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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans 2022

Pile ou face

Par Le 09/01/2022

Une nouvelle année se profile
En face à face
En exil ?
Une avancée inexorable
Un point de vue panoramique
Trois cent soixante degrés
Trois cent soixante cinq jours
A consommer
Les précédents se sont éteints
A l'horizon des belvédères
Il en restera une douce lumière
Le sentiment d'avoir touché
Du bout des doigts
Une évidence
En discrétion
En transparence
Qu'importe les hasards
Les vérités
Quand les inclinaisons penchent
Du côté
Où elles vont tomber
Il en restera ce souvenir
Sans un remord
Sans un regret
Un peu d'océan sous la brume
Un peu de neige sur les sommets
Un peu de peau à se rappeler
Un peu de mots à murmurer
Et puis d'autres années
Et puis quelques autres années



 

Dans 2022

Chaque poésie a son couvercle

Par Le 03/01/2022

La poésie s'essuie
Les pieds
Sur le paillasson
A pas de loup
Sans boue
Elle entre dans la maison
Elle ôte son chapeau
Debout
Seule au milieu du hall
Sa chevelure
Longue
S'étale
En cascade
Sur ses épaules
Des boucles acajou
Lui chatouillent le cou
Elle avance
Sur la pointe des pieds
Une danse
Et des airs enjoués
Puis silence
Un ange vient de passer
Ses ailes
Bruissent sans s'égarer
Sincères salutations
La poésie dit tu
Au séraphin déchu
Tombé
D'un couvercle connu
Ravi
Par les aspérités
D'un monde
Qu'il n'aurait su rêver
Entends-tu
Dans les bruits alentours
Les chants
Palpitations du jour
J'entends
Le bruissement de tes ailes
Et au loin
Je vois poindre l'amour



 

Dans 2022

Idée halle

Par Le 02/01/2022

J'ai recherché l'idéal avec un grand H
A une lettre près
Un soupçon d'espoir en l'humanité
Je l'ai trouvé accoudé au comptoir
L'air blasé
Il rêvait d'être une idée banale
Pas un concept si élevé
Lassé de courir
Pour échapper
A tous ceux qui le poursuivaient
Il rêvait de plages blanches
De galets
Degré zéro de l'altitude
Il ne voulait plus être sommé
D'atteindre les plus hauts sommets
Il rêvait d'imperfections
De cicatrices
De sutures
D'aspérités sur les surfaces
De choses qui jamais ne durent
Nous avons bu un café
Une terrasse dans la brume
Et je l'ai réconforté
Malgré le noir et l'amertume
Il est reparti serein
Pour la première fois de sa vie
Il ne croyait plus en rien
Il ne croyait plus en lui
Il allait se contenter
De cueillir sur le chemin
Les plus douces des pensées
Ou bien les laisser pousser
Libres et sauvages
Roses indomptées de l'églantier
Fleurs de l'âge
Il est reparti serein
Délesté d'une majuscule
Depuis il parcourt les routes
Dans une auto dérision
Véhicule écologique
Qui utilise du sans plomb
L'essence même de l'âme humaine
Epurée des particules lourdes
Il roule serein désormais
Dans cette insoutenable légèreté





 

2022

Par Le 31/12/2021

Bananée !

Sujet bateau

Par Le 30/12/2021

Le bateau tangue tangue
Tango
Le bateau ivre ivre
Tempo
Le bateau vogue vogue
Vertigo
A la dérive
Le bateau file file
Indigo
Un point de fuite
En perspective
Status quo
Le bateau trouble trouble
Sur la photo
Les lignes courbes
Au gré des flots
Le bateau coule coule
Prend l'eau
L'amer se vide
Liquide acide
Bientôt


 

Lunatique

Par Le 29/12/2021

Une lune de miel, dégoulinante d'abeilles,
de fourmis prises au piège
Une lune gibbeuse au-dessus de Notre Dame de Paris
Une lune pleine de soupirs et d'envie
Une lune noire à Rodez
Une lune décroissante dans le ciel du Larzac
Une lune rousse de vocabulaire incandescent
Une lune nouvelle
Une lune vieille
Une lune en orbite
Une éclipse totale

A deux doigts

Par Le 28/12/2021

Dans le plat
J'ai mis les pieds
Dans l'engrenage
J'ai mis le doigt
Et ma tête à couper
J'aurais juré
Que je te retrouverais
Là où tu n'étais pas allé
Dans tes pas
J'ai mis le pied
Dans l’œil
J'ai mis le doigt
Et sur un coup de tête
Je t'ai cherché
Partout
Où je ne te trouverais pas
Puis dans tes bras
Je suis tombée
Je ne pouvais plus me relever
Les pieds coincés au milieu du plat
Et l’œil aveuglé par le doigt
Alors je suis restée couchée
Et toi aussi tout contre moi

 

Une suite

Par Le 27/12/2021

Tous les oiseaux se pressèrent autour du nid pour saluer la divine enfant, née sans parents. Malgré des températures douces, la saison n'était pas propice à la survie d'un nouveau-né, surtout orphelin. Chacun et chacune se relaya auprès de l'oisillonne. Marianne la paonne l'avait prénommée Simone et tout le monde trouva que cela sonnait bien pour une héronne. Elle grandit heureuse, entourée de l'amour d'oiseaux sédentaires ou d'oiseaux de passage. Habituée au froid, elle n'avait pas besoin de migrer l'hiver. Elle était attachée à sa famille de coeur. Sa marraine Marianne avait emménagé avec une poule faisanne, ce qui avait fait grand bruit dans la communauté; les paons ayant toujours considéré les faisans comme des paysans juste bons à être chassés.
Simone avait vu débarquer Jean-Raymond un soir d'été, le regard triste, les ailes repliées. Elle était tombée sous le charme et sous le peuplier, toute tourneboulée qu'elle était. Il ne s'était même pas rendu compte de sa présence et avait passé le reste de la saison à cuver son chagrin comme un mauvais vin.
Simone ne désespérait pas d'attirer un jour son attention et si elle le faisait, Crépin le pirate de rivière et son drôle de corboquet se chargeaient de lui redonner le sourire...