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Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

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Dans 2020

Haïku

Par Le 03/12/2020

Décembre neige
Un froid gris sur la plaine
Blanc privilège

Dans 2020

Fil amant

Par Le 01/12/2020

Donc la pelote de laine, reprendre le fil, ne pas aller bêler avec le troupeau, se regarder dans la glace et se trouver beau (parce que ça rime). Avec le fil recoudre les boutons, éviter d'ajouter des pressions. Un crochet, une parenthèse (encore!), un uppercut, de la dentelle, les mots se brodent sur le canevas du temps. Rentrer dans son cocon, tisser des vers à soi et les offrir à d'autres, à des inconnus sur la toile quand les impudeurs se dévoilent, que les dessus laissent entrevoir les dessous. Et là Monsieur Devos apparaît, maître du non-sens, puisque sans dessus dessous ou vice-versa sans dans le vice verser. Je crois en lui puisqu'il existe, il s'appelle Raymond, quand l'autre n'a ni nom ni prénom. Qui s'est déjà posé la question du nom de Dieu? La suite demain, j'ai de l'huile sur le feu...

Dans 2020

Post-scriptum

Par Le 30/11/2020

J'ai enfin compris pourquoi il faut imaginer Sisyphe heureux et remarqué que la lune se levait à l'est et se couchait à l'ouest. Ca fait beaucoup pour une seule journée. Et ce matin j'ai eu envie d'une tartine de pain beurrée avec du cacao en poudre dessus.

Dans 2020

Sur le fil

Par Le 30/11/2020

Certains jours, je ne parviens pas à dérouler le fil de mes pensées décousues, à broder quelques lignes. Les mots restent noués, une pelote de mots emmêlés, juste à côté du champ lexical du vide...Waterloo morne plaine...un champ stérile, certes il ne produit rien mais a l'avantage de ne pas être infecté. Et voilà quand ils ressortent, c'est en vrac, ils ne se dévident pas par ordre alphabétique, par noms communs ou propres, tiens justement , les noms propres poussent dans les champs stériles forcément. Ils se bousculent au portillon, à la porte tambour de ma boîte crânienne. Il est impératif d'y mettre de l'ordre (bien que la phrase soit à l'indicatif) sous peine de chaos (je fais une parenthèse sur les parenthèses dont l'usage intempestif n'est pas recommandé en littérature, ça tombe bien j'en fais pas et les parenthèses j'aime ça. Elle sont un digression dans la continuité, une bulle d'air frais, un soupir. Elles sont la fleur au bord du chemin, la possibilité d'aller plus loin, ne les dit-on pas enchantées parfois?)
Revenons donc à nos brebis (parité oblige), sont-elles au champ elles aussi? Des brebis vient la laine et de la laine on fait des pelotes, ah le voilà le fil. Je vous tiens en haleine, isnt'it?

Dans 2020

La petite voix

Par Le 29/11/2020

Elle revient la petite voix de derrière la tête, celle qui se cache là dans le creux de l'oreiller, qui vient parfois me réveiller. Elle me susurre des mots doux, des mots de rien du tout, des mots qui finissent en -isse, comme ces canisses en bambou, les amis dessous, le ciel à la verticale, le soleil ou les étoiles, les tables pleines, les enfants qui jouent.
Et la petite voix repart sur les plumes de Solange la mésange, pourquoi ne s'appellerait-elle pas Solange ?
Et puis la petite voix des mots des autres, des vers glanés au hasard des lectures, qui restent dans un coin, dont on ne sait plus ni le début, ni la fin, ni le nom de l'auteur. D'un clic magique je retrouve le poème, certain l'attribue à Fernando Pessoa.Peu m'importe, chapeau bas à son auteur quel qu'il soit.

