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Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

P.S: dans le menu vertical vous retrouverez les derniers billets du blog, ainsi que tous les autres dans la rubrique blog du menu horizontal

Dans Juin 2011

Poids chiche

Par Le 26/06/2011

Avez-vous remarqué que les dimanches reviennent plus vite que les autres jours ? Non, bien sûr. Vous n’avez pas un petit vélo qui mouline dans le cerveau et un pois chiche en guise de matière grise. Le dimanche, le temps dégouline des montres molles*, il se répand comme une traînée de caramel issue d’un volcan en sucre, emprisonnant sur son passage mouches et fourmis trop gourmandes. Un Saint-Honoré d’insectes englués, un crucifix à Chamonix, un sorbet cassis à Cassis et des essaims d’abeilles à Marseille. Des lettres qu’on écrit et qu’on ne prononce pas, des jours que l’on nomme et qui ne passent pas. Et pourquoi dimanche a un adjectif pour lui tout seul alors que les autres jours n'en ont pas? Et si on reste sur un divan toute la journée est-ce un divanche? Si on danse de façon effrénée, un dihanche ? Si ce n'est pas une bonne journée, un dimoche?  Si le suivant est beaucoup moins bien que le précédent ou si au contraire il est trop épicé, est-ce un pimanche ?

 

* Je ne m’appelle pas plus Boris Vian** que Salvador Dali, c’est un tort mais tant pis.

**Voir billet de je-ne-sais-plus quelle date, il n’y a pas très longtemps

Dans Juin 2011

Les plaines vides

Par Le 25/06/2011

Chloé est revenue ce samedi parce que ça lui a dit. Elle a auparavant croisé ML et 2D au milieu des vastes plaines vides. Ils semblaient en mauvaise posture. ML le regard tourné vers le large, 2D le regard centré sur sa dulcinée, et le souffle d’un vent du nord entre les deux. Seul élément mobile dans le tableau, sinon le temps paraissait s’être arrêté, un appui prolongé sur pause, une publicité pour les « Montres Molles » avec un slogan prometteur :

-« Avec les Montres Molles, le temps dure ».

Puis la fonction lecture reprend, ML dégage sa main et bouge un pied, va-t-elle avancer ou reculer ?
Vous le saurez en lisant les aventures palpitantes d’Emmelle et Deudé dans le prochain numéro

Dans Juin 2011

ML

Par Le 23/06/2011

Marie-Laurence fit rouler un caillou du bout de son pied. Une larme ornait son oeil droit. C’était ainsi, elle l’avait constaté depuis sa plus tendre enfance son oeil droit coulait toujours en premier.
Edgard, de son côté, s’interrogeait sur le brusque changement d’humeur de son Emmelle, il repensait au Pont du Gard, aux gouttelettes du bord de mer sur leur visage alors heureux. C’était peut-être cette accumulation de gris, cette couleur lourde comme des parpaings en béton, une overdose de pessimisme. Edgard savait qui il était, il n’était ni niais, ni inconsistant. Cette allitération en ni renforça son sourire, « je suis ni niais » pensait-il, tout en affichant un rictus contradictoire. Il s’en rendit compte presque par hasard et se saisit de la main de ML qui avait déjà détourné la tête...  à demain...

Dans Juin 2011

Edgard DeuDé

Par Le 21/06/2011

Au retour d’un détour, j’ai croisé Marie-Laurence et Edgard (toujours deux D, c’est d’ailleurs son surnom, Deudé ou 2D en langage plus branché). Pour ceux qui n’ont pas suivi le début de leur histoire, un petit rappel, sinon rendez-vous dans les archives du blog de février( à partir du 17).
Donc ML et 2D se sont rencontrés sur le fabuleux site du Pont du Gard (je ne sais pas si le prix du billet a diminué depuis l’année dernière, mais c’était horriblement cher). Après maints égards, regards énamourés, ils sont repartis bras dessus, bras dessous (coquin d’Edgard), puis se sont perdus dans le brouillard. L’hiver n’en finissait pas de s’égoutter et le gris grisaillait à fendre l’âme. Ils ont erré dans les plaines, la tête vide, le coeur vaillant, les pieds debout. Puis le printemps arriva comme une cascade joyeuse, mille pinceaux colorés éblouirent les deux énamourés. Ils ne s’étaient pas vus de leurs yeux depuis des lustres. Ils s’étaient frôlés, effeuillés, effleurés, déflorés, déplorant cependant l’absence de lumière.
Edgard dévora Marie-Laurence d’un regard pénétrant, la cascade cascadait en fond sonore, les zoizeaux zoizouillaient sur une branche bourgeonnante. Il se mit à genou en signe de soumission à un dieu inconnu. Il fallait bien remercier une entité divine, un être transcendantal, pour ce cadeau sublime, cette pure beauté, cet intense bonheur ressenti dans la moindre cellule de son corps. Ses globules rouges devenus papillons batifolaient dans ses veines, ses muscles maxillaires affichaient un sourire niais sur son visage blafard.
Marie-Laurence prit peur, et déplora que l’homme qui l’avait frôlée, effeuillée, effleurée, déflorée lui parut à ce point étranger. Elle ne le reconnaissait pas et les zoizeaux zoizouillaient un tube suranné.

