Blog

Un blog pour mes "déblogages" cérébraux. La vision de  mon petit globe quotidien, le monde dans lequel j'évolue, fait des faits de saison (divers, d'été, etc...), agrémenté d'un soupçon de poésie, d'une note de dérision et d'un grain de non sens.
Pas de grandes théories philosophiques, d'analyses socio-politiques, d'hypothétiques avis intellectuels.
Juste les petits riens du temps qui passe, ce temps imparti dans un espace défini.
Vos avis m'intéressent, laissez-moi vos commentaires, ce qui vous fait fondre, vous fait vous morfondre, venez "débloguez" avec moi...à tout de suite...

 

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Un point c'est tout !

Par Le 11/02/2011

A la cime du mot cime, sur le pic de l'imisphère, j'aurais bien mis un châpeau. Un châpeau sur le chapeau, non mais vous travaillez du chapeau, point de chapeau ni sur le i ni sur le a ni sur le o. Le o de quoi, le o du haut. Vous dites point de chapeau mais le point vous le mettez où? Sur chapeau point, sur cime, en haut de l'imisphère. C'était pourtant si beau cîme avec un châpeau, comme sous un châpiteau. J'en mets un par superstition, pour protéger les trapézistes, pour ne pas qu'ils tombent de haut. Un châpiteau sans châpeau, ouvert à tous les vents, et vlan, le fil suspendu se dépend et la danseuse de corde danse dans le néant.
Pour cime c'est pareil, j'en mets un pour protéger le i de l'air trop frais des hauts sommets, ou pour abriter les oiseaux, sur les branches très élevées, un petit toît pour qu'ils aient chaud. Toit non plus n'en veut pas. On s'étonne ensuite de la disparition de l'artisanat, plus de chapeau pour personne, plus de chapelier qui façonne.

"Il y avait une pomme
A la cime d'un pommier
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré

Pomme, pomme,
T'es tu fait mal ?
J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l'oeil poché"

extrait de "La pomme et l'escargot" de Charles Vildrac

Un souvenir d'école, et je suis persuadée qu'en ce temps là, tout là-haut, le mot cime portait un chapeau!

Buzz

Par Le 10/02/2011

J'ai eu envie, plus tôt, de manger un gâteau de semoule. Ce n'était pas très poétique, je ne l'ai pas écrit sur le moment, repoussant à plus tard ce soudain engouement. Très hypothétique cependant, puisque de gâteau de semoule point. J'aurais pu m'en faire un, j'aurais pu prendre soin de cette petite faim, de cette lubie, j'en ai fait fi, puis de ma tête elle est sortie.
J'ai préféré un repas léger, un soupe chaude de légumes frais, une galette sarrasine et un fruit à croquer. C'était bon, plein de saveurs, de vitamines.
Je n'ai plus faim, besoin de rien, et pourtant elle vient me rôder autour cette envie incongrue d'entremets. Entremêlant mes idées, les paralysant, les interceptant au point de ne plus voir sur mon fond d'écran que le gâteau retourné dégoulinant de caramel doré. Le liquide sucré se répand de mon LCD sur mon clavier, je m'en lèche les doigts, ils deviennent tout collants. Un essaim d'abeilles par l'odeur attiré sort de ma boîte mail, "on faisait un buzz sur le net, mais ce caramel là nous a détourné de la voie toute tracée par la famille royale". Des abeilles qui parlent, mais jusqu'où ira le progrés. Tiens je vais en profiter pour leur demander si elles ont connu Maya, dans la grande famille des médias, on ne sait jamais. Un gros bourdon noir, à vous fiche le cafard, débarque en barque à ce moment là, "vous vous croyez à Miami Playa les butineuses, y'a du buzz buzz à diffuser".

Elles avaient déjà tout mangé, léché le caramel coulant, attaqué sur tous les flancs le gâteau espéré, plus rien en fond d'écran, juste un lointain bourdonnement. 

Hommage

Par Le 09/02/2011

Andrée Chedid ("Contre Chant" , premier texte de la série "Démarche" - Éditions Flammarion - 1968 et "Textes pour un poème - 1949-1970 " - éditions Flammarion, 1987)

A quoi joue-t-on ?

Que faisons-nous d'autre
Que jardiner nos ombres,
Tandis qu'au loin
crépite et s'évade l'univers ?

Que faisons-nous d'autre
que visiter le temps,
Tandis qu'au près
s'architecture notre mort ?

Que faisons-nous d'autre
que rogner l'horizon,
Tandis qu'au loin
qu'au près -------- :
le grand heurt.

