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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Mars 2011

Lady Gaga

Par Le 17/03/2011

Lady Gaga, de source sûre, aime le thé, tous les thés, dans une tasse rouge, qu'elle fait suivre partout. Certes, l'information ne fera pas trembler les murs, ni refroidir les réacteurs en fusion, c'était juste une suggestion de...elle ne veut pas que je cite son nom, une ado qui me tourne autour dans la maison..."ceci  n'était qu'une simple et pure plaisanterie...!!! (mais une plaisanterie idiote)", c'est elle qui vient d'écrire cette dernière phrase, profitant d'un moment d'absence pendant lequel j'étais allée surveiller la cuisson de mes encornets. L'ordinateur d'un côté, les casseroles de l'autre, et cette Charlotte qui comme elle dit elle-même fait son "agafarot". Un mot de chez nous dont je ne connais pas la traduction en français, c'est une espèce de petite boule végétale pourvue de minuscules piquants qui s'accrochent aux vêtements et dont on a du mal à se débarrasser. Si vous en connaissez le terme exact, envoyez le moi!
Bon sinon , je n'en sais pas plus que ça sur Lady Gaga, mais je m'intéresse, histoire de ne pas me faire traiter de vieille ringarde, même si elle n'en pense ou n'en pensera pas moins. Je ne parle pas en anciens francs, c'est déjà ça! De son côté, elle ne se barricade pas encore dans sa chambre avec des barbelés autour et des panneaux sens interdit de tous les côtés. En attendant on rigole encore !

Dans Mars 2011

V.H.

Par Le 16/03/2011

Totor ?
Il ne répond pas, je crois qu'il dort. Je vais en profiter pour relire quelques lignes, j'ai adoré "Les Djinns" poème de 1828 tiré du recueil " Les Orientales".

Murs, ville, 
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise;
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit.

La voix plus haute
Semble un grelot.-
D'un nain qui saute
C'est le galop:
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot. 

Le poème comporte 12 strophes de plus, c'est juste pour vous donner un avant goût, vous trouverez la suite aisément en googlelisant. 
J'aime beaucoup le rythme, la sensation de liberté qui en émane, on part au galop et Totor tient la cadence.

-Vous m'appelâtes? 
-Je ne voulais pas vous réveiller, mes excuses les plus plates.
-Oh vous savez, j'ai l'éternité pour sommeiller, mais dites moi, vous parliez de vos choix?
-Oui, j'ai adoré "Les Djinns", j'expliquais à mes lecteurs pourquoi.
-Parce que vous aussi vous êtes écrivain ?
-Pas du tout, je m'amuse juste avec les mots, je les cultive, les fais pousser puis je les plante dans cette blogosphère, cet espace où nous nous sommes rencontrés, sorte de terre fertilisée.
-Je vois, je vois, tout cela est nouveau pour moi, en fait je ne comprends rien du tout, mais je veux bien être mis au courant. Si je saisis bien , vous pouvez me lire, visiter ma maison, connaître ma vie, tout cela sans bouger d'un pouce?
- Pour votre appartement, je me suis vraiment déplacée, mais on peut certainement y aller virtuellement. Pour tout le reste, effectivement en restant derrière son clavier on a accès à toutes sortes d'informations et on peut communiquer à travers le monde entier.
-Fascinant! Pensez vous que je peux prendre un abonnement? 
-Je ne sais pas, pourquoi pas. Comment ça se passe pour vous, là-bas?
-J'ai eu la joie de revoir mes enfants, mais la vie est très différente, enfin ce n'est pas la vie, la mort est une drôle de vie. On ne fait pas ce qu'on veut dans la vie, dans la mort encore moins. Elle a des exigences beaucoup plus contraignantes, je ne peux pas en dire trop , après elle devient menaçante. Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas de stylo et cela restera un de mes plus grand regret de ne jamais avoir pu en tenir un.
Cette fois ci , c'est moi qui dois vous laisser, revenez-moi vite !