-Emmelle (diminutif de Marie-Laurence soit ML), c’est magnifique ! Nous allons enfin pouvoir continuer notre route, explorer les chemins sinueux de la vie, suivre la direction du vent ...

-Attends, attends Edgard, je ne suis pas une girouette, pas question de changer de direction à chaque coup de vent !  à suivre...

Dans Juin 2011

Text'île

Par Le 20/06/2011

Pour aller aux Bermudes, j’ai mis un bermuda, pour aller à la mer, j’ai enfilé un merbuda. Pour aller voir Buddha, un chant a capella, pour aller voir le Pape, une simple cape. Pour marcher en montagne, des escarpins, pour faire le pied de grue, des brodequins, pour faire le barbot, des godillots.
Journée à la campagne, en pagne, gambader dans un pré à vaches, en blouse, puis partir du côté de New-Orleans (se prononce ins) en jean’s.
Une chemise en chambray à Cambrai, un peu de tout ce fatras à Carpentras, deux ou trois caleçons d’Aix, des chaussures en latex, des protège panards à Montélimar.
Un pantacourt à Longchamp, un pantalon à Coursan, une robe dans l’Aube, une veste en d’Ain. Un manteau en Vaison et un blouson en Thuir. Se sentir nu à Pau, habillé pour l’hiver à Nevers.
Etre à la mode à Caen, respecter le code dans l’Aude, et ne pas mettre de casquette au cas où ça abîmerait la tête.

Dans Juin 2011

Conditionnel

Par Le 19/06/2011

Le dimanche m’ennuie, ce n’est pas inédit. Le dimanche ennuie Chloé, pas celle du nénuphar l’autre, celle de la balançoire. Si je m’appelais Vian je le saurais. Le sort en a décidé autrement. Si je m’appelais Boris, si j’habitais à Bourg-Saint-Maurice, si je vissais des vis, si dans ce domaine là j’étais novice, si jamais il arrivisse que je visse dans le vide de l’être anéanti par l’infernale spirale d’une vis sans fin, si le début était la fin, si dans les caves de St Germain germaient des graines carnivores, des canines acérées prêtes à tout dévorer, si les loups affamés hurlaient sur les boulevards, si les dromadaires cachaient dans leurs bosses des « frigidaires, des armoires à cuillères et des éviers en fer », si Jean-Sol était drôle, si Jean-Paul était saule, si le Dégoût était une comédie, et les tabous des interdits.

Si Dimanche était Lundi

Dans Juin 2011

Motus

Par Le 18/06/2011

Mon PC surchauffe, il hyperventile, frôle l’asphyxie, devient léthargique, il refuse tout traitement même l’Aspégic qui pourrait pourtant servir de fluidifiant. Bref avant le dernier souffle, les dernières secousses d’un mauteur vrombissant, pas toujours à la hauteur de mes espèrements. Bientôt je ferai paraître mon dictionnaire pour ne pas oublier les définitions que j’attribue aux mots. Pourquoi n’écrirait-on pas moteur mauteur, si c’est bien mot d’auteur qu’on veut dire, ou mot à la hauteur ou mot bile s’il se fait du souci en bougeant sans arrêt. Souci me fait penser à nénuphar, et nénuphar à Chloé, mais pas la mienne qui n’est pas du tout la même que celle du nénuphar. La « mienne » est aérienne, inutile bulle de savon dans le vent, la « sienne » est tragédienne, intemporelle, chef-d’oeuvrale, envers et contre tout, contre Vian et marais.

Il y a aussi les mot tus et les bouches cousues.

Dans Juin 2011

En odeur de sainteté

Par Le 17/06/2011

A la Saint Hervé ne soyons pas énervés, laissons nos rêves devenir réalité. Ce n’est pas la Saint Victor qui me donnera tort, encore moins la Saint Saturnin rue du Taur, ni la St François rue des lois.

A la Saint Anatole, place du Capitole, un orchestre symphonique résonnera jusqu’à la basilique, les violons atteindront le quartier Croix-Baragnon. Ce sera la Saint Gaston. Saint Etienne toujours prêt à trinquer, reprendra en canon une joyeuse chanson. Tous seront hilares le jour de la Saint Gérard, ils se décrocheront les mâchoires, les maxillaires jusqu’à la Saint Hilaire.

Les violoncelles joueront pour la Saint Marcel, une musique enjouée, bonne fête René. Le chef d’orchestre à la Saint Sylvestre changera de registre, il prendra un accordéon, vive la Saint Léon. A la Saint Edouard, des touches d’ivoire pianoteront des airs anciens du côté de Saint Cyprien.

Bref, un méli-mélo de notes et de mots, une visite de la ville rose et un concert au Zénith par l’orchestre du Capitole, plus quelques acolytes et nous voilà déjà à la Saint Hippolyte.

Bonne Fête aux Hervé qui me liront, il y en a j’en suis sûre des millions