 

Je ne connais pas trop la poésie d'Andrée Chedid, juste quelques poèmes pour enfants et les textes écrits pour Mathieu. C'est toujours ainsi, on attend que les gens ne soient plus en vie pour s'intéresser à eux, regrettant en même temps de ne pas l'avoir fait avant.

Des gouttes de poésie ont plu
Dans le ciel de Paris
Des gouttes de poésie
Pleurent le poète disparu
Des gouttes de poésie
Qui les a vues ?
Des gouttes de poésie
Pour apprivoiser l'inconnu
Des gouttes de poésie
La vie est finie
L'oeuvre continue
Des gouttes de poésie
Dans le ciel de Paris
Des gouttes de poésie ont plu

 

 

Jour et nuit

Par Le 08/02/2011

Les jours ont rallongé. C'est remarquable? Avez-vous remarqué? C'est immanquable, ne le manquez pas. C'est incroyable, vous n'y croyez pas ? Le banquier suprême (suprême de dinde, mais bon tous les jours c'est lourd), celui qui tient les rênes, mais non pas le Père Noël (lui il m'écrit), l'autre celui qui ne me parle plus, nous aurait-il donné du rab, du temps en plus, des minutes gratos, non, même pas un forfait open, pas de minutes reportables, les minutes d'ennui, de dégoût, les minutes perdues, il s'en fiche lui . Encore une grande supercherie. Les jours rallongent mais le temps imparti reste le même, et moi je préfère la nuit.
La nuit, bien sûr tous les chats sont gris, mais les esprits aussi se grisent j'allais dire "de vin, de poésie..." mais c'est déjà pris et puis j'ai oublié le vers entier alors je me tais. C'est beau de l'air.
Quand la nuit tombe planent les ombres des poètes maudits. J'entends leurs cris, leurs maux écrits, les plaies ouvertes, le petit trou dans l'herbe verte. Ils se retrouvent sous les tilleuls des promenades pour quelques vers, verres d'absinthe ou de limonade. L'air est bon, ils n'ont plus peur de leurs démons. Mais ils n'écrivent plus, ils ont perdu leur plume et Pierrot de la Lune ne veut pas la leur prêter. C'est que bien sûr, ils ne sont pas au paradis, pardi.

Ding dong

Par Le 07/02/2011

Aujourd'hui, un e.mail de ma banque pour dire qu'elle compatit à ma situation de client spolié, mais que c'est ainsi, et parce qu'elle est polie, ne m'a pas dit vous êtes le dindon de cette farce organisée.
Et là l'espoir se rallume, le dindon non pas à tire d'ailes, ni en tire-bouchon, est-ce pour cela que l'on parle d'embouteillages quand les autos font tampon. J'essaie de me sevrer des parenthèses, mais c'est dur et déjà que je suis dispersée, éparpillée, je suis encore moins sûre de m'y retrouver. 
Le dindon a chanté. Gloutonnement, un gloussement, un glougloutage guttural. Un cri à travers les âges, ouvrant les portes des cages, libérant les pensées volages.
Le pauvre banquier, gris rabougri fait son métier, il suit sa route, sa banque route, il compte ses sous, il en a beaucoup, ouh ouh ouh, la nuit il fait le hibou hou hou hou, il en a tellement à compter qu'il ne peut plus s'arrêter, sa femme elle est chouette, elle est banquette, elle s'allonge toute la journée, parfois elle fait une blanquette puis va se recoucher. (Y'a pas de vice caché, mais les parenthèses peux pas m'en empêcher, j'en mets qu'une, faut y aller progressivement.
Je suis contente, j'ai retrouvé mon dindon, retournez-y si vous n'avez pas encore visité ce fabuleux cirque Rasposo http://rasposo.net ( dans le courrier des lecteurs, y'a mon grain de folie de spectateur, je ne perçois pas de commission, c'est pas comme quelqu'un d'une autre profession.)
Ma banque a fermé hier, mon banquier a rencontré une banquière, il a largué sa banquette, il ne la trouvait plus chouette, a pris la route pour la banquise, il ira carotter des glaçons, jouer au bandit manchot, et faire le pingouin plus loin. Il a eu raison car au rythme où allait son entreprise, je pensais bien à une délocalisation, pour encaisser ses chèques quoi de mieux qu'une banque tchèque.

Un dindon avisé vaut une vie de banquier.

Ainsi parlait il

Par Le 06/02/2011

Zoroastrien comme chacun le sait vient de Zarathoustra, celui qui parlait ainsi, et donna le zoroastrisme, religion dualiste fondée par le sus-cité et professée de nos jours par les parsis. Voir itou manichéisme et mazdéisme, mais pour ce dernier vous êtes déjà au courant. D'où l'intérêt de lire ce blog quotidiennement.