De tout il restera trois choses :
La certitude que tout était en train
De commencer ;
La certitude qu’il fallait continuer,
La certitude que cela serait interrompu
Avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption un nouveau chemin,
Faire de la chute un pas de danse,
Faire de la peur, un escalier,
Du rêve, un pont,
De la recherche…
Une rencontre

Poème de Fernando Sabino, poète brésilien extrait de "O encontro marcado" (Le rendez-vous convenu)

Je vais pouvoir aller dormir tranquille avec ma petite voix de derrière la tête, confortablement lovée dans le creux de l'oreiller

Dans 2020

Lendemain

Par Le 28/11/2020

Le temps dégouline, mais l'heure finit par tourner aux montres molles de l'éternité. Et le jour remplace la nuit, et la nuit remplace le jour. Pourtant, il est en des plus lourdes, qui restent figées à la grande horloge.
Hier têtes blondes joyeuses, les mains ouvertes sur un avenir plein de possibles.
Aujourd'hui regards graves et humides et le futur en pointillé.
Un éclair, une déchirure dans les certitudes existentielles, plus tard devient incertain, demain n'aura plus jamais le goût de l'enfance, de cette indispensable saveur d'insouciance.
Le monde devient triste comme un dimanche de novembre.
Où trouver l'arc-en-ciel, où trouver la lumière ?
Des heures plus lourdes que d'autres, nos doutes et nos larmes, nos souvenirs et nos espoirs. Et nos mains, oui nos mains, nos lendemains et surtout les tiens...qu'ils chantent et t'enchantent...

Dans 2020

Deux mains

Par Le 25/11/2020

Parfois le ciel nous tombe sur la tête, par temps clair, sans crier gare. La ronde folle des heures suspend sa course. Ne reste que l'horreur d'une réalité blafarde. L'après ne sera jamais plus comme l'avant. L'insouciance des sourires blonds et des doigts potelés laisse place à la gravité des regards. L'absurdité de notre condition nous engloutit, misérables amas de particules, nous agitant sans cesse autour de quelques chimères.
Nous sommes seuls face au vide, pourtant, regarde ma main, elle vient vers toi. Elle te caresse de sa paume sereine, elle te serre tendrement, elle te dit ce que les mots ne peuvent exprimer, elle voudrait te servir de guide et d'appui pour arpenter les chemins sinueux de l'avenir. Ce ne sera pas une promenade du dimanche au chaud soleil de garrigue ou à l'ombre des sous-bois. Il y aura les questions, la colère, l'incompréhension, la sidération. Il y aura les jours d'espoir et leur contraire. Il y aura les pleurs et les yeux humides étouffant les sanglots.
Ma main restera là, elle ne tremblera pas. Elle est cette petite surface de contact entre deux êtres, un infime morceau d'humanité. Elle est mouvement quand tout se fige autour, elle est geste pour essuyer les larmes, elle est signe pour aller plus loin.
Pas de destin, pas de sens qui précède l'existence, juste nos mains d'être humain tendues vers demain

Dans 2020

Subjectivité

Par Le 23/11/2020

Mon nouvel objectif est de faire de la photo...le canard revient et bien sûr je me marre, puis il repart en jouant du pipeau.
Jean-Sol s'invite dans le cadre, la duchesse de Bovouard flâne en arrière-plan.
Dans un souffle d'inspiration, j'ouvre mon diaphragme. Un grand bol d'air et une tasse de thé noir. Plaisir fugace, puisque tout passe. Zoom avant sur les jours d'après.Temps de pose. Mise au point. Netteté.

Une photo monochrome, contraste, balance des blancs, grande profondeur de champ. Flou artistique sur les souvenirs, vue panoramique sur le présent. Point de fuite à l'horizon, vitesse d'obturation, sur-exposition. Du grain sur la photo, une averse dans le tableau, le canard s'est envolé, Jean-Sol et la duchesse en contre-plongée remontent la rivière en canoë. Il n'y a rien à comprendre, un vieux reflex que de jouer avec les mots...même derrière l'objectif d'un appareil photo...