Je lui ai fait un signe de la main mais il s'était déjà enfui, s'il revient demain, je lui donnerai mon mail personnel, je ne voudrais pas lasser mes lecteurs innombrables avec ces dicours improbables.

La fin du poème quand même:

Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord;
C'est la plainte
Presque éteinte
D'une sainte
Pour un mort

On doute   
La nuit...
J'écoute:-
Tout fuit,
Tout passe;
L'espace
Efface
Le bruit.

Dans Mars 2011

Victor H.

Par Le 15/03/2011

Totor Hugo: Alors, racontez-moi, qu'avez-vous dit sur moi à votre cercle de poésie?
Moi: Nous avons évoqué votre vie, votre naissance quand "ce siècle avait deux ans", à "Besançon, vieille ville espagnole", et la mort qui rôdait déjà autour de ce petit être fragile que vous étiez. Seule votre mère a cru en vous, et peut-être que de là vient cette force indestructible, qui vous a permis de traverser les épreuves les plus douloureuses sans faire naufrage. Mais je ne vais pas vous raconter votre vie, vous savez mieux que moi ce qu'elle a été.
Totor: Hélas, la chair est triste...
Moi: ...et vous avez lu tous les livres, je sais, mais ça si je puis me permettre ce n'est pas de vous.
Totor: pas du tout ?
Moi: non pas du tout, c'est de Mallarmé.
Totor: dommage, j'aurais bien aimé écrire ce vers là, cette Brise Marine, n'est-ce-pas ?
Moi: c'est cela, mais si j'étais vous, je n'aurez rien à envier aux autres, vous êtes considéré comme le plus grand.
Totor: et vous qu'en pensez vous?
Moi: moi, vous savez, je ne connais presque rien en poésie, je suis vraiment un vermisseau tombé dans le ruisseau, j'ai tout à apprendre. Mais hier j'ai été impressionnée. Par votre vie d'abord, puis par cette oeuvre gigantesque et surtout par ce sens inné de la poésie. Les milliers de pages écrites, l'engagement politique, les drames n'ont pas émoussé cette perception poétique des choses et des gens. Vos vers coulent de source et c'est bien sûr un pléonasme que de le dire. Vos poèmes ont du rythme, ils sont résolument modernes et universels, chacun s'y reconnait...
Totor: c'est trop, c'est trop, mes chevilles vont exploser!
Moi: je ne dis que ce que je pense, si je ne le pense pas , je ne le dis pas.
Totor: et si ce n'est pas trop vous demander, quel est votre préféré?
Moi: là, je dois y aller, je vous repondrai plus tard ou demain, si vous le voulez bien
Totor: vous reviendrez, hein ?

Dans Mars 2011

V. Hugo

Par Le 14/03/2011

Quand je lis Victor Hugo, il me vient des complexes complexes. A quoi bon écrire, moi petit vermisseau, tombé dans le ruisseau.
Lui de tout là-haut dans sa barbe ricane "je suis une légende, et il s'en passera des siècles et des calendes avant qu'un autre prétende arriver à mon niveau, je suis Victor Hugo".
Tout à fait d'accord, mais est-ce-que je peux vous appeler Totor?
Faites mon enfant.
Je dois parler de vous ce soir à mon cercle de poésie et malgré toute l'admiration et le respect que je vous dois, j'avoue que je ne sais pas quel poème choisir, une suggestion peut-être?
Cela fait longtemps que je ne me suis pas relu, je ne sais plus, mais je suis curieux de savoir ce que vous direz de moi.
Je vous raconterai, promis, je vous dirai les poèmes choisis.
J'ai visité votre appartement de la Place des Vosges à Paris, mais je ne vous ai pas aperçu, vous n'y revenez plus?
Non je n'aime pas ce qu'ils en ont fait, cette idée de musée figé me déplait.
J'aimerais bien aller à Guernesey, est-ce-que vous me le conseillez?
J'y ai de bons souvenirs et aussi des mauvais, mais c'est une très belle île et on y parle anglais.
Je vais devoir vous laisser, ce fut un plaisir de converser avec vous.
Un plaisir partagé, appelez-moi quand vous voulez.