Peut-on appréhender le monde de cette manière? (Jusque là tout était très sérieux, mais une plaque de verglas sur un chemin pentu me fait chaque fois dévier de ma trajectoire) 
"La guitare en bandoulière en regardant pousser le lierre". B.Biolay sur ma platine CD, sussure à mon oreille des mots à nul autre pareil, et me voilà détournée de mes philosophiques pensées.
B.B exactly like me. Mais lui il tourne en rond sur un CD en faisant des ronds, des gros billets. Moi, je ne tourne pas rond dans ma maison, débloguant des billets abscons, bavant des ronds de chapeau pour aligner trois mots.
Bi initial Bi, initial Bi, initials Bi Bi, ce sera tout pour aujourd'hui. Il m'a mis le moral à Zoro, c'est ainsi, Zara l'a dit.

Mazdéen

Par Le 05/02/2011

Revenons à nos mazdéens, mazdéennes. Ce ne sont pas des utilisateurs de piles, pas plus que des conducteurs de voitures japonaises. Sont-ils kamikazes? L'histoire ne le dit pas. Alors le mazdéisme quésako?
" Religion zoroastrienne de l'Iran antique, encore pratiquée par les Guèbres et les Parsis." A replacer dans les dîners en ville, cela fera toujours son effet.
Zoroastrien, m'entraîne, vous vous en doutez vers des terrains divaguants, régions inexplorées d'une signification inconnue.
Rusé comme un astre le mazdéen ? Un peu trop simpliste à mon humble avis d'étynéologiste. Non.
Zoroastrien vient de rien comme son nom l'indique et de Zoroast, célèbre nomade tombé dans l'oubli depuis l'apparition des dromadaires dans le désert. Il vivait sans embêter personne dans son coin de terre ensablée, un troupeau de chèvres, une femme et une poignée d'enfant suffisaient à son bonheur. La nuit il regardait les étoiles, les trouvait brillantes. Le jour il nomadait (pas fou le gars, (de l'anglais to be not mad)) à droite à gauche, échangeant fromage de chèvre contre blé dur, le reste au soin de votre imagination. Lors de ses arrêts dans les oasis de vacances, il passionnait les autres tribus par ses histoires fabuleuses, peuplées de créatures venues des royaumes de Tout et de Rien. Les Tout avaient tout, les Riens n'avaient rien mais vivaient heureux. Vous devinez la suite, les Tout arrivèrent avec des hordes de dromadaires, vantant à tout va les mérites de leurs montures. Les Riens voulurent chacun en posséder un, ce qui sema bien sûr la zizanie dans tout le royaume.
Ils s'entretuèrent, s'égorgèrent, se lapidèrent, dilapidèrent, s'éparpillèrent tant qu'il n'en resta plus rien.
Et ce qui n'était qu'une légende ancestrale se réalisa bientôt dans le petit monde de Zoroast. Certains y virent une prophétie et vénérèrent Zoroast sans limite, préférant vivre au Royaume de Rien avec peu, qu'au Royaume de Tout avec rien. La plupart furent anéantis (accord sylleptique parce que j'ai envie), les survivants durent redoubler de précautions pour pratiquer leur culte, ils le firent sans bruit, continuant à avancer dans le désert toujours fidèles à leurs idées. D'où le nom de mazdéen de l'ancien perse "mazda" signifiant sage et ça c'est vrai, c'est Bob qui l'a dit.

Chloé

Par Le 05/02/2011

Chose promise...pas encore acquise...je vous avais parlé de Chloé, la voici, la voilà, ma muse ou ma miouse quand ça m'amiouse (et oui il faut suivre, sinon on perd le fil de mes pensées déjà très décousues, et toujours ces fichues parenthèses).

Chloé est née de l'inspiration d'une bulle de savon, espiègle ingénue, Chloé, fée apparue par enchantement au clair d'une plume.
Chloé en couleur pour les jours de rimes avec espoir, Chloé toute en noir quand les pleurs n'en peuvant plus de pleuvoir.
Chloé nuancée pour écrire une pensée, un songe insensé, les rêves les plus fous.
Pour ne rien dire du tout.

Chloé n'est pas contrariante mais il ne faut pas la contrarier, elle n'est pas contraignante, il ne faut pas la contraigner (Robert est d'accord), pas non plus contondante, ni contondée, contingente oui, pas contingée, concertante et concertée, concernante, concernée, conciliante bien sûr, absolument pas conciliée, puis aussi concordante pas du tout concordée ( ne vole qu'en bulle de savon), condensée mais pas condescendante, confessante, jamais confessée, confidente, congruente, conjuguante, consacrée, confiante, confiée, conséquente, consolante, consolée, concluante, concluée.