Dames-jeannes alanguies

Au soleil des quatre saisons

Saurez-vous gorger d'envie

Ce breuvage à l'abandon ?

Au sein de vos formes généreuses

Se prépare l'alchimie

La transformation divine

D'un vin quelque peu aigri

En une substance sublime

Dames-jeannes majestueuses

Vous vous tenez droites et fières

Au sommet des vieilles pierres

Un décorum minéral, afin qu'opère la magie

Des conditions idéales pour un goût de paradis.

Dames-jeannes alignées

Prêtes pour aller danser ?

Dames-jeannes ordonnées

En un immobile ballet

Dames-jeannes serez-vous

À l'heure pour le rendez-vous ?

Mais voilà que des messieurs

Décidèrent que les cieux

Allaient devoir renoncer

Au privilège délicieux

De contempler le spectacle 

Ils voulurent déboulonner

Ce que  Dieu avait souhaité.

Sans relever du miracle

Le savoir-faire est humain

Des hommes, des femmes, des mains

Mais il restera toujours

Cette intervention étrange

A l'aube de chaque jour

Une belle part pour les anges

Est-ce un impôt prélevé

Par Dame nature

Pour nous rappeler

Que nous sommes redevables

De ce que la terre a donné

Et inspirer le respect

Du travail pour le récolter

Alors ensemble rêvons un peu

Alors ensemble Messieurs 

Regardons vers les cieux

Contemplons ces vieilles pierres

Au coeur des Corbières

Et savourons des yeux

Ce ballet immobile

Et de grâce

À Lagrasse

Laissez-les donc tranquilles

Alanguies et lascives

Ces belles dames-jeannes

Inoffensives 

Le chemin avance

Longue distance

Cailloux et chaussures

Le sol dur

Plus haut

Couleur nette

Bleu azur

Vélo

Bicyclette

De l'air pur

La roue en cadence

Longue distance 

Ombres sur les murs

Écriture 

Plus loin

Place nette

Vert nature

Prairie

Galipettes

Courbatures

Un jour
Un soir
Même tard
Pas une contingence
Une nécessité
Tambours
Trompettes
Une voix
Une évidence
Cordes sensibles
Vibrations
Des larmes
Émotion
Des frissons
Le cœur
Boum boum
Unisson
Un jour
Un soir
Même tard
Des mots
Hasard
Nécessité
Violon
Tambour
Trompette
Accordéon

Résolution
Incrédule
Difficulté
De saison
Rime en ule
Absence
D'initiation
Au calcul
Au printemps
Retournement
De situation
Dans les champs
Apparition
De campanules
Un billet
En hiver
Vert sapin
Rouge bouteille
Crépitements
Dans un coin
Aujourd'hui
Ou demain
Ou la veille

Sera-t-il trop tard 

Ce soir 

Pour un billet

Sera-t-il trop tard

Pour se retrouver

Après que les dés

Ont été jetés

Si la roue tourne

Résolument

Pourrons-nous

Arrêter d'un cran 

Cette course folle

Vers le néant

Vivons encore 

Tant qu'il est temps

Un jour ou l'autre

Résolument

Un matin un soir

Il sera trop tard 

Jess perd 

Jade dort

Isidore aussi 

Jess perd

A la loterie 

Jade dort 

Dans son lit 

Isidore en bas

Jess compte 

Sous la marquise 

Jade dort 

A sa guise

Isidore déjà 

Essoufflement
Escaliers
Manque d'inspiration
Palier
Un trou de serrure
Sans clé
Une rayure
Sur le parquet
Craquement
Oeilleton
Manque de jour
Et de discrétion
Essoufflement
Parcours
Palpitations
Manque d'amour
Ou manque de solution