Dans Mars 2011

L'asticot

Par Le 13/03/2011

Bien que revenue, je continue ma flânerie parisienne...
...en haut de la rue Blanche , traversez le Boulevard de Clichy et remontez la rue Lepic jusqu'à trouver sur votre droite la rue de l'Armée d'Orient. Rien à y faire en temps normal mais en ce moment et pour quelques semaines encore vous pourrez y voir jouer Clémence Massart et faire la connaissance de l'Asticot de Shakespeare, himself, celui là même qui anéantit le dramaturge en 1616. Entrez dans ce petit théâtre Galabru, prenez place dans un fauteuil rouge, écoutez les murmures de la salle..." il parait que c'est tordant"... "c'est Caubère qui a fait la mise en scène, j'espère quand même que ça ne durera pas 3h"... "quoi! 3 heures?"  "oui oui les spectacles de Caubère c'est 3 heures"," non mais Marcelle l'a vu et ça lui a plu et tu connais Marcelle".
Heu, non, moi je ne connais pas Marcelle, et je n'ai pas spécialement envie de la connaître, puis Caubère peut jouer tout le temps qu'il veut, j'en redemanderai encore. Mais cela fait aussi partie du théâtre, le spectacle commence dès qu'on prend place, spectacle de la comédie humaine, sans texte ni mise en scène, parfois drôle ou complice, parfois égoïste et pathétique, parfois affligeant et triste. 
Il y a ceux qui guettent la meilleure place, se répandent sur tous les sièges, imposent leur présence, et en veulent pour leur argent, surtout quand ils ne paient pas leurs billets.Il y a ceux qui se font tout petits, qui prient pour que les lumières s'éteignent vite dans la salle et que les projecteurs s'allument sur scène pour voir rayonner l'artiste.
Et justement la voilà l'artiste, elle arrive ou plutôt il arrive l'Asticot, avec un A majuscule, comme dans Artsticot, car c'est du grand Art cet asticot là, un A comme dans "Ah vous allez voir ce que vous allez voir", un A comme Allez-y vite, A voir et à revoir, Applaudissements, mais ça c'est à la fin et n'en déplaise à Marcelle nous n'en sommes qu'au début.
L'Asticot se tortille et se vrille au son de son accordéon, donne le ton, on parlera de la M...t, de la mo.., de la .or., vous savez ce mot qu'on n'aime pas prononcer, ce sujet tabou, morbide, se mot qui rampe et s'entortille, ver de terre ou asticot. Le décor est planté, l'Asticot parle anglais et nous promet de ne pas mourir et pourir pour rien, lui, il en fera son festin. Nous voilà donc rassurés, même mon voisin d'à côté, il avait peur de ne pas rigoler. L'asticot pense dans sa barbe "rigole, rigolez, tant que vous pouvez, tant que ce rictus peut se dessiner sur vos visages, quand je serai passé par là vous ne ricanerez pas", mais il n'en dit rien car Hamlet arrive déjà sur scène. Les fantômes se succèdent, Giono, Baudelaire, Jankélévitch, sous la baguette magique de l'artiste, ils prennent vie en évoquant son contraire. L'accordéon fredonne, la trompette claironne et la mort ose enfin dire son nom. Elle n'est plus ni terrifiante, ni taboue, peut-être est-elle le bout d'une vie, peut-être pas la fin.
Peut-être qu'un ver de terre qui avait recyclé Molière a rencontré cet asticot Shakespearien, et qu'ils ont continué à extrapoler sur la tragi-comédie de l'aventure humaine...
En tout cas Clémence ne nous aura pas laissé sur notre faim. Mon voisin de fauteuil remercie Marcelle pour ses conseils avisés, non la pièce n'a pas duré 3 heures, juste la moitié et on n'a pas vu le temps passer.
Et moi je me sens prête à dévorer la vie, croquer dans les fruits rouges et juteux des étals de la rue Lepic, traverser le Boulevard de Clichy, redescendre la rue Blanche, retrouver un Paris grouillant de fureur et de bruit.

Pour de plus amples renseignements sur le spectacle, c'est par ici:

  www.clemencemassart.fr

Dans Mars 2011

Rentrée

Par Le 12/03/2011

N'ayant vu aucun chat gris rue Blanche (9ème) le dimanche à Paris, je suis revenue. Je n'ai pas non plus vu de chat blanc Cité Griset ( 11ème), peut-être bien parce que je n'y suis pas allée.
Paris sera toujours Paris, ce n'est pas inédit.
Du bruit, de la pollution, de la misère, de la splendeur, du génie, du talent, de la beauté et son contraire au détour des rues, et puis cette magie d'une infinie de possibilités.
Le mieux c'est d'y aller, se laisser dériver, marcher sans but dans les rues pavées, flaner dans les quartiers, s'imprégner de l'air du temps, plonger dans les entrailles de la terre, grimper sur les toits comme les chats de gouttière, prendre le funiculaire et voir la ville d'en haut, du haut d'un gigantesque tuyau, musée d'Art Moderne, sublime édifice gorgé de trésors, admirer dans le jardin de Rodin les bronzes et les marbres, lever les yeux, regarder aussi ses pieds pour ne pas glisser, avancer. S'asseoir sur un banc en pierre pour se reposer, dans un petit jardin, en face, la Seine et une cathédrale gothique, entrevoir les fantômes des poètes. Rêver. repartir dans le tumulte, s'étourdir. Reprendre son TGV parce qu'il faut bien rentrer, après la grande vitesse, le train-train quotidien.

 

J'ai remis "Chloé" parce qu'aujourd'hui c'est samedi et que c'est son jour, mais aussi parce que c'est le plus léger les suivants sont plus gris, alors aujourd'hui je n'avais pas envie. Surtout que pour ce qui est du gris, on est  servi, même cerné je dirais, il dégouline le long des façades refroidies et des vitres ternies. Vite, un bon feu de cheminée, peut-être un thé.

Dans Mars 2011

Interligne

Par Le 03/03/2011

Page blanche ou rue Blanche. Blanche robe des mariées, pics enneigés, dessert garni de Chantilly, désert de glace, tulle bouffant à l'opéra, fleur de magnolia, accusé innocenté, blanchi sur le quai de Javel, aube des communiantes, écume moutonnante, sable fin des plages tropicales, première tenue de bal, voiles des bateaux sur l'océan, couleurs des aurores boréales, plaine de Sibérie, longues terres de Gobi, meringues édulcorées, simple feuille de papier, nuits d'insomnie, vin pétillant, pierres d'église à Montmartre, lumières des théâtres, silence dans la discussion, mousse de savon, pièce sur l'échiquier, porcelaine ébréchée, touche d'ivoire du piano, craie sur le tableau, contraire du noir, part intime du manichéisme, le yang ou le yin ?   

Dans Mars 2011

Il faut suivre

Par Le 02/03/2011

Je renonce aux leçons d'orthographe, de grammaire et de conjugaison. Finalement quand "on sait baigné", il y a peut-être moins de chance de pouvoir se noyer , et si on s'est beignet aux pommes c'est beaucoup plus gourmand que de l'eau chlorée ou de l'eau salée. 
Le verbe être et le verbe avoir iront voir ailleurs si j'y suis, si je n'y suis pas ils reviendront, ou ils suivront qui ils voudront. Si j'étais le verbe suivre est-ce que je dirais je suis suis, ainsi que si j'étais poudre noire dans une cheminée. Je suis de la suie à la trace, je suis suie et retournerai poussière, j'essuie de la suie sur les plateaux de verre.
J'ai suivi mon idée et voilà où cela m'a menée !
